
Le 8 septembre, la défiance d’une grande majorité de député-es renversera le gouvernement Bayrou, après que le conseil des ministres ait délibéré sur le vote de confiance conformément à l’article 49-1 de la Constitution. Le gouvernement survivra pour traiter les affaires courantes en attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre par le Président de la République.
Le 10 septembre démarrera l’action lancée par le mouvement « bloquons tout », maintenant nommé « Indignons-nous », dorénavant soutenu par une partie de la gauche et des syndicats mais dont l’ampleur est indéterminée à ce jour.
Huit jours plus tard le 18 septembre verra une grande mobilisation des huit principales organisations syndicales nationales contre les mesures budgétaires du gouvernement.
Revenons sur la stratégie perdante de Bayrou concernant les mesures budgétaires pour 2026, massivement refusées par une grande majorité de la population. Ce professionnel de la politique, Bayrou, fait mine de croire que défendre la politique de l’offre de Macron- Le Maire n’est pas vouée à l’échec ; c’est pourtant une politique d’austérité, asphyxiant l’économie, faisant porter tous les efforts sur les classes moyenne et populaire. Le projet de budget 2026 grève les actions publiques relatives à la solidarité, l’égalité des chances, ainsi que celles concernant le travail, l’emploi et l’ensemble des ministères sociaux. Ne parlons pas des reculs sur les politiques environnementales et le changement climatique.
L’augmentation du déficit budgétaire, s’est créé année après année par la baisse des recettes fiscales de l’Etat en provenance des plus riches et des détendeurs d’importants capitaux.
De nombreux économistes estiment que la réduction des dépenses publiques a un impact récessif beaucoup plus important que les hausses d’impôts ou de taxes. Mais comme Macron théorise et entretient la croyance que plus les riches s’enrichissent, plus la valeur produite ruisselle vers le reste de l’économie, même si il est démontré que c’est faux, il continuera à porter cette politique désastreuse et refusera de nommer un Premier ministre issu de la gauche qui ferait une autre politique.
Pire que tout, cette politique très injuste est en train de faire le lit de l’extrême droite. Il est incompréhensible que Bayrou défenseur acharné de la proportionnelle ne l’ait pas rapidement mise en place comme premier rempart contre l’arrivée au pouvoir du Rassemblement National.