Tunisie, la longue marche vers la démocratie

Publié le 21 janvier 2011

La révolution de Jasmin a fait fuir le dictateur et tous les démocrates ne peuvent que se réjouir de cet évènement. Il est important que toute l’aide soit apportée aux opposants à la dictature pour qu’ils puissent enfin construire une démocratie digne de ce nom dans ce si joli pays.

Il est par contre navrant de voir que nos gouvernants ont soutenu jusqu’au bout le dictateur en place, lui proposant même de l’aide pour améliorer ses forces répressives.

Dessin Cled'12, tous droits réservés

Il est aussi navrant d’apprendre qu’une délégation d’élus de la majorité municipale de Grenoble se soit rendue en pleine révolution à Sfax, du 7 au 12 janvier 2011 pour discuter avec les autorités de la ville acquises à la dictature. Grenoble est jumelée avec Sfax, mais la majorité municipale a toujours refusé de prendre contact avec les opposants au régime dictatorial. En mai 2009, lorsqu’une élue écologiste (M. Girod de l’Ain) a fait partie d’une délégation de la ville et qu’elle a demandé la possibilité de rencontrer les représentants Tunisiens de la Ligue des Droits de l’Homme elle a essuyé un refus ferme de l’ensemble des officiels de la majorité. Elle est passée outre. Grâce aux contacts établis par l’intermédiaire des opposants Tunisiens de Grenoble, elle a pu s’entretenir avec l’un des représentants de la Ligue des droits de l’homme de Tunisie. Elle a dû subir quelques critiques acerbes, notamment celle-ci : « on ne fait pas d’ingérence dans les pays accueillants, ce sont des choses qui ne se font pas ».

Nous regrettons vivement que MM. De Longevialle et Detroyat, respectivement adjoint et conseiller municipal délégué au maire de Grenoble n’aient pas eu le réflexe élémentaire de solidarité envers les Tunisiens qui menaient un combat pour retrouver la liberté. Les élu-e-s écologistes vont demander un compte rendu exhaustif du bilan de cette rencontre avec la municipalité de Sfax dont les élus sont tous issus du parti unique. Ont-ils fait savoir à la population qui subissait la pire répression que la Ville de Grenoble était solidaire de leur lutte pour la démocratie ?

Décidemment cette majorité « droite-gauche » devrait vite revoir sa politique de coopération décentralisée pour la rendre conforme à ce que peut en attendre une ville Compagnon de la Libération.

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Un commentaire sur “Tunisie, la longue marche vers la démocratie”

  1. […] Comme nous l’avions indiqué la semaine dernière, ils n’avaient rien trouvé de mieux que de se rendre à Sfax du 7 au 12 janvier 2011, au moment de la chute de Ben Ali et du combat du peuple tunisien pour recouvrer sa liberté : lors de la réunion du conseil municipal de Grenoble le 24 janvier dernier, piqués au vif par les réactions et questions du groupe des élus « Ecologie et Solidarité » sur ce déplacement incongru, le duo JM. Detroyat et Ph.Falcon de Longevialle a laborieusement tenté de se justifier. […]