Bataille pour l’emploi à GEG

Publié le 4 octobre 2013

Dans la situation actuelle de chômage massif, une commune doit veiller à ne pas entrer dans la logique consistant à diminuer l’emploi dans ses services publics au prétexte illusoire d’améliorer le service rendu. C’est pourtant la voie choisie par J. Safar et la majorité municipale qui envisage d’ici à 2017 de supprimer 62 emplois à GEG sur 425. Evidemment les syndicats de GEG ne sont pas d’accord et se mobilisent pour empêcher ce mauvais coup.

J. Safar, à la fois adjoint aux finances et président de GEG, renie ce qu’il a voté le 22 octobre 2012 comme prévision de l’emploi à GEG dans les années à venir, prévisions inscrites dans le compte d’exploitation prévisionnel de la concession.

Voila l’engagement qu’ont pris la ville et GEG en ce qui concerne l’évolution du personnel affecté au service public du gaz et de l’électricité à Grenoble sur les 5 prochaines années.

en milliers euros constants
2012

2013

2014

2015

2016

2017

frais de personnels

21723

22086

22336

23110

23301

L’évolution des frais de personnels de 1,8% en moyenne au-delà de l’inflation entre 2013 et 2017 ne fournit aucune indication permettant d’autoriser la suppression de 62 emplois sur 425 d’ici à 2017 !

Dans un communiqué du 23 septembre la CGT de GEG dénonce ce «  plan de performance » et précise que des expertises mandatées par le comité d’entreprise et le CHSCT ont démontré que les arguments avancés par J. Safar et la ville ne sont pas fondés, ni économiquement, ni socialement et qu’il sont dangereux pour la qualité et la pérennité du service public. Encore une fois il faut sortir de ce service les puissants intérêts privés introduits sous le règne du maire corrompu et revenir à la gestion en régie municipale de ce service essentiel, les personnels, la ville, les contribuables et les usagers y ont tout intérêt.

Voici des extraits du communiqué de la CGT de GEG du 23 septembre :

« GEG : votre service public est toujours en danger

La Direction de GEG, avec l’aval de la Mairie de Grenoble, a « l’ambition » de mettre en place très prochainement un « plan de performance » dont découleront, si l’on n’y prend garde, la suppression de 62 emplois et le recours massif à l’externalisation.

Trouver 4 millions d’euros d’économie d’ici 2017, telle est la stratégie de ce plan pour assurer la pérennité de GEG. Une stratégie basée exclusivement sur une baisse sans précédent de la masse salariale et une externalisation massive des activités cœur de métiers de GEG au détriment des Grenoblois. Depuis mai 2013, les Instances Représentatives du Personnel de GEG, mises devant le fait accompli, ont tenté par tous les moyens légaux de faire la démonstration que ce projet de plan était tout sauf « performant » !

Ainsi, durant l’été, les expertises mandatées respectivement par le Comité d’Entreprise et le CHSCT, ont mis en avant les risques, les limites et les incompatibilités de sa mise en œuvre. Les conclusions de ces expertises soulignent que ce plan, uniquement basé sur une réduction des coûts, et non pas sur des leviers concrets de performance économique, s’inscrit exclusivement dans le cadre d’une stratégie aux objectifs considérés comme difficilement atteignables. Ce soit disant « plan » ne prévoit, en outre, aucune réflexion sur d’éventuelles ambitions propres à des développements nouveaux ou à une quelconque optimisation des métiers qui font de GEG une entreprise de service public au savoir-faire reconnu unanimement par les grenoblois.

Ces expertises avancent, par ailleurs, que les économies annoncées sont infondées voire fausses, car tout ce plan, ficelé par la Direction, est basé sur des externalisations excessives et dangereuses pour la santé économique de GEG, avec des chiffrages sous-estimés et des cahiers des charges non communiqués car non élaborés. De plus, les experts doutent que ce plan garantira d’atteindre les 4 millions d’euros, qui est, ne l’oublions pas, le but premier de ce plan de performance.

En outre, ces experts nous alertent également sur le redéploiement nébuleux et incertain des agents touchés de « plein fouet » par ce projet, pouvant à terme entraîner des risques psycho-sociaux importants.

Pour toutes ces raisons, les Instances Représentatives du Personnel de GEG tirent le signal d’alarme.

Car il est clairement établi, aujourd’hui, que la mise en œuvre de ce projet aura des conséquences graves pour l’avenir de GEG, de ses salariés et de ses clients.

Or, la direction de GEG voudrait que ce projet soit consolidé cet automne. Tiendra-t-elle compte des arguments des experts et de celui des représentants du personnel ? Le Conseil d’Administration de GEG, où la Ville de Grenoble est majoritaire, tiendra-t-il compte de ces alertes ?

Il y a même de la malhonnêteté intellectuelle à se glorifier, de la part de la Direction (Olivier SALA), de la Présidence (Jérôme SAFAR) et de la Ville (Michel DESTOT), actionnaire majoritaire, d’entretenir un dialogue social de qualité avec le personnel et ses représentants… »

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Un commentaire sur “Bataille pour l’emploi à GEG”

  1. […] Donc cette augmentation ne vise pas à l’amélioration du service rendu, mais seulement à l’amélioration de la marge… On est loin de la gestion transparente d’un service public au service du public. L’offensive contre les personnels se poursuit, ils sont montrés comme étant la cause de la dégradation de la marge commerciale d’où le fameux plan de performance de J. Safar et du directeur de GEG (salarié de l’actionnaire privé minoritaire) qui vise à supprimer 62 postes. […]