Un Népi phénomène

Publié le 7 décembre 2012

C’est comme dans les séries télévisées quand on a raté le début mieux vaut résumer les épisodes précédents. MC Népi est adjointe au maire chargé du secteur 3, ex-Modem aujourd’hui membre de « Grenoble Démocrate », mini groupe constitué avec Ph de Longevialle adjoint à l’immobilier. Dans le dernier numéro du journal municipal elle s’est fendue d’une tribune qui n’a pas eu l’heur de plaire à ses anciens compagnons de route, M. Bachir Chérif et S. Gemmani, ex-Modem aujourd’hui « Sociaux Démocrates », tous étant dans la majorité municipale. Tout le monde suit ? Ces derniers ont publiquement dénoncé dans les écrits de leur collègue l’amalgame entre immigration et délinquance, ne voulant pas « être associés à des propos aussi démagos ». L’auteure de cette tribune qui il y encore peu disait de S. Gemmani « outre ses qualités de générosité et d’écoute (c’)est un homme de terrain proche des gens » le range désormais au nombre des bobos et de ceux qui ont choisi « le camp des voyous ». Notre article du 1er décembre relatant les tribulations de la droite grenobloise, avait mentionné la tribune de MC Népi l’estimant digne de la droite dure. Sa réaction, dont nous reproduisons ici quelques morceaux de choix, ne s’est pas fait attendre et prouve au moins une chose, c’est qu’elle est une fidèle lectrice :

« Sachez que ma tribune n’est le fruit que de la parole donnée aux habitants de Mistral : Ceux qui souffrent victimes de la violence subite quotidiennement par les délinquants… En ce qui me concerne je n’ai reçu que des soutiens de la population de ce quartier à qui j’apporte mon aide quotidiennement sur le terrain et durant mes permanences. De votre côté que faites-vous pour ces habitants,?rien ! Vous passez votre temps et dépensez votre énergie en attaques politiciennes et diffamations. Je suis bien plus proche des habitants que vous et au lieu d’écrire vos conneries vous feriez mieux d’avoir de la compassion pour ces personnes ». Marie-Claire Nepi.

Nous ne ferons pas à celle qui, professionnellement se dit « responsable de formation linguistique », l’affront de relever les fautes d’orthographe et l’emploi d’un Français pas très châtié. Revenons à l’essentiel.

MC Népi est élue depuis 2008, qu’a-t-elle fait depuis cette date ?

  • S’est-elle mobilisée pour éviter le gaspillage d’argent public due à la candidature de la ville aux JO ?
  • A-t-elle refusée l’augmentation de ses indemnités que la majorité s’est votée dès le début du mandat ?
  • S’est-elle insurgée contre l’augmentation de 9% du taux des impôts locaux ?
  • A-t-elle lutté contre la frénésie immobilière portée par son collègue Ph. De Longevialle qui ne participe à la conférence communale du logement que lorsqu’il s’agit d’immobilier mais pas de logement social ?
  • Soutient-elle le combat des habitants pour un chauffage urbain juste et solidaire ? Sait-elle à ce propos que tous les logements du quartier Mistral sont reliés au chauffage urbain ?
  • S’est-elle préoccupée du devenir des lycées grenoblois, en particulier Mounier ?
  • Qu’a-t-elle fait comme membre du Conseil d’administration d’Alpexpo, pour veiller à ce que la toute puissance de l’ancien directeur général n’aboutisse pas au déficit constaté aujourd’hui de près de 2,5M€ ?

La liste serait encore longue et à coup sûr fastidieuse. Voilà donc ce que MC Népi aurait pu faire et qui est constitutif du rôle d’un(e) élu(e) toujours soucieux(se) de l’intérêt collectif et de l’amélioration des conditions de vie des habitants. Mais elle a une conception plutôt droitière de son rôle, s’appuyant sur le clientélisme qui ne peut guère déboucher sur le respect, la solidarité et la dignité auxquels chacun aspire. Aux combats collectifs, à l’action, elle oppose la « compassion  pour ces personnes», ce sentiment à connotation religieuse, proche de la commisération, de la pitié, de l’attendrissement.

Quant à la diffamation, qu’elle utilise à plusieurs reprises, il n’aura sûrement pas échappé à MC Népi qu’il s’agit d’un concept juridique, qui doit s’appuyer sur des contre vérités avérées .

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