Le 21 octobre, Grenoble accueillera le colloque national du réseau des villes- santé sur le thème fort intéressant : « de la gouvernance à la mise en œuvre des soins de santé primaire: place et rôle des villes ». Malheureusement, l’adjoint de la ville de Grenoble, chargé de la santé qui pilote ce colloque a préféré la présence et les interventions des médecins présidents nationaux des organisations, aux acteurs médicaux et paramédicaux des centres de santé de Grenoble.
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L’adjoint qui préside ce réseau est également représentant de la ville au Conseil d’Administration de l’AGECSA (association de gestion des centres de santé), et se dit un grand défenseur de cette offre de soins.
Les centres de santé implantés à Grenoble sous les mandats Dubedout, ne furent pas toujours bien traités durant les années 1983 à 1995. A cela s’ajoute aussi des difficultés dues au refus de la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie) de les reconnaître en tant qu’Acteurs de santé, indispensables dans les quartiers où ils sont implantés et prennent pourtant soin de plusieurs milliers de patients grenoblois.
L’adjoint ne peut pas ignorer qu’une place à la tribune d’un colloque permet non seulement de communiquer sur une expérience et son analyse, mais offre également une reconnaissance aux personnes désignées. Seul le médecin fonctionnaire de la ville et chef du service santé de la ville interviendra dans une table ronde. On ne comptera donc que deux médecins à la tribune représentants réellement ces acteurs de santé : le président national des centres de santé et le président du syndicat de la médecine générale, qui l’aurait exigé.
Etant donné le titre du colloque sur l’organisation des Soins de Santé Primaire, il est choquant de noter l’absence totale des personnels d’accueil des centres, les infirmiers et infirmières sans oublier les aides soignant-e-s qui sont des acteurs importants des soins de santé primaire pour chacun des malades. Les personnels paramédicaux sont essentiels aux actes de Soins de Santé primaire, ce sont eux qui les assurent au quotidien 365 jours de l’année.
Dommage pour les participant-es au colloque. Une occasion manquée pour eux d’être reconnus, de faire valoir leurs Savoirs, Savoir Faire et leur Savoir être, quel que soit leur lieu d’exercice. Après leur formation, ces professionnels continuent de se perfectionner, d’améliorer quotidiennement et surtout concrètement l’offre de soins de santé primaire auprès de tous les demandeurs de soins.
Tous ces savoirs auraient pu faire l’objet d’une table ronde intéressante, animée par les acteurs locaux qui auraient ainsi démontré combien l’exercice coopératif de ces différentes professions constitue l’atout majeur de la prise en charge de qualité des usagers. Mais est-il vraiment trop tard ?
Une fois de plus la ville de Grenoble n’aura pas su saisir cette formidable opportunité de valoriser tous ces Acteurs et Actrices qui sont les plus nombreux dans ces professions. N’y aurait-il donc que les nouvelles technologies pour améliorer la prise en charge des demandeurs de soins ? Il reviendra à la prochaine équipe municipale d’organiser un grand colloque sur ces métiers du soin, et faire savoir, comment à Grenoble, on est encore tellement « innovant » pour « prendre soin » techniquement mais surtout humainement, des populations.
Mots-clefs : santé
