À Grenoble, vivre la ville à tous les âges. Depuis 2014, la majorité municipale met en œuvre des politiques publiques dont le but serait que chaque Grenobloise et Grenoblois, quel que soit son âge, puisse vivre et s’émanciper dans sa ville : une ville à hauteur d’enfant, une ville émancipatrice pour la jeunesse, une ville qui prend soin de ses aîné-es. Du plan crèches à la labellisation Ville amie des aîné-es, en passant par les temps périscolaires et une meilleure prise en compte de la jeunesse, la municipalité œuvre pour qu’à chaque moment de la vie les habitant.es trouvent leur place en créant des espaces communs où tou.tes peuvent se rencontrer. Nous sommes convaincus que la ville intergénérationnelle est une chance pour toutes et tous.
Les citoyens consultés sur les enjeux de l’eau et les risques d’inondation. Jusqu’au 25 mai 2025, tous les habitants des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse sont invités à donner leur avis sur les enjeux de l’eau et les risques d’inondation. Le changement climatique, les sécheresses, les inondations, la qualité de l’eau et ses effets sur notre santé, le déclin de la biodiversité… sont des sujets d’actualité qui nous concernent tous. Pour relever ces défis, les politiques publiques doivent répondre aux préoccupations grandissantes des citoyens.Les comités de bassin et l’Etat lancent une consultation en ligne dont les avis seront pris en compte pour actualiser les orientations pour la période 2028-2033 des prochains documents stratégiques de planification pour l’eau et les milieux aquatiques, le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux et le Plan de gestion des risques d’inondation.
La Ville de Grenoble a l’ambition d’une politique municipale favorisant l’égalité des droits. Guidée par les valeurs de non-discrimination, de libre choix, d’éducation populaire, d’accès aux droits, d’accueil inconditionnel et de pouvoir d’agir, elle œuvre auprès des habitant-es et de ses agent-es pour l’égalité réelle en questionnant les rapports de domination et les mécanismes de disqualification qui en découlent. Grenoble s’engage à lutter pour l’égalité entre les femmes et les hommes, les genres et les sexualités d’une part, mais aussi contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations ethno-raciales d’autre part ; notamment au travers d’une programmation spécifique à l’occasion du 8 mars, qui a vu vivre une belle journée internationale de lutte pour les droits des femmes et, à l’occasion du 21 mars, journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.
Dans le contexte de la présence de métabolites de pesticides dans les ressources en eau utilisées pour la production et la distribution d’eau potable, le HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique) émet de nouvelles recommandations dans un avis du 16 janvier 2025, mis en ligne le 3 mars 2025.
Considérant la gravité de la situation de la contamination des ressources en eau par les métabolites de pesticides résultant de tous les usages présents et passés et notamment l’exigence de protection contre les risques pour la santé humaine envers les expositions chroniques aux pesticides et métabolites, ainsi que les autres micropolluants organiques en mélange, le HCSP ne considère aucune possibilité complémentaire de dérogation aux valeurs réglementaires existantes concernant la présence de pesticides et leurs métabolites dans les EDCH (eaux destinées à la consommation humaine).
Il s’agit des limites de qualité prévues en application des dispositions du Code de la santé publique et des valeurs d’aide provisoires à la gestion (Vmax et Valeurs Sanitaires Provisoires) dans le cadre dérogatoire prévu par la réglementation. Il s’agit également de la valeur indicative de 0,9 µg/L pour chaque métabolite de pesticide non pertinent.
Lors du comité des usagers du service de l’eau de la métropole du 22 janvier 2025, la question de la qualité de l’eau potable a été évoquée, suite aux informations très inquiétantes alertant sur la pollution massive des ressources en eau par les PFAS.
A l’occasion de cette réunion, les membres du comité des usagers et du conseil d’exploitation de la régie eau et assainissement ont remercié Anne-Sophie Olmos (démissionnaire) pour la qualité de sa présidence et l’intensité de son implication, pour maintenir la haute qualité de ce service public essentiel.
Les membres ont interrogé le service qui surveille quotidiennement la qualité de l’eau potable délivrée dans les 49 communes de l’agglomération. Ce service de la régie est composé de 6 personnes.
Rappelons que 85 % de l’eau distribuée provient des champs captant de Rochefort (Drac) et de Jouchy-Pré Grivel (Romanche), qui est une eau non traitée, cas unique en France, grâce à la filtration très efficace de l’eau pompée dans les nappes phréatiques. Les 15 % restant sont des ressources de coteaux qui ne bénéficient pas de cette très bonne filtration naturelle et sont donc désinfectées au chlore et/ou aux UV, heureusement elles proviennent de bassin d’alimentation souvent quasi-exempts d’activité humaine polluante.
La conclusion de tous ces contrôles est que la qualité de l’eau potable distribuée est très bonne voire excellente pour l’eau provenant des grands champs captant.
Le cycle de l’eau sera de plus en plus affecté par le changement climatique, qui risque d’accroître les conflits d’usage dans les territoires. Dans le prolongement de premiers travaux publiés en avril 2024 sur les usages de l’eau, France Stratégie publie un rapport et une note d’analyse consacrés à la demande en eau à horizon 2050.
L’étude propose trois types de scénarios de l’évolution de la demande en eau. Le premier scénario, nommé « tendanciel », prolonge les tendances passées. Le deuxième, appelé « politiques publiques », simule la mise en place des politiques publiques récemment annoncées. Le troisième, dit « de rupture », est inspiré du scénario « coopérations territoriales » issu du travail prospectif Transition(s) 2050 de l’Ademe et se caractérise par un usage sobre de l’eau. Si les prévisions varient fortement en fonction des scénarios examinés, plusieurs tendances se dessinent dans tous les cas : une augmentation de la consommation (par l’irrigation), sa concentration toujours plus grande en été et une évolution territoriale contrastée. A noter que le rapport n’est pas convaincu par les retenues agricoles de substitution (dont les méga-bassines), estimant modérer leur contribution à la réduction des prélèvements entre les mois de mai et de septembre.
Suite à la démission d’Anne-Sophie Olmos de sa fonction de vice-présidente chargée du cycle de l’eau, son remplacement devrait être proposé au prochain conseil de métropole. Cette délégation fait partie de la répartition entre les différents groupes de la majorité, c’est au groupe UMA (gauche et écologiste) que cette fonction avait été proposée en 2020. Le groupe UMA propose la candidature de Laura Siefert, conseillère métropolitaine, conseillère municipale de Seyssinet-Pariset pour être vice-présidente et présidente du conseil, d’exploitation de la régie eau et assainissement métropolitaine.
Ci-dessous un communiqué du groupe UMA du 15 janvier 2025 :
« La distribution de l’eau potable est un service public essentiel, vital, ainsi que la collecte et l’assainissement des eaux usées. Mais en France, particulièrement à partir des années 80, ces services publics ont été délégués à des sociétés privées pour plus de 57% de la population, notamment dans les villes. Ces entreprises privées de l’oligopole de l’eau ont démarché les collectivités locales, pour, y compris dans des conditions douteuses comme à Grenoble, s’emparer de ce service public de l’eau comme un marché en situation de monopole, de rente sans risque, pour de nombreuses années. Cet accaparement par les actionnaires privés c’est fait sous forme de « délégation de service public » dite « à la française », dénommée désormais « concession de service public », et leur a permis de réaliser des profits considérables sur les consommations des usagers et des collectivités publiques.
La création de l’Etablissement Public Territorial du Bassin versant de l’Isère (EPTB Isère) est une création des Départements, des EPCI et des syndicats, qui exercent tout ou partie des compétences du grand cycle de l’eau, situés sur le bassin versant de l’Isère. Ces structures vont se regrouper pour coordonner leurs actions et échanger sur les problématiques qu’elles partagent sur le bassin versant. Le périmètre d’intervention de l’EPTB Isère correspond à l’intégralité du bassin versant de l’Isère et de ses affluents sans enclave, soit environ 12 000 km², voir plan ci-dessous.
À l’échelle du bassin versant de l’Isère, l’EPTB a pour objet de :
Faciliter, à l’échelle du bassin versant de l’Isère et en complémentarité de chacun de ses membres, sans chercher à se substituer à eux pour ce qu’ils sont en capacité de prendre en charge à leur niveau, la prévention des inondations, la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau, ainsi que la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité des écosystèmes aquatiques et des zones humides ;
La société publique locale, SPL EDGA, dont la création remonte à 2013 par la Ville de Grenoble, qui absorbe la SEM Sergadi en 2014, société d’économie mixte qui était le délégataire du SIERG pour la distribution de l’eau issue de la Romanche à Jouchy-Pré Grivel. En 2015, la métropole prend la compétence eau potable et devient l’actionnaire principal de la société publique locale qui devient la SPL EDGA. Parallèlement elle crée une régie à autonomie financière qui va rejoindre celle de l’assainissement.
Le service public de l’eau potable métropolitain se retrouve avec deux gestionnaires de structures différentes, la SPL et la régie, situation unique en France. Depuis plusieurs années et de longues réflexions ont conduit à unifier le service dans la régie en reprenant successivement en 2024 la gestion des champs captants de Rochefort et Jouchy-Pré Grivel, puis en janvier 2025 l’ensemble de la distribution de l’eau potable sur le territoire de la métropole. Les personnels de la SPL, poursuivent leurs activités, en intégrant la régie.
Depuis des années, les tarifs de l’eau et de l’assainissement évoluent lentement, en général, en dessous de l’inflation, par exemple entre 2021 et fin 2024, la tarification aura évolué de seulement 2,4%, alors que l’inflation du 1er janvier 2021 à aujourd’hui, atteint environ 14 %. Pourtant ces services publics essentiels ne diminuent pas leurs investissements pour maintenir un service rendu de bonne qualité. C’est le résultat d’une gestion rigoureuse de la régie métropolitaine et de la SPL Eau de Grenoble Alpes.
Au 1er janvier 2025, les tarifs de l’eau et de l’assainissement pour les usagers domestiques resteront identiques à ceux de 2024. C’est une mesure sociale dans un environnement où l’inflation pèse lourdement sur de nombreux ménages.
La santé financière des deux services publics de l’eau potable et de l’assainissement est satisfaisante et la gestion des dettes est très précautionneuse. La dette du service de l’eau serait remboursée en 2,8 ans s’il n’y avait plus d’investissements et celle de l’assainissement en seulement 1,8 ans. La régie pourrait théoriquement investir davantage notamment pour remplacer plus de réseaux, mais le surcroit de travail ne peut pas être actuellement absorbé.
Lyon-Turin : des camions-citernes envisagés pour ravitailler la vallée en eau potable ! Le constructeur du tunnel de la Ligne à haute vitesse Lyon-Turin a publié un appel d’offres pour organiser l’acheminement d’eau, si besoin, en Haute-Maurienne. Une preuve du risque de siphonnage des eaux souterraines. Pour les opposant.es, cet appel d’offres est une façon de reconnaître que le constructeur se prépare à pallier des ruptures d’eau potable, possibilité qu’il a toujours niée. Le creusement des deux tubes ferroviaires entre la France et l’Italie, de 57,5 kilomètres chacun, risque de siphonner les eaux souterraines provoquant un tarissement de sources et un drainage de nappes.
Dégradation très rapide de la situation financière de la caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL). Cette caisse sert les pensions des agents retraités des fonctions publiques territoriale (FPT) et hospitalière (FPH), a fait l’objet, à quelques jours d’intervalle, d’un rapport des inspections générales puis de développements dans le rapport annuel de la Cour des comptes sur les finances publiques locales. Leurs conclusions, toutes aussi alarmantes, dessinent la perspective d’une mise à contribution des employeurs territoriaux dont les conséquences sur les finances locales seraient considérables.
La qualité de vie au travail et santé des agents dans les collectivités territoriales.Le Panorama des acteurs territoriaux 2024 a été publié par le cabinet Relyens. Il note que l’absentéisme dans la fonction publique territoriale est en léger recul en 2023, mais la gravité des arrêts maladie progresse. Le panorama a effectué une analyse détaillée des absences pour raison de santé) auprès d’un échantillon de 455 000 agents affiliés à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL) et répartis dans 15 160 collectivités en 2023. Il dévoile les facteurs influençant l’augmentation des durées d’absence, les principales causes des arrêts prolongés et, surtout, les mesures efficaces à adopter pour améliorer la qualité de vie au travail et réduire l’impact sur les services publics. La maladie ordinaire reste la première cause des absences au travail, la durée des arrêts s’allonge pour atteindre 51 jours.
Nous indiquions le 1er février 2024 que plusieurs producteurs d’eau en bouteille ont filtré illégalement leur eau pour masquer une contamination. Selon une enquête du « Monde » et de la cellule investigation de Radio France, Nestlé et d’autres industriels ont caché au public que l’eau qu’ils pompaient était contaminée. Pour continuer de la mettre en bouteille, ils ont eu recours à des systèmes de purification interdits. 30% des marques seraient concernées.
Tout débute en 2020, les services locaux de la DGCCRF et de la DGS sont informés par un salarié des Sources Alma (qui commercialise Cristaline) de pratiques interdites. Une enquête du Service nationale d’enquêtes (SNE) de la DGCCRF débouche sur un signalement au procureur en juillet 2021 pour tromperie. Il ressortait de ces différentes investigations que plusieurs ministres, notamment l’actuelle ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, ainsi qu’Olivier Véran, ancien ministre de la Santé, et Élisabeth Borne, bien qu’ayant connaissance de la tromperie en cours, n’ont pas mis en œuvre les mesures correctives nécessaires.
À la suite des révélations par voie de presse, fin janvier 2024, concernant des traitements interdits pratiqués par des industriels des eaux minérales naturelles et de source, la commission des affaires économiques du Sénat a décidé de créer une mission d’information sur les politiques publiques de contrôle en la matière, commission dont la rapporteure est sénatrice écologiste. Le 16 octobre, une mission flash du Sénat vient de rendre son rapport d’information intitulé « Traitements des eaux minérales et de source : l’État entre deux eaux ».
Ouverture de la nouvelle enquête publique sur l’agrandissement de ST Microelectronics jusqu’au 25 novembre 2024 à 17 h. La première enquête publique n’a servi à rien car ST n’avait pas demandé à la CNDP d’organiser un débat public ou une concertation préalable. La question de la consommation d’eau potable délivrée par la métropole est encore à débattre. A lire notamment l’avis de la MRAE et les réponses de ST à cet avis. Le dossier complet est consultable ici.
Évaluation de la politique du matériel roulant ferroviaire de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Vu la détérioration de la liaison ferroviaire Grenoble Lyon, il n’est pas inutile de lire ce qu’en dit la Chambre régionales des comptes dans une étude demandée par la Région Aura. « Un matériel ferroviaire qui ne contribue pas à la qualité de service attendue… En prenant en compte les annulations de trains, le nombre de trains en retard ou annulés vu de l’usager est de l’ordre de 20 % : pour un usager effectuant cinq allers retours par semaine, deux trajets en moyenne seront affectés… Un parc de matériels roulants sous dimensionné… Des gains de productivité à développer pour la maintenance…réaliser un schéma directeur prospectif du matériel et de la maintenance, anticipant les besoins futurs… construire une prospective financière détaillée à 15 ans, déclinant le schéma directeur prospectif du matériel et de la maintenance… renforcer les moyens de la direction des mobilités ferroviaires et aériennes pour permettre à la Région de trouver son autonomie de suivi et de gestion.»
La pauvreté, préoccupation majeure des Français. Le Centre d’observation de la société l’indique dans son article du 7 octobre 2024. La société française est une société riche, au sein de laquelle la population est très soucieuse du sort des plus démunis. La pauvreté préoccupe plus de huit Français sur dix, selon le baromètre annuel du ministère des Solidarités (données 2023). Seuls 3 % ne s’en soucient « pas du tout » et 14 % « peu ». En revanche, depuis 2013, on note une inflexion : la part de ceux que la pauvreté inquiète « beaucoup » a nettement diminué – de 61 % à 39 % – et la part de ceux que la pauvreté préoccupe « peu » a augmenté de 5 % à 14 %. En contrepartie, ceux que la pauvreté inquiète « assez » sont passés de 32 % à 43 %.
Le 28 septembre 2024, deux associations qui militent contre le projet Lyon-Turin, « Vivre et Agir en Maurienne » et « le Collectifs Contre le Lyon-Turin » reviennent sur les lourdes conséquences du creusement du tunnel sur les ressources en eau de toute une région.
« Le rapport COWI de 2006 annonçait que le creusement du tunnel de base mettrait en péril les masses d’eau souterraines par un drainage annuel de 60 à 125 millions de m3. Les conséquences étaient détaillées et notamment : « les alimentations desservant les propriétés privées, villages et villes, la production d’hydroélectricité, l’agriculture et l’irrigation… » page 47.
Lyon-Turin Ferroviaire, devenu TELT, pensait pouvoir s’exonérer des interdictions de creusement à l’aplomb des périmètres de protection des captages d’eau potable en passant sous silence ces interdictions. Le BRGM, dans un rapport de novembre 2021, indiquait pour sa part « Les résultats de ces analyses mettent en évidence des problèmes de continuité insuffisante du suivi, d’imprécision des mesures et de non quantification des débits très élevés pour plusieurs points d’eau. Près de 75% des chroniques examinées ont une exploitabilité réduite à cause d’un ou plusieurs de ces problèmes. »
Nouvelle enquête publique concernant STMicroelectronics du 14 octobre au 25 novembre 1024. Suite à la demande d’autorisation environnementale et d’institution de servitudes d’utilité publique présentées par la société STMICROELECTRONICS, le préfet de l’Isère a décidé par un arrêté du 24 septembre, d’organiser une nouvelle enquête publique. Pour mieux comprendre les enjeux, il est intéressant de lire l’avis de l’autorité environnementale de juillet 2024 (avis n° 2024-ARA-AP-1729).
Préconisations de l’atelier de projet sur l’accès à l’eau à Grenoble. Initié sur proposition des Conseils citoyens indépendants (CCI), cet atelier « Eau » s’est déployé en 2024 avec pour objectif d’émettre des recommandations à l’attention de la Ville pour améliorer l’accès à l’eau sur l’espace public à Grenoble. Cette démarche a été organisée sur 3 séances regroupant un panel de 31 personnes. Ils-elles ont eu l’occasion de s’entretenir avec 9 spécialistes du sujet pour approfondir leurs réflexions. Ce travail a permis au panel citoyen de s’accorder sur 16 préconisations présentées au Conseil municipal du 30 septembre 2024.
Au Lycée Mounier : manque de moyens pour accompagner les élèves en situation de handicap. A l’occasion de la clôture des Jeux paralympiques de Paris 2024, 65 membres du personnel du lycée Mounier, à Grenoble, ont écrit une lettre ouverte pour témoigner de la place du handicap dans les établissements scolaires. Ils dénoncent le manque de moyens nécessaire à l’accompagnement des élèves concernés, mais aussi d’aide à leurs familles et au personnel en charge d’assurer leur suivi social, médical et scolaire.
Ehpad : un modèle à reconstruire. Un rapport sénatorial analyse la situation financière des Ehpad qui s’est fortement dégradée depuis trois ans : non seulement la proportion d’Ehpad déficitaires a augmenté mais l’ampleur des déficits s’est aggravée, exposant de nombreux établissements à des difficultés de trésorerie à court terme. Une combinaison de causes conjoncturelles et structurelles explique cette situation, que des aides ponctuelles ne suffiront pas à surmonter. Les questions de financement et d’organisation ne sauraient être complètement résolues sans traiter la question de la gouvernance des Ehpad et, plus généralement, des politiques de l’autonomie. Les départements, appelés à piloter le service public départemental de l’autonomie, devraient plus largement rester en mesure de mener une politique de prise en charge des personnes âgées cohérente qui tienne compte du continuum entre la prise en charge à domicile et l’entrée en établissement. Toutefois, une clarification des rôles respectifs des ARS et des départements ne saurait être menée à bien sans un consensus entre les représentants des parties concernées.
La loi de finances 2024 a décidé d’une profonde restructuration des taxes prélevées par les agences de l’eau. Les motivations sont à priori intéressantes mais la mise en place est d’une complexité sans fin… Les redevances vont rééquilibrer progressivement l’origine des contributions pour moins faire peser la fiscalité de l’eau sur les ménages, valoriser les efforts des collectivités pour une gestion patrimoniale vertueuse et accroître les capacités financières des agences de l’eau, pour accompagner plus vite et plus fortement les territoires et les acteurs économiques (objectif +20% de redevances).
Sur les factures d’eau des usagers du service public de l’eau potable et de l’assainissement apparaissaient trois taxes relevées par l’Agence de l’eau Rhône -Méditerranée- Corse :
Prélèvement sur la ressource en eau (0,0589 €/m3 HT TVA à 5,5%)
Lutte contre la pollution (0,29 €/m3 HT TVA à 5,5%)
Modernisation des réseaux d’assainissement (0,16 €/m3 HT, TVA à 10 %)
Elles seront supprimées et remplacées par trois nouvelles redevances :
Qualité de l’eau du robinet : pas de polluants éternels détectés à Grenoble. Aucune trace de PFAS n’a été détectée dans le prélèvement d’eau du robinet réalisé à Grenoble le 14 mai 2024. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par France Bleu et la Cellule investigation de Radio France, révélée le 19 septembre. A Grenoble sur les 25 PFAS recherchés, aucun ne dépasse les seuils de détection. Notre ressource en eau naturellement pure doit être activement protégée des pollutions industrielles, c’est le sens de nos actions depuis des années pour supprimer les rejets de la plateforme de la chimie en face des champs de captage de l’eau potable de Rochefort.
Suivi de la qualité de l’air en 2023, notamment autour de l’A480. Une étude d’ATMO indique une baisse générale dans l’agglomération. Sur l’A480, la baisse semble un peu plus importante que la tendance globale observée, ce qui pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs : l’amélioration de la fluidité du trafic et la diminution du trafic Poids Lourds. Les aménagements sur la partie centrale pourraient également avoir un impact sur les niveaux mesurés de cette partie du tracé. En conclusion, les calculs d’émissions et les mesures réalisées ont montré une amélioration de la qualité de l’air et une situation satisfaisante par rapport aux valeurs réglementaires actuelles. Néanmoins, l’échangeur du Rondeau est toujours en cours de réaménagement, il convient de maintenir la vigilance sur l’évolution de la qualité de l’air. C’est pourquoi un bilan complet sera réalisé lorsque le projet A480-Rondeau sera totalement terminé. A noter que l’ADEME, en partenariat avec Atmo France, proposent un recueil de 15 fiches-solutions de mobilité alternatives à l’usage des véhicules routiers, pour améliorer la qualité de l’air en ville.
Rapport explosif sur les suppressions de postes et de classes. Le Café pédagogique analyse le rapport « Revue de dépenses : dispositifs en faveur de la jeunesse » daté du mois d’avril de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) et de l’inspection des finances qui vient d’être rendu public. Modification des seuils, suppression des effectifs réduits, fermeture de 2000 établissements…Le rapport de 166 pages préconise la suppression de milliers de postes et la fermeture de centaines de classes. L’esprit est à l’économie et non à l’amélioration des conditions de travail et d’enseignement au profit de la réussite de tous les élèves.
Le Plateau : point d’actualité sur les travaux de transformation du bâtiment. Les travaux de restructuration du bâtiment municipal du Plateau ont démarré fin avril, afin de préparer l’accueil de la bibliothèque Eaux-Claires Mistral qui intégrera le site à l’automne pour un équipement regroupant sport et culture. D’ici la réouverture de tous les espaces, prévue avant la fin de l’année, les associations précédemment accueillies dans le bâtiment sont en majorité relogées dans le quartier ou à proximité. Les activités ayant lieu dans le dojo ont été maintenues jusqu’au 21 juin et reprendront à compter du 2 septembre. La bibliothèque Eaux-Claires Mistral fermera ses portes le samedi 6 juillet au soir pour préparer son déménagement.
Enquête publique sur la désaffectation du domaine public métropolitain du parking Mallifaud à Grenoble. Il est curieux que le rapport du commissaire enquêteur ne soit pas encore rendu public, alors que l’enquête s’est terminée le 22 avril 2024 ? Cette enquête publique organisée par Grenoble Alpes Métropole était une obligation préalable à une décision de désaffectation du domaine public de voirie métropolitain.
Quels noms pour les bibliothèques ? Les grenoblois-es sont consulté-es jusqu’au 31 juillet 2024. En mars 2019, la Ville a lancé son Plan lecture ou « Bienvenue en bibliothèque ! ». Afin de prendre en compte l’évolution des besoins des publics dans l’agencement des espaces, la question des bâtiments fait partie intégrante de ce plan de lecture publique. La rénovation de la bibliothèque Saint-Bruno et le déménagement de la bibliothèque Eaux-Claires Mistral au Plateau participent de cette logique. Afin d’affirmer la complémentarité du réseau de bibliothèques de proximité et leur pertinence à chacune au-delà de leur quartier, les Grenoblois-es sont invité-es à choisir le nom de plusieurs équipements. La ville propose de choisir entre les noms déjà proposés.
L’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) a présenté dans un communiqué du 28 juin 2024 les travaux de prospectives sur la situation de ressources en eau en tenant compte des recherches du GIEC. L’institut présente des résultats de travaux de recherche récents qui vont permettre d’adapter les actions publiques à l’avenir pour préserver au mieux nos ressources vitales, en fournissant des projections hydro-climatiques à une échelle territoriale et des outils de diagnostic et d’aide à la décision. Les résultats associés à une batterie d’outils et de guides, sont d’ores et déjà accessibles via le centre de ressource Gest’Eau et le nouveau portail dédié baptisé DRIAS-Eau.
Le programme du nouveau Front populaire traite de l’eau. Tant mieux, car c’est en développant le droit humain à l’eau et à l’assainissement et les services publics qui sont des outils pour le mettre en œuvre, et en défendant la qualité de l’eau dans l’environnement, qu’on répond aux besoins et à l’urgence sociale. Principaux extraits.
L’eau est un des enjeux que l’on retrouve dans le programme du Nouveau Front Populaire. L’eau est abordée sous trois facettes, qui sont :
Le droit à l’eau et à l’assainissement
Le partage de la ressource
La défense de l’environnement
Le Nouveau Front Populaire s’engage pour le droit humain à l’eau et à l’assainissement en proposant :
Projet présenté en 2020 (cliquer dessus pour agrandir)
Le 31 mai le Conseil métropolitain a approuvé l’Avant-Projet relatif à l’aménagement des espaces publics du projet de renouvellement urbain Arlequin et Jean Verlhac pour un coût de 16,9 M€ HT dont 6,1 M€ pour la Métro et 10,8 M€ pour Grenoble. Les interventions porteront sur la Porte Nord, la Crique centrale, le secteur du Lac et les secteurs Cœur de Parc, Place du marché, dalle du 160 et la rénovation de la galerie piétonne. Le conseil municipal de Grenoble doit aussi délibérer à ce sujet le 24 juin 2024.
Cet important aménagement des espaces publics de l’Arlequin et du Parc Jean Verlhac doit obligatoirement faire l’objet d’une enquête publique au titre de la loi sur l’eau, qui sera prévue en 2025. L’étude d’impact doit être examinée préalablement notamment par la Mission régionale d’autorité environnementale. Il y aura donc l’occasion avant l’élection municipale de 2026 d’un grand débat public sur ces aménagements.
D’ores et déjà les premières consultations publiques (avis citoyen d’octobre 2020, concertation publique menée par la Métro à l’automne 2023) ont montré une forte mobilisation des habitants de ce quartier attachés à garder un lac de contemplation, tout en n’étant pas opposés à la restauration de ce lac qui a mal vieilli 50 ans après son achèvement.
La question de l’eau dans les nappes phréatiques a donné lieu à un débat un peu bizarre au Conseil municipal où les oppositions semblaient ne pas connaitre ce dossier pourtant abondamment traité par notre hebdomadaire au fur et à mesure des découvertes .
Les actions en justice, menées par Raymond Avrillier pour l’ADES, Anne-Sophie Olmos en tant que présidente de la régie des eaux métropolitaine et ensuite par la ville de Grenoble ont été en réaction à la découverte fin 2022 que les entreprises Arkema et Framatome déversaient des effluents chimiques exactement en face des champs de captage de Rochefort, ce qui est strictement interdit par l’arrêté de DUP de 1967 protégeant les puits. Tout le monde pensait que ces rejets étaient déversés plus à l’aval, vu l’interdiction préfectorale de 1967.
Ces actions en justice ont pour but de défendre les champs de captage de l’eau potable de Rochefort, menacés par ces rejets interdits, suivant les études d’Antea et du BRGM. Pour l’instant la qualité de l’eau potable délivrée par les puits de Rochefort n’est pas en cause et il faut que la nouvelle DUP en élaboration interdise ces rejets chimiques qui devront cesser ou être déversés plus en aval, en dehors du périmètre de la DUP. Tout comme les carriers qui sont toujours irrégulièrement installés dans le lit du Drac.