L’état des finances de la Métro

Publié le 18 mai 2012

Lors du dernier conseil de Métro le Compte administratif (CA) 2011 a été adopté, il retrace l’ensemble des recettes et des dépenses de l’année 2011 et donne une photographie de l’état des finances de la communauté d’agglomération au 31 décembre 2011.

Globalement ce CA montre une situation financière plus positive que celle des années précédentes. Ceci est surtout dû à des recettes de fonctionnement en forte progression.

Alors qu’entre 2009 et 2010, les recettes n’avaient augmenté que de 4 M€ (de 320,22 à 324,24, entre 2010 et 2011 il y a eu plus de 20 M€ de recettes supplémentaires dont 7 M€ d’augmentation de la TEOM.

Les dépenses de fonctionnement on été maîtrisées, entre 2009 et 2010 l’augmentation a été de 6 M€ et seulement de 2,5 M€ entre 2010 et 2011.

Malgré une augmentation notable de l’annuité de la dette (intérêt + capital) de presque 4 M€, l’épargne nette a progressé fortement passant de 17,5 M€ en 2010 à 33,2 M€ en 2011.

Pour la première fois il y a eu un léger désendettement du budget principal. La vigilance ne doit pas se relâcher car cette performance est due à une augmentation non prévue des recettes, ce qui ne se passera pas forcément chaque année. De même les efforts de maîtrise des frais de personnel ne pourront pas être toujours aussi contraints et la subvention au SMTC devra continuer à augmenter alors qu’en 2011 elle a diminué de plus d’1 M€.

Les marges de manœuvres sont étroites : les recettes fiscales ne peuvent pas être facilement augmentées à cause notamment du système très injuste des impôts sur les ménages et la TEOM.

Des économies pourraient être faites sur des opérations de rayonnement et de communication et il faudra bien alléger les dépenses liées au fonctionnement du stade des Alpes.

Pour les investissements, le niveau de 73 M€ ne pourra pas être poursuivi sans risque de ré-augmenter la dette. Nous l’avons indiqué lors du débat sur le budget 2012. Il faudra diminuer les investissements en ce qui concerne l’activité économique (augmentation de plus de 6 M€ en un an) et maîtriser les moyens collectifs qui ont aussi fortement augmenté entre 2010 et 2011 (plus 7,5 M€).

L’annuité de la dette ne va pas diminuer les prochaines années, à moins que les intérêts baissent ce qui ne semble pas d’actualité. Reste l’emprunt toxique qui va empoisonner les années futures, même si heureusement son montant est limité. Il faudra suivre de près les actions judiciaires menées par d’autres collectivités contre les banques peu scrupuleuses et engager la Métro à faire de même pour sortir de cette ornière.

Gilles Kuntz représentant d’ « Ecologie et Solidarité » s’est donc logiquement abstenu sur ce CA.

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