L'ADES, les voiries électroniques et la presse

Communiqué de presse du 11 décembre 1998
signé conjointement par
l'ADES et le groupe des élus ADES à la Mairie de Grenoble

Grève de l'Internet : la nécessité d'un service public de voirie électronique locale

Diverses organisations appellent à une journée de boycott de l'Internet ce dimanche 13 décembre. Cette action dénonce le fait que l'accès à Internet reste coûteux en France, et donc réservé aux couches aisées de la population, ce qui est contraire à nos objectifs de démocratie et de solidarité.

Ce sont principalement les coûts élevés d'usage du réseau téléphonique, mode d'accès le plus répandu à l'heure actuelle, qui en augmentent le prix et freinent fortement sa diffusion.

La privatisation du secteur des télécommunications entreprise en Europe ne résoudra pas ce problème. En effet les tarifs annoncés pour les futurs accès permanents, via le câble TV notamment, sont aux environs de 200 F par mois. Internet évoluant dans le sens du transport de la voix, ces sociétés ne pourrons baisser ces prix plus avant sans mettre à mal leur rente dans la téléphonie classique.

Ceci aura pour effet de réserver l'usage d'Internet à une partie de la population déjà privilégiée, laissant de côté les jeunes, les chômeurs, les personnes en difficulté pour lesquelles Internet est un moyen important de renouer un lien social.

L'État ayant abandonné toute ambition dans les télécommunications, les collectivités locales sont donc placées devant une nouvelle responsabilité : garantir à toute la population un accès à ce nouveau service de télécommunication de base qu'Internet est en train de devenir, par la création d'un nouveau service public local.

Il est urgent de démarrer la réalisation de voiries électroniques locales à Grenoble et dans son agglomération : une infrastructure dédiée à Internet, et accessible à tous à prix coûtant.

Elle apporterait un vigoureux soutien à la démocratie et au dynamisme économique de notre agglomération pour un coût minime : les investissements à réaliser ne dépassent pas quelques centaines de mètres de voirie urbaine rapide.

Communiqué de presse du 22 décembre 1997
signé conjointement par
l'ADES et le groupe des élus ADES à la Mairie de Grenoble

Budget 1998 de Grenoble : recul sur les nouvelles technologies

Le budget alloué aux nouvelles technologies de l'information et de la communication voté le 15 décembre dernier en conseil municipal marque un net recul par rapport à 1997.

Si le budget d'investissement reste identique, à 700.000 F (dépensés à 93% en 97, autant dire intégralement), le budget de fonctionnement est divisé par 2 : il passe de 340.000 F à 175.000 F.

Comment, avec ces moyens en peau de chagrin, espérer aider efficacement les associations prêtes à embaucher des emploi-jeunes pour développer et diffuser largement ces nouvelles technologies dans la population, comment arriver à conserver le minimum de moyens en personnels pour faire avancer Internet dans le sens de la démocratie locale à Grenoble ?

Une ville comme la notre, censée être moderne et dynamique, où le taux de connexion à Internet est, grâce à son parc scientifique, industriel et universitaire, supérieur à la moyenne nationale, se doit d'être innovante, moteur dans ce domaine.

L'enjeu est d'importance : ne pas laisser ces nouvelles technologies aux mains des grands groupes privés, lutter contre la dérive consumériste, et saisir la fantastique opportunité qu'elles offrent pour rapprocher la Ville des habitants-citoyens dans leurs quartiers et leur permettre de participer pleinement aux décisions. L'interactivité, la souplesse, et le coût sans cesse diminuant de ces nouveaux outils sont autant d'atouts que la Ville doit saisir pour développer la démocratie et la solidarité. Le réseau associatif local doit être pour cela un partenaire privilégié.

Mais pour atteindre ces objectifs, un minimum de moyens est nécessaire. Il paraît évident que ceux alloués en fonctionnement sont bien insuffisants

Et le serveur de la Ville ?

Des 10 plus grandes villes de France, Grenoble sera la dernière à se doter de son serveur Web ! Un retard inadmissible pour ce temple de "l'innovation sociale" que notre Ville est censée être...

Puisque même en l'absence de débat-citoyen, il n'est jamais trop tard pour émettre des voeux sur son contenu, réaffirmons que ce serveur devra être, non pas une vitrine touristique, mais un véritable lieu d'information et de débat sur le travail de la municipalité, y associant pleinement les citoyens.

L'ADES n'a pas attendu la Ville pour s'ouvrir à ces nouvelles technologies et contribuer à la transparence des débats en créant son site Web dès octobre : http://www.ades-grenoble.org...

Conférence de presse du 16 Décembre 1997
Par le groupe de travail "
Voiries électroniques" de l'ADES et Jean-Edouard Mazille, élu Démocratie Écologie Solidarité

Pour que les nouvelles technologies de l'information soient au service de tous

Texte de cette conférence.