Mais pourquoi autant de candidats aux législatives ?

Publié le 1 juin 2012

La raison est très simple, les élections législatives servent de critère à la distribution d’une partie du financement des partis politiques par l’Etat.

Pour essayer de moraliser un peu la vie politique et éviter les financements occultes des partis politiques, diverses lois ont institué le plafonnement et le remboursement des campagnes électorales (en général pour les candidats ayant dépassé les 5 % des votes exprimés) ainsi que le financement public des partis politiques qui ont une certaine « représentativité ».

Il y a deux formes de financement public (montant 74 M€) :

  • Versement aux partis qui ont présenté des candidats ayant obtenu au moins 1% des suffrages exprimés dans au moins 50 circonscriptions. Il y a environ 34 millions d’euros à distribuer chaque année pendant 5 ans, proportionnellement au nombre de voix obtenu lors du 1er tour des élections législatives, avec une minoration si il n’y a pas la parité homme-femme chez les candidats.
  • Versement aux partis qui sont représentés au parlement (assemblée nationale ou sénat), une somme d’environ 40 M€ est affectée proportionnellement aux nombre de parlementaires de chaque parti ou mouvement politique.

L’accès au financement par la présence aux législatives est donc assez facile et de très nombreux mouvements sont attirés par cette manne qui est versée chaque année durant la durée du mandat des députés, soit 5 ans sauf dissolution de l’assemblée nationale, d’où la multiplication des candidats.

C’est la raison pour laquelle on voit fleurir des faux écologistes, de faux démocrates et de multiples centristes en quête d’argent public facilement gagné car les dépenses de campagne peuvent être très minimes. Par exemple Le Trèfle reçoit chaque année depuis 2007 plus de 160 000 € de financement public soit en cinq ans plus de 800 000 € ! Ce mouvement ne déclare aucune cotisation d’adhérents ! Il a dépensé environ 300 000 € pour la campagne de 2007. D’où un gain de 500 000 € d’argent public empoché par un privé, déguisé en faux écologiste.

Mots-clefs :

Le commentaires sont fermés.