Pour identifier les îlots de chaleur urbains et lutter contre : des outils

Publié le 7 juin 2025

Le Cerema – Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement- propose aux collectivités un outil d’analyse gratuit de la surchauffe qui frappe particulièrement les grandes villes, en particulier lors des canicules.

Selon les données publiées par cet organisme, plus de cinq millions d’habitants vivent dans des quartiers « à forte sensibilité aux fortes chaleurs ». Ce phénomène se caractérise par des températures plus élevées en ville que dans les campagnes environnantes, en particulier la nuit et pendant les épisodes de canicule, avec des conséquences sur la santé. Selon Météo France, les dix villes les plus exposées à ce phénomène sont Paris, Grenoble, Lille, Clermont-Ferrand, Lyon, Reims, Mulhouse, Bordeaux, Belfort et Saint-Étienne.

L’association Amorce propose aussi des réflexions sur ce sujet d’actualité : « Comment lutter efficacement contre la surchauffe urbaine ? » https://infos.ademe.fr/changement-climatique/2025/comment-lutter-efficacement-contre-la-surchauffe-urbaine?utm_campaign=Newsletter_ADEME_INFOS_403&utm_source=Connect&utm_medium=email

« La multiplication des vagues de chaleur rend les villes françaises de plus en plus vulnérables. Il devient donc crucial de diagnostiquer le phénomène de surchauffe urbaine en amont, afin de mieux orienter les stratégies d’adaptation et les actions de rafraîchissement urbain. Avec deux enjeux : comprendre où et comment la chaleur se concentre et, cibler les zones d’aménagement prioritaires pour protéger les personnes les plus exposées… »

Le Cerema s’est appuyé sur des images satellites à très « haute résolution spatiale » ainsi que sur des bases de données ouvertes pour cartographier les « zones climatiques locales » (LCZ) et identifier les quartiers particulièrement exposés à la surchauffe urbaine. Au total, les 88 plus grandes aires urbaines de l’Hexagone sont couvertes, soit 44 millions d’habitants dans 12.000 communes.

Le Cerema propose aux collectivités un service gratuit de pré-diagnostic de sensibilité des quartiers au phénomène d’îlots de chaleur. Cet outil permet de classer les zones urbaines en fonction de leur exposition potentielle, notamment dans le cadre de projets de renouvellement urbain ou d’aménagement opérationnel, de la révision d’un plan local d’urbanisme intercommunal, de l’élaboration de plans d’adaptation au changement climatique ou encore de stratégies de végétalisation/désimperméabilisation…

Ci-dessous une vue de la ville de Grenoble en fonction des zones LCZ, le rouge foncé permet de montrer les risques d’un potentiel ilot de chaleur. Le centre ancien est davantage concerné que le reste de la ville, phénomène probablement du à « l’effet canyon » des rues étroites, des greniers et galetas sans isolation, auxquels s’ajoute la complexité des rénovations au cours des ans.

zones climatiques locales de Grenoble

Extrait de https://cartagene.cerema.fr/portal/apps/dashboards/08066acd23974111be1584a5761fd6b9

Pour télécharger les documents proposés par le Cerema :

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