En ce début d’année 2011 et avec les cérémonies des vœux ou autres manifestations politiques, la photo des vœux de la Métro parue dans la presse traduit une situation inquiétante sur la parité Femmes/Hommes en politique.
Certes il y a moins de femmes que d’hommes dans cette instance, même si c’est un peu moins caricatural qu’au conseil général, mais pourquoi une seule femme sur la photo : les autres femmes lui avaient elles délégué leur représentation ?
Nous traversons une période plutôt régressive sur le sujet. La composition de l’assemblée de la Métro est très masculine en raison de la sélection faite par chacune des communes. Comment se fait il que la parité de chaque assemblée municipale ne permette pas une représentation identique dans une instance de 2ème niveau ?
Il y a probablement plusieurs raisons : les hommes veulent les places, les femmes n’ont pas le goût du principe plutôt masculin « poussez vous de là, la place me revient». Ce n’est pas la seule raison. Une très grande majorité de femmes considère que les responsabilités du quotidien, enfants, tâches ménagères, activité professionnelle, sont également indispensables et ne peuvent être délaissées pour un mandat politique.
Enfin, lorsqu’on lit certains organes de presse sur l’action des femmes en politique, on s’aperçoit rapidement que les attaques sexistes et violentes et même grossières sont plutôt adressées aux femmes.
Les hommes ont encore des comportements machistes et les femmes ne veulent pas ou ne peuvent pas se battre aussi sur ce terrain-là.
Pourtant les femmes représentent plus de la moitié du monde et leur pratique politique apporte souvent un autre éclairage qui tient davantage compte des problèmes et des contraintes du quotidien.
Dans les quartiers dits « difficiles », de nombreux pays ont fait le choix de s’appuyer sur le « genre » pour mieux appréhender les problèmes des jeunes enfants ou des adolescents. En France, nous sommes vraiment à la « ramasse » sur le sujet à tous les niveaux. Par contre, nombre de métiers évoluent favorablement sur cette mixité femmes/hommes, y compris des métiers manuels comme le BTP ou les espaces verts.
Sur la représentation politique, les conseils municipaux et régionaux sont les 2 seules instances paritaires dans notre pays en raison du mode de scrutin : mais qu’en sera-t-il après en 2014 avec la réforme des collectivités territoriales ? La loi sur la parité a été critiquée et est sans doute critiquable. Mais sans cela, où en serions nous encore à ce jour ?
Rendons hommage au mouvement écologiste, d’avoir toujours eu cette préoccupation et de l’avoir mise en pratique et continuons de nous indigner de toute régression sur la parité femmes/hommes !
Mots-clefs : droits des femmes