Archives pour la catégorie ‘stade’

Politique municipale pour les sports : quelques précisions

Publié le 3 mai 2014

Le milieu sportif grenoblois s’agite et s’inquiète de l’arrivée de la nouvelle équipe municipale. Il faut dire que la plupart des dirigeants des clubs professionnels se sont mobilisés pour soutenir la liste Safar : rugby, football, hockey sur glace, handball, etc. comme si leur survie en dépendait. Malheureusement (pour eux !) leur champion a été battu. La question importante à trancher est celle de l’utilisation des deux grands stades : stade des Alpes et stade Lesdiguières. Une chose est sûre, le projet Lesdiguières de l’ancienne équipe municipale ne sera pas lancé. Il semble logique compte tenu de leur place dans la hiérarchie des compétitions que l’équipe de rugby joue au stade des Alpes qui lui porte plutôt chance et que le GF38 rejoigne le stade Lesdiguières. Cela permettrait aussi à la Métro d’économiser 1,1 million d’euros d’argent public en compensation au délégataire du stade des Alpes pour absence de club professionnel résident (voir ci-dessous). Il faut bien comprendre que le sport professionnel n’est pas une activité d’intérêt général, d’autant qu’il dérive de plus en plus vers le sport-spectacle au mépris des règles de santé publique et cela contrairement à l’activité physique et sportive pratiquée en amateur à tous niveaux. Conformément à la loi, le sport professionnel n’a pas à être aidé par la mairie et il faudra veiller à ce qu’il paye le juste prix pour la location des moyens mis à leurs dispositions (stade, salles…). Comme le dit le Conseil d’Etat, les clubs professionnels sont des entrepreneurs de spectacles sportifs qu’il ne faut pas confondre avec l’activité physique et sportive à but non lucratif. Que chacun fasse son travail et à sa juste place, tout se passera bien.

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En bref : M. Boileau, GF38, logement social, super-embauches

Publié le 25 mars 2011

Maryvonne Boileau, le retour…

Suite à la démission du Conseil régional de Mme Marie-Noëlle Battistel (députée PS de la 4ème circonscription de l’Isère), M. Boileau retrouve le 156ème poste d’élu. Pour autant elle maintient son recours au Conseil d’Etat contre la décision de supprimer le 157 ème poste. Si elle gagne, c’est Eric Grasset de la liste PS qui sera appelé à siéger. Décidemment les écologistes sont unitaires pour deux !

GF38, rendez-vous le 8 avril

Un nouveau repreneur, Christophe Maillol, homme d’affaires investi dans le football français et brésilien depuis une dizaine d’années, a signé un protocole d’accord avec Index pour acheter tout ou partie du GF38. Le protocole d’accord peut être annulé jusqu’au 8 avril. Le repreneur se déclare prêt à apporter 3 M€. Pour l’instant l’avenir sportif et administratif du GF 38 est plutôt sombre. A suivre.

Logement public ou logement social ?

Quand le vocabulaire essaye de camoufler les réalités. De plus en plus de voix s’élèvent pour abandonner l’appellation « logement social » au profit de « logement public ». Pourtant ce logement est attribué sur critères sociaux et n’est donc pas accessible à tous, il ne répond pas aux exigences d’un service public stricto sensu. Pourquoi vouloir camoufler la réalité ? Il faut au contraire donner toute sa noblesse à l’appellation et expliquer que les 2/3 des Français peuvent y accéder. Le logement social pourrait être un des moyens de lutter contre la spéculation immobilière s’il était massivement construit.

Vous avez dit visionnaire ?

Un de nos lecteur nous signale : « il y a environ 10 ans quand je suis arrivé à Grenoble on disait que Grenoble était tout proche des 20% de logements sociaux (19,5%). 
Aujourd’hui notre cher Maire se vante d’avoir atteint les 20% et vise les 30%. C’est là que c’est drôle car si nous augmentons la part de logements sociaux sur la ville au même rythme que ces dernières années il nous faudra 200 ans pour atteindre l’objectif ! C’est cela un maire visionnaire ! Il fixe des objectifs à 200 ans… »

Le CCAS se paye une annonce dans Le Monde

Pour embaucher un collaborateur, le Centre communal d’action sociale – CCAS se paye une annonce à 5 400 € dans Le Monde Economie (15 mars). Pourtant pour le type de poste recherché il suffit d’utiliser les réseaux habituels (Gazette des communes, lettre du cadre, CNFPT…). On peut donc faire des économies autrement qu’en supprimant les primes des personnels les moins bien payés.

Le Maire de Grenoble embauche un super membre de cabinet pour sa communication !

Vu dans Le Monde Economie du 22 mars, pour encore plus cher (il y a de la couleur). « Grenoble l’esprit d’innovation. La ville recrute le Directeur de la communication et de l’animation ». Il est recruté directement « sous la responsabilité du député-maire », pas sous celle du Directeur général des services ! Il s’agit donc bien d’un membre de cabinet qui travaillera pour le député et le maire… Il est précisé qu’il doit être « doté du sens politique », sous entendu, d’une ouïe très développée pour entendre la voix de son maître.

Les finances du foot professionnel dans le rouge vif

Publié le 11 mars 2011

Le GF38 pointe à la dernière place de la ligue 2, installé depuis le début de saison en zone de relégation. Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, la DNCG (Commission de contrôle des clubs professionnels de football) a choisi ce moment pour publier les comptes de la saison 2009-2010 des clubs professionnels, dont celui du GF 38 qui était encore en L1, confirmant que sur le plan financier aussi, le club est en zone rouge. Avec pour la saison de référence un déficit de fonctionnement de 5M€ ramené à 3M€ grâce à la vente de joueurs, on peut dores et déjà se faire une petite idée de la situation financière de la saison 2010-2011. Voir les détails sur le site de la ligue de football

La DNCG chiffre à 130 millions d’euros les pertes cumulées de ces clubs dont 114 M€ pour la ligue 1 au terme de la saison.

L’économie du football professionnel est en crise profonde, c’est pourquoi l’avenir du GF 38 est plutôt sombre. Le silence a fait place à l’effervescence de ces derniers mois, il n’est plus question ni de repreneur ni de rachat du club, et la société Index est toujours propriétaire du GF 38. Ce n’est pas la saison 2010-2011 qui va permettre un redressement de la situation financière. Question : qui comblera le déficit ?

Coût du stade des Alpes, les mensonges continuent

Publié le 25 février 2011

Dans le Dauphiné Libéré du 24 février, le Président de la Métro répond à une question du journaliste sur le coût du stade : « Hors investissement, toutes charges (dont les salaires des 12 personnels de la Métro qui travaillent au SA) et recettes comprises, le déficit restant à la charge de la Métro était de 770 000 € en 2009. »

Ceci est totalement faux, il suffit de se reporter à l’analyse détaillée de l’OFiPoPu (Observatoire des finances et des politiques publiques) dans sa lettre n° 17 bis, analyse qui n’a pas été contestée.

En oubliant les coûts liés à l’investissement (3,8 M€), voici les dépenses de fonctionnement effectuées par la Métro en 2009 pour le stade, telles que décrites dans le compte administratif 2009 (page 37 du document distribué aux élus) :

  • 270 K€ de dépenses liées à l’organisation d’un premier concert dans l’équipement, à savoir le concert de Johnny HALLYDAY le 1er juillet 2009,
  • 508 K€ de dépenses de personnel correspondant à 13 équivalent temps plein,
  • 652 K€ de dépenses d’entretien avec notamment l’entretien du terrain,
  • 596 K€ pour le nettoyage et la sécurité de l’équipement,
  • 470 K€ pour la maintenance,
  • 331 K€ de dépenses d’administration générale,
  • 211 K€ de fluides.

Il faut rajouter à ces sommes le coût des prestations de service que paye la Métro au GF 38 (achat de places et publicité pour la Métro) : 332 250 € pour  une année (voir délibération du 3 juillet 2009).

Soit un total des dépenses réelles de fonctionnement de 3,37 M€

Les recettes de fonctionnement indiquées dans le CA 2009 sont de 1,71 M€, auxquelles il faut retrancher 160 k€ de taxe foncière non facturée au GF38 contrairement à ce qui était indiqué dans le CA 2009 de la Métro.

Le déficit réel (hors coût de l’investissement) pour 2009 est donc de 1,72 M€  et non de 0,77 M€ !

Mais pourquoi une telle différence ? En fait la Métro veut faire gérer le stade par une société privée dans le cadre d’une délégation de service public, elle a donc intérêt à présenter un coût de fonctionnement assez faible pour attirer des gestionnaires. Mais qui va vouloir prendre en charge un tel équipement sans club sportif suffisamment attractif pour le rentabiliser ? D’autant plus que la Métro n’entend pas y mettre plus de 500 000 € de dépenses à sa charge. A suivre…

Parking de l’hôtel de ville suite

Publié le 18 février 2011

Le groupe des élus socialistes et apparentés à la mairie de Grenoble édite maintenant des brèves électroniques. Dans la brève n°5, ils polémiquent sur le coût du parking sous le stade, en contestant le chiffre de 500 k€ par an pendant 30 ans que nous avions annoncé.

Pour eux c’est seulement 200 k€ par an pendant 40 ans (110 k€ d’amortissements et 90 k€ d’intérêts des emprunts).

Revenons donc aux réalités des chiffres. Le 26 septembre 2005, le Conseil municipal vote le coût de construction du parking sous le stade (seuls les écologistes votent contre) pour 13 millions d’euros HT. Les amortissements d’une telle somme, étalés sur 40 ans (pour prendre le chiffre de la majorité droite-gauche) représentent 325 k€ par an.

Le Compte administratif 2009 de la ville indique qu’en fonctionnement, le parking coûte 160 k€ et ne rapporte que 30 k€ ! La majorité feint d’oublier ce déficit. De plus il faut ajouter à ces sommes environ 90 k€ d’intérêts des emprunts contractés pour financer cet investissement.

Conclusion, le coût annuel du parking dépasse les 500 k€ (325 + 130 + 90= 545).

C’est un exemple parmi d’autres d’un pur gaspillage d’argent public puisque ce parking ne sert à rien, personne ou presque ne vient s’y garer.

Ce qui est amusant c’est que le groupe socialiste et apparenté reprend le chiffre de 90 k€ comme montant des intérêts des emprunts, chiffre que nous avions estimé, alors que le maire était incapable d’avancer un chiffre dans sa réponse à une question orale des écologistes. Si même les « godillots » du maire lui font la leçon… rien ne va plus.

GF38, Granturco toujours dans la course ?

Publié le 18 février 2011

Pris dans la tourmente financière et sportive, le GF 38 n’en finit pas de dérouler son feuilleton tragi-comique.

Ces derniers temps des entreprises locales emmenées par P. Streiff, chef d’une entreprise de génie climatique et accessoirement président de la Fédération départementale du BTP, ont proposé de mettre, un peu, la main à la poche pour « sauver » le club. Très rapidement on apprenait qu’elles avaient été sollicitées par la Ville de Grenoble qui une fois encore se mêle d’affaires privées hors de sa compétence. Pour finir, il fallait comprendre que ce tour de table des donateurs devrait servir à donner le coup de pouce financier à M. Granturco.

Disparu depuis plusieurs semaines faute d’accord avec Index, l’actuel propriétaire japonais du GF 38, M. Granturco revient donc sur le devant de la scène comme repreneur potentiel. A entendre P. Streiff, l’engagement des entrepreneurs locaux particulièrement prudents semble une opération à un seul coup. Sera-t-il suffisant pour convaincre M. Granturco ? J’y vais, j’y vais pas. Le feuilleton continue.

Les gens sont ingrats…

Publié le 18 février 2011

Lors de l’assemblée générale de l’Union de Quartier de l’Ile Verte, suite à une interpellation des élus sur l’existence d’un grand panneau d’affichage en entrée de ville, dégradant le paysage et consommateur d’électricité, l’adjoint de secteur, A. Pilaud a notamment expliqué que ces panneaux d’affichage rapportaient des taxes et donc permettaient de ne pas augmenter les impôts locaux. Eclat de rire général dans l’assistance ! Pour en rajouter, J. Chiron a insisté lourdement sur le succès du stade des Alpes… Les habitants présents n’ont pas eu l’air très convaincus, les gens sont ingrats !

Le budget 2006 de la Métro était illégal

Publié le 4 février 2011

Le budget 2006 de la Métro avait organisé un hold-up de 3 millions d’euros dans le budget annexe de l’assainissement pour équilibrer le budget principal en lourd déficit à cause des dépenses engagées pour le stade. R. Avrillier, qui était vice président chargé de l’assainissement, sachant que ce hold-up allait entraîner à terme des augmentations de tarifs aux usagers, s’était fermement opposé à cette décision avec le groupe des élus écologistes. Il a déposé un recours contre ce budget, et le tribunal administratif vient de lui donner raison en annulant le budget principal et le budget annexe de l’assainissement. Il aura fallu plus de 5 ans pour faire reconnaitre cette illégalité. Reste maintenant à régulariser cette situation, mais le vice président aux finances de la Métro a déclaré qu’il n’y avait rien à faire puisque le budget a été exécuté ! Voila une drôle conception du droit : l’illégalité est accomplie donc… il n’y a plus rien à voir ! Il n’est pas du tout sûr que ce soit aussi simple… à suivre.

Les dettes du GF 38 à la Métro

Publié le 4 février 2011

En 2010, le GF 38 a reçu des factures de la Métro à propos de l’utilisation du stade des Alpes, dont le montant total TTC s’élevait à 1,35 M€. Le GF 38 n’a versé que 0,5 M€, laissant pour l’instant une ardoise de 0,85 M€ impayée. Il n’a pas payé sa part (très petite) de la taxe foncière 2010, soit 87 000 €. En 2011, il devra 108 500 € de taxe foncière car la part départementale va être appelée pour la première fois. On est en droit de se demander ce qui va réellement se passer durant l’année 2011. Le budget 2011 de la Métro est légèrement insincère lorsqu’il annonce que le GF 38 va verser environ un million d’euros à la Métro, ce qui n’est pas réaliste vu le nombre de spectateurs au stade.

Personne ne peut assurer que le GF 38 existera encore à la fin de la saison puisque le trou financier global atteint 5 M€. Y aura-t-il un repreneur ? Quel gâchis.

GF 38, à quand la fin de la dégringolade ?

Publié le 21 janvier 2011

Durant la semaine dernière, on a eu droit tous les jours aux hésitations, à l’ultimatum sans cesse repoussé du repreneur qui essayait par tous les moyens de faire baisser les prix. Il faut avouer que racheter le GF 38 tenait du plus haut masochisme. M. Granturco aurait donc décidé de ne pas racheter le club de football professionnel.

Le GF 38 ne va pas poursuivre son appel à la DNCG (le « gendarme du foot professionnel »), il sera donc rétrogradé administrativement à la fin de la saison et aura sa masse salariale bloquée.

Mais la majorité municipale continue de vouloir s’occuper de ce qui ne la regarde pas, au lieu de laisser cette société privée régler ses problèmes, elle aurait demandé à M. Granturco de revenir sur sa décision, et de s’associer à d’autres repreneurs. Le feuilleton n’est pas terminé.

Toute cette aventure va coûter très cher aux contribuables grenoblois, il est temps d’en faire le bilan et d’arrêter les frais. La Ville doit soutenir le sport amateur, notamment scolaire qui manque cruellement d’équipements. Le plus triste, c’est que le stade ne peut pas être utilisé pour cela, n’ayant ni piste d’athlétisme ni salles utilisables pour le sport scolaire par exemple.

GF38 suite, attention à la fuite d’argent public !

Publié le 7 janvier 2011

Le rachat du GF38 par M. Granturco devrait se “finaliser” dans les semaines qui viennent. Le repreneur compte sur le soutien des contribuables de Grenoble et de la Métro. A. Pilaud, adjoint au maire en charge des clubs professionnels confirme que la ville a une convention avec la société privée GF38 pour des missions d’intérêt général : contre la drogue, le hooliganisme et pour la gestion du centre de formation. Manière de doper les finances de la société privée SAOS GF38 (SAOS comme société anonyme à objet sportif, et non SOS comme…).

Il est donc utile de rappeler ce qui est autorisé comme subvention d’une collectivité locale à un club professionnel. Il y a trois activités qui sont reconnues d’intérêt général (voir article R. 113-2 du code du sport) :

  • la formation, le perfectionnement et l’insertion scolaire ou professionnelle des jeunes sportifs accueillis dans les centres de formations agréés ;
  • la participation de l’association ou de la société à des actions d’éducation, d’intégration ou de cohésion sociale ;
  • la mise en œuvre d’actions visant à l’amélioration de la sécurité du public et à la prévention de la violence dans les enceintes sportives.

Il convient donc de rester vigilant sur les relations entre la ville et la société GF38, comme sur le montant du loyer du stade que doit la société GF38 à La Métro, et qui est très loin de couvrir les frais de fonctionnement de l’équipement, sans parler des amortissements de l’investissement (voir à ce sujet les analyses de l’OfiPoPu).

Quant aux achats d’emplacements publicitaires par la ville et ses satellites, et les achats groupés de places par les collectivités, nous en parlerons prochainement.

M. Granturco est un homme très pressé, il a fait un excès de vitesse important sur l’autoroute en venant à Grenoble et s’est fait confisquer son véhicule ! La DNCG a fixé au 20 janvier la date d’appel pour le GF38 pour éviter la rétrogradation administrative (descente dans une division inférieure) et l’interdiction de recruter. Le repreneur négocie toujours avec Index pour clarifier certains dossiers louches, dont il ne voudrait pas se retrouver en responsabilité, va-t-il arriver à ses fins ?

GF38, tout s’accélère : les contribuables vont-ils encore payer les dettes ?

Publié le 23 décembre 2010

Comme prévu, le patron japonais d’Index cherche à vendre la société anonyme à objet sportif GF38. M. Thierry Granturco est sur les rangs, il est avocat d’affaires, c’est à la mode dans le monde du foot professionnel puisque le président de la ligue de football professionnel, M. Frédéric Thiriez, est avocat près du Conseil d’Etat et de la Cour de Cassation (M. Thiriez a été l’avocat du maire de Grenoble, M. Destot, contre nos recours en annulation des montages avec la Lyonnaise des Eaux). Le repreneur exige que tout soit bouclé pour début janvier 2011 : il en appelle aux “ efforts des collectivités territoriales ” mais exige au moins 70 % des actions pour avoir les mains libres. Toutefois il n’est pas prêt à apporter un gros capital dans l’immédiat. Avant de se retirer des commandes du club, le patron d’Index devra rembourser les fameux 1,4 M€ versés à la société Voyager de Toulouse dans des conditions plus que douteuses. En bon juriste, M. Granturco doit savoir que les collectivités locales n’ont pas le droit d’aider un club professionnel, mais il connaît aussi les manières de contourner les obstacles ! Il doit savoir tout de même qu’un recours a été déposé contre le contrat de location du stade au GF38, au motif que le loyer exigé est beaucoup trop faible. Si le tribunal administratif suit la jurisprudence Olympique Lyonnais – stade de Gerland, le loyer devra être fortement réévalué.

La rédaction de Le Rouge & le Vert est interpellée par plusieurs personnes qui nous disent : “Nous comptons sur vous pour que ce ne soient pas encore une fois les contribuables qui payent pour le GF38”.

GF38 dernier délai le 20 décembre

Publié le 17 décembre 2010

La commission de contrôle de la ligue de football, la DNCG avait exigé du GF38 le versement de 5 M€ sur un compte bloqué avant le 9 décembre 2010. Le propriétaire japonais, Index est en train d’essayer de vendre tout ou partie du GF38 et il a demandé un délai pour se mettre à jour, jusqu’au 21 décembre. La DNCG lui a accordé un dernier délai au 20 décembre pour éclaircir la situation : verser les 5 M€ et préciser ce que signifie le curieux contrat de 1,4 M€ avec la société toulousaine Voyager. Si Le GF38 ne remplit pas ces obligations, la DNCG peut imposer une rétrogradation administrative. Celle-ci viendrait en plus de l’éventuelle mais probable rétrogradation sportive vu le classement actuel en ligue 2 du GF38, qui se retrouverait alors en CFA. Pour améliorer le tableau, le GF38 n’est plus qualifié pour la coupe de France car il a perdu son match contre Raon l’Etape, un club jouant en CFA (équivalent de la 4ème division !). Une défaite sportive de plus à laquelle s’ajoute un nouveau manque à gagner.

La majorité municipale déclare : «  A vouloir jouer la liquidation ou le dépôt de bilan, un certain nombre de gens croient que c’est plus facile de récupérer un club au tribunal de commerce pour un euro. Mais la mairie ne soutiendra aucun repreneur qui a joué un rôle pour la liquidation du club » ! Comme quoi il y a beaucoup d’agitation dans les coulisses. Un rappel : il est interdit à une collectivité publique de venir en aide à un club professionnel, qui est une société purement privée, donc la mairie n’a pas à soutenir x ou y, à moins que le GF38 redevienne un club amateur.

Le grand stade avait été construit pour héberger le GF38 promis à un grand avenir en ligue 1 afin d’améliorer l’image de Grenoble, c’est un échec sur toute la ligne qui coûte très très cher aux Grenoblois, et en terme de rayonnement pour la ville et l’agglomération.

Il ne reste plus au maire de Grenoble qu’a remettre à Index la Grande Médaille de la Ville de Grenoble, comme il l’a fait pour le futur ex-président de la CCI au motif qu’il avait notamment œuvré pour la candidature de Grenoble aux JO de 2018 et le projet de rocade-nord, deux échecs retentissants (voir le Dauphiné libéré du 12 décembre 2010)…

GF 38 ça urge !

Publié le 3 décembre 2010

Le 30 novembre l’organisme de contrôle et de gestion du football Français (DNCG) a demandé au club de produire pour le 9 décembre un certain nombre de documents et par conséquent décidé de mettre sa décision définitive en délibéré. M. Ino (directeur général délégué du GF38) a transmis ces demandes à l’actionnaire majoritaire du club, qui est coutumier du fait de ne pas fournir les documents dans les délais exigés par la DNCG. En attendant, sur le plan sportif, après une saison catastrophique en ligue 1, le club est lanterne rouge de la ligue 2, et en a sans doute assez d’être mis à l’index.

Le GF 38 sera-t-il vendu avant le 9 décembre ? Suspens insoutenable !

Le GF38 en eaux troubles !

Publié le 26 novembre 2010

La situation financière du GF 38 est très inquiétante, cela devient une habitude. Jeudi 25 novembre les dirigeants sont entendus par la commission nationale de contrôle de la ligue de football. Il s’avère que le club a de plus en plus de mal à payer ses factures. Son déficit de recettes est important (vente de joueurs à un faible prix, faible nombre de spectateurs) et il n’arrive plus à assumer toutes ses charges, à l’exemple de son loyer à la Métro. Dans son édition du 21 novembre, le Dauphiné Libéré indique que le club est en procès avec des entreprises qui lui réclament plusieurs millions d’euros. Le GF38 a passé un contrat de 1,4 M€ pour des prestations de services concernant le nettoyage, la sécurité et la maintenance informatique avec la société Voyager à Toulouse. Ce contrat, dont le montant est très supérieur aux coûts des mêmes services effectués lorsque le club était en ligue 1 avec trois fois plus de spectateurs, vient en doublon de contrats déjà existants avec d’autres sociétés pour le nettoyage et la sécurité ! A noter que la société Voyager a un capital social de 302 € et un chiffre d’affaire de 10 000 € en 2009 !

Le propriétaire du GF38 cherche à vendre, soit à un pool d’investisseurs français, soit à un groupe asiatique. Rien n’est fait. Que ce soit du coté sportif comme du coté financier, le GF38 n’a pas la cote. A suivre.

GF38 : confirmation de la diminution prochaine du loyer du stade

Publié le 2 novembre 2010

Le directeur général délégué du GF38 confirme ce que nous indiquions depuis plusieurs mois :

« Nous avons entamé des discussions avec la ville de Grenoble et la Métro afin de voir comment on pourrait réduire nos charges, notamment à travers le loyer du stade. Les collectivités locales se sont montrées tout à fait coopératives »

Le loyer était déjà très inférieur au vrai coût de l’exploitation du stade, le diminuer serait amplifier une aide cachée et illégale à une entreprise privée. La Métro va-t-elle poursuivre en ce sens ?

GF 38, des élus de Grenoble mettent le doigt dans l’Index

Publié le 22 octobre 2010

La ville de Grenoble serait-elle appelée pour ce qui n’est pas de sa compétence ?

Le mardi 19 octobre, le Dauphiné Libéré rend compte d’une interview de l’adjoint au maire A. Pilaud à propos de l’avenir de la société privée GF38.

On y apprend que l’actionnaire japonais Index ne serait plus opposé à une ouverture du capital.

Il faut rappeler que le sport amateur est reconnu d’intérêt général par la loi et qu’en conséquence une commune peut participer à son développement et lui apporter des subventions. Par contre la loi interdit à une collectivité publique d’apporter une aide à un club sportif professionnel qui est un organisateur de spectacle sportif, activité qui n’est pas reconnue d’intérêt général. Cela n’a pas l’air de gêner l’adjoint au maire, ni d’ailleurs le maire, qui apportent une aide claire à cette entreprise privée jusqu’à s’ingérer dans sa mutation.

« La ville ne se désintéresse pas du tout du foot et veut devenir, l’acteur principal des mutations du club. Les années précédentes nous étions déjà intervenus discrètement notamment pour qu’Index respecte ses engagements auprès de la DNCG. On est le sherpa du sauvetage et de l’évolution du club. On a certes aucune légitimité. Mais on a l’histoire, le stade et la connaissance de l’ensemble des réseaux pour nous ». Précision, le stade fait partie du domaine public de la Métro et non de la ville, la Métro appréciera cet accaparement de la Ville de Grenoble.

« Nous avons beaucoup travaillé avec les dirigeants du GF38 et d’Index pour que le club ne se trouve pas en cessation de paiement. Avec un certain nombre d’employés fidèles nous avons donc travaillé à faire rentrer des recettes sur des choses dues. » Si la Ville pouvait avoir la même sollicitude avec les associations qui interviennent dans l’action sociale…

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Le GF38 moribond

Publié le 8 octobre 2010

Des bruits insistants indiquent que le propriétaire japonais (Index Holding) qui est en difficulté se prépare à vendre des actifs, dont le GF38, à un groupe asiatique ! Il y a fort à parier que le rachat du GF38 ne coûtera pas très cher vu l’état dans lequel se trouve l’équipe, qui pour l’instant serait relégable en nationale. On peut même se demander si le GF 38 arrivera à honorer sa convention de location du stade avec la Métro.

A ce sujet il faut noter que pour minimiser le coût du stade, la Métro avait indiqué au compte administratif 2009 en recette un reversement de 242 000 € du GF38 en remboursement de la taxe foncière du stade. Or il s’avère que ceci était faux, le GF 38 pour 2009 ne doit rembourser que 81 157 €. Reste donc 160 000 € aux frais de la Métro. Le coût du fonctionnement du stade est donc nettement plus élevé que ce qui a été indiqué aux élus lors du vote du compte administratif 2009. Sans compter les frais financiers et l’amortissement du stade, la Métro indiquait qu’en 2009 le stade n’avait coûté que 750 000 € en fonctionnement. En fait c’était plutôt 910 000 €, puisque sont oubliées un nombre de dépenses annexes non négligeables (voir http://ofipopu.org/wordpress/2010/06/02/lettre-n%c2%b017-bis-combien-coute-le-stade-des-alpes-a-la-metro/). Pour 2010 et les années suivantes, la location du stade va baisser de près de 500 000 € à cause de la très faible assistance du public lors des matchs (moins de 5000 spectateurs dernièrement), d’où une charge supplémentaire pour la Métro. Quel gâchis…

La saga de la taxe foncière du stade des Alpes

Publié le 1 juillet 2010

Stade des AlpesLa Métro est empêtrée dans ses relations financières avec le GF 38. Elle essaye maintenant de se faire rembourser une partie de la taxe foncière 2009 du stade par le GF38 en utilisant l’article 10 de la convention de mise à disposition du stade des Alpes à la SASP GF 38, qui stipule : « La SASP GF38 s’acquitte de l’ensemble des charges, contributions publiques ou privées, impôts et taxes générés tant par la pratique d’activités sportives dans l’enceinte du stade que par la mise à disposition des biens concourant à cet objet ». Autant cet article impose de se faire rembourser la taxe sur les spectacles, la taxe professionnelle (ou CET), la SACEM… autant il n’est pas du tout clair qu’il impose le remboursement de la taxe foncière puisque le GF38 n’occupe pas de manière permanente le stade. La Métro devrait passer un avenant à la convention pour que l’affaire soit juridiquement solide.

Le 2 juillet au Conseil de Métro, une délibération propose un calcul de la part de la taxe foncière que devrait rembourser le GF38. La Métro propose seulement 33,4 % de la totalité de la taxe en s’appuyant sur des occupations des locaux annexes au stade, alors que la valeur locative cadastrale a été définie par voie d’appréciation directe liée au coût total du stade. Une délibération de la Métro indique que le GF38 occupait le stade à 56 % de son utilisation annuelle (19 jours sur 34), c’est ce chiffre qui a été utilisé pour calculer le loyer que paye le GF 38 à la Métro.

Accepter le chiffre de 33,4 % est encore un cadeau fait à cette société privée commerciale. Décidément la gestion de l’argent public laisse beaucoup à désirer à la Métro

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Le GF 38 en Ligue 2 de football…

Publié le 25 juin 2010

Stade des AlpesLe 24 juin 2010, la commission de contrôle des clubs professionnels de la DNCG n’a mis aucune restriction au maintien du GF 38 en Ligue 2 pour la saison prochaine. Les supporters vont être soulagés car ils craignaient la descente un cran plus bas en National. Mais les ennuis ne sont pas terminés puisque l’actionnaire japonais a décidé d’importantes économies, notamment sur la masse salariale, la construction d’une équipe performante sera donc difficile.

Des bruits insistants venant de la Métro laissent à penser que la redevance que versera le GF38 à la Métro sera en forte baisse : 1,2 M€ en 2009, 1 M€ en 2010 et 0,65 M€ en 2011. C’est-à-dire que la Métro estime une chute très importante des spectateurs, ou qu’elle accepte de revoir à la baisse le montant du loyer. Rappelons que le stade est déjà loué à prix cassé au GF38 ou à tout autre organisateur de manifestation, cela va être encore pire à l’avenir.

Quel gâchis d’argent public. Le coût du stade va peser de plus en plus lourd sur le budget de la Métro, d’où des projets d’augmenter les impôts (TEOM et taxes d’habitation et foncière) dans les prochaines années. Il va bien falloir qu’un jour toutes ces dépenses de prestige cessent.