Coût du stade des Alpes, les mensonges continuent

Publié le 25 février 2011

Dans le Dauphiné Libéré du 24 février, le Président de la Métro répond à une question du journaliste sur le coût du stade : « Hors investissement, toutes charges (dont les salaires des 12 personnels de la Métro qui travaillent au SA) et recettes comprises, le déficit restant à la charge de la Métro était de 770 000 € en 2009. »

Ceci est totalement faux, il suffit de se reporter à l’analyse détaillée de l’OFiPoPu (Observatoire des finances et des politiques publiques) dans sa lettre n° 17 bis, analyse qui n’a pas été contestée.

En oubliant les coûts liés à l’investissement (3,8 M€), voici les dépenses de fonctionnement effectuées par la Métro en 2009 pour le stade, telles que décrites dans le compte administratif 2009 (page 37 du document distribué aux élus) :

  • 270 K€ de dépenses liées à l’organisation d’un premier concert dans l’équipement, à savoir le concert de Johnny HALLYDAY le 1er juillet 2009,
  • 508 K€ de dépenses de personnel correspondant à 13 équivalent temps plein,
  • 652 K€ de dépenses d’entretien avec notamment l’entretien du terrain,
  • 596 K€ pour le nettoyage et la sécurité de l’équipement,
  • 470 K€ pour la maintenance,
  • 331 K€ de dépenses d’administration générale,
  • 211 K€ de fluides.

Il faut rajouter à ces sommes le coût des prestations de service que paye la Métro au GF 38 (achat de places et publicité pour la Métro) : 332 250 € pour  une année (voir délibération du 3 juillet 2009).

Soit un total des dépenses réelles de fonctionnement de 3,37 M€

Les recettes de fonctionnement indiquées dans le CA 2009 sont de 1,71 M€, auxquelles il faut retrancher 160 k€ de taxe foncière non facturée au GF38 contrairement à ce qui était indiqué dans le CA 2009 de la Métro.

Le déficit réel (hors coût de l’investissement) pour 2009 est donc de 1,72 M€  et non de 0,77 M€ !

Mais pourquoi une telle différence ? En fait la Métro veut faire gérer le stade par une société privée dans le cadre d’une délégation de service public, elle a donc intérêt à présenter un coût de fonctionnement assez faible pour attirer des gestionnaires. Mais qui va vouloir prendre en charge un tel équipement sans club sportif suffisamment attractif pour le rentabiliser ? D’autant plus que la Métro n’entend pas y mettre plus de 500 000 € de dépenses à sa charge. A suivre…

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