Quelle histoire ! (d’après Stendhal…)

Publié le 11 mars 2010

Pour fêter la naissance de Le Rouge & le Vert Hebdo, Raymond Avrillier nous propose une présentation du livre « Le Rouge et le Noir », célèbre roman de Stendhal, revisité en 2010 et décrivant la trajectoire politique de D. Migaud.

Pour ceux qui n’auraient pas lu Le Rouge et le Noir, voici un résumé… actualisé et localisé

Le Rouge et le Noir, sous-titré Chronique de 2010, est un roman qui comprend deux parties : la première retrace le parcours provincial de Didier Migaud, son entrée chez Mermaz, et la montée de ses ambitions au parti socialiste, et la seconde la vie du héros à Paris comme homme à tout faire de monsieur de Sarkozy, et son déchirement entre ambitions et sentiments.

En épigraphe, Le Rouge et le Noir, Chronique de 2010 porte « La vérité, l’âpre vérité. DANTON ».

Première partie

Aussitôt, l’auteur plante avec précision le décor de la petite ville de Grenoble en Isère et la situation sociale et politique, définissant l’atmosphère dans laquelle se forme l’état d’esprit du héros.

Didier Migaud est le troisième fils du parti, scieur, qui n’a que mépris pour les choses intellectuelles et Didier se révèle très tôt doué pour les ambitions. Si le jeune garçon peut réciter par cœur le règlement intérieur du parti socialisse, s’il bénéficie de la protection du chef de l’Etat, ledit Sarko, il connaît aussi tous les détails du protocole de l’Elysée, car paradoxalement il voue une admiration sans bornes à un homme de la même taille, Napoléon Bonaparte, qu’il considère tout à la fois comme un Dieu et comme un modèle de réussite. Malmené dans sa famille socialisse qui le tourne sans cesse en dérision ou lui fait subir des violences, il est protégé par Mermaz qui le recommande à Fabius, puis le fait entrer aux séminaires du parti.

Ce sont là les débuts de Didier dans le monde de la bourgeoisie provinciale. Malgré sa timidité naturelle, il parvient peu à peu à séduire M. de Sarko. La vie de Didier chez les Sarko est donc marquée par sa vive passion pour eux et par son ambition démesurée. Il rêve de devenir une sorte d’alter ego de Sarko. Sa vie est donc dominée par l’hypocrisie. Au château de l’Elysée, il doit cacher ses sentiments pour la maîtresse de maison, au parti socialisse son admiration pour Napoléon et Sarko.

Au château, le jeune homme gagne rapidement le cœur du maître et il prend l’habitude de passer ses soirées d’été en compagnie de Madame qu’il surprend agréablement lorsqu’elle tente de lui faire un cadeau. La platitude du jeune homme plaît à cette étrangère rêveuse.

Didier, sur ses propres conseils, quitte son domaine des hauts de Seyssins et entre au grand séminaire de la commission des finances. Avant de partir, il a une dernière entrevue avec Madame Aubry qui lui paraît très froide alors qu’elle lui porte toujours un amour profond. De là le malentendu qui aboutira à la tragédie. Didier l’impatient confond réserve et indifférence.

Il part alors pour Paris afin de prendre ses fonctions auprès de l’illustre aristocrate.

Seconde partie

Le marquis de Sarko, personnalité influente du faubourg Saint-Honoré, remarque très vite Didier, qui fait aussi la connaissance de l’aristocratie parisienne. En dépit de ses nombreux prétendants de haut rang, il ne tarde pas à s’éprendre de lui en qui il voit une âme noble et dévouée qui ne tranche pas avec l’apathie des aristocrates de son salon. Une passion et une ambition commune commencent alors entre les deux. Il lui avouera ensuite qu’il compte sur lui et prévient son directeur de cabinet de son souhait de le nommer à une présidence. Dans l’attente d’une décision, le marquis fait anoblir Didier et lui procure un poste de président de la commission des finances. Puis le fils de notaire de Château Chinon devient M. le Premier Président de la Cour.

C’est alors qu’il appelle ses amis rongés par l’ambition à la rejoindre expressément à Paris.

Didier attend ensuite rue Cambon [me semble], la date de son jugement, alors que ses amis socialisses multiplient les tentatives pour le faire acquitter, notamment en faisant miroiter à certains d’entre eux des postes auprès du marquis. Simultanément, ce qui reste des socialisses tente de faire pencher le procès en faveur de Didier en écrivant aux électeurs que ce serait une faute et qu’ils lui pardonnent volontiers son geste « maladroit ».

Le Rouge et le Noir est également un roman historique, car l’auteur tente de dévoiler les coulisses de la révolution de 2010, avec comme trame de fond la structure sociale de la France de l’époque, les oppositions entre Paris et la province, entre Seyssins et la rue de Solférino, entre noblesse sarkozisse et bourgeoisie socialisse, entre les fabiusiens et les aubristes.

(pcc. R.A. à partir de Wikipedia)

5 commentaires sur “Quelle histoire ! (d’après Stendhal…)”

  1. mboileau dit :

    Quel talent ce RA !

    Sa retraite active dans la Grenoble profonde, lui sied à merveille et lui donne une plume alerte et enthousiasmante pour les manants-grouillots que nous sommes.

  2. LEDRU dit :

    Tout faux, maître Raymond ! Je ne sais si didier connaiot si bue Sarko le néolib, mon ennemi, ma

    • admin dit :

      Maître Raymond au moins ne met pas une faute d’orthographe à chaque mot !
      Pour le reste, il s’agit, au cas où vous ne vous en soyez pas rendu compte, d’une oeuvre de fiction… librement inspirée de la réalité tout de même 😉

      • LEDRU dit :

        Ledru: excusez les fautes ça m’arrive pas d’ordinaire, contrairement à mes ennemis de Riposte « laïque » (dans leurs mails je précise) PARLEZ EN UN PEU… Leur « MARINE EST PAS COMME SON PERE » leur réunion chez Batskin, j’invente rien FL