GF38 suite, attention à la fuite d’argent public !

Publié le 7 janvier 2011

Le rachat du GF38 par M. Granturco devrait se “finaliser” dans les semaines qui viennent. Le repreneur compte sur le soutien des contribuables de Grenoble et de la Métro. A. Pilaud, adjoint au maire en charge des clubs professionnels confirme que la ville a une convention avec la société privée GF38 pour des missions d’intérêt général : contre la drogue, le hooliganisme et pour la gestion du centre de formation. Manière de doper les finances de la société privée SAOS GF38 (SAOS comme société anonyme à objet sportif, et non SOS comme…).

Il est donc utile de rappeler ce qui est autorisé comme subvention d’une collectivité locale à un club professionnel. Il y a trois activités qui sont reconnues d’intérêt général (voir article R. 113-2 du code du sport) :

  • la formation, le perfectionnement et l’insertion scolaire ou professionnelle des jeunes sportifs accueillis dans les centres de formations agréés ;
  • la participation de l’association ou de la société à des actions d’éducation, d’intégration ou de cohésion sociale ;
  • la mise en œuvre d’actions visant à l’amélioration de la sécurité du public et à la prévention de la violence dans les enceintes sportives.

Il convient donc de rester vigilant sur les relations entre la ville et la société GF38, comme sur le montant du loyer du stade que doit la société GF38 à La Métro, et qui est très loin de couvrir les frais de fonctionnement de l’équipement, sans parler des amortissements de l’investissement (voir à ce sujet les analyses de l’OfiPoPu).

Quant aux achats d’emplacements publicitaires par la ville et ses satellites, et les achats groupés de places par les collectivités, nous en parlerons prochainement.

M. Granturco est un homme très pressé, il a fait un excès de vitesse important sur l’autoroute en venant à Grenoble et s’est fait confisquer son véhicule ! La DNCG a fixé au 20 janvier la date d’appel pour le GF38 pour éviter la rétrogradation administrative (descente dans une division inférieure) et l’interdiction de recruter. Le repreneur négocie toujours avec Index pour clarifier certains dossiers louches, dont il ne voudrait pas se retrouver en responsabilité, va-t-il arriver à ses fins ?

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