Archives pour le mot-clef ‘france’

Chaleur et santé, bilan de l’été 2024

Publié le 21 mars 2025

Santé publique France a publié le 11 mars 2025 le bilan des impacts de la chaleur durant l’été 2024 sur la morbidité et la mortalité des français.es. Durant l’été 2024, la chaleur a moins tué qu’en 2022 et 2023. Cependant, plus de 3.700 décès sont néanmoins attribuables à la chaleur sur la période d’été 2024 (du 1er juin au 15 septembre), et pas seulement pendant les épisodes de canicule, ce qui représente 2% de tous les décès.

Dans le cadre de l’instruction interministérielle relative à la gestion sanitaire des vagues de chaleur, laquelle prend effet chaque année du 1er juin au 15 septembre, Santé publique France collabore avec Météo-France et la Direction Générale de la Santé,  afin d’anticiper la survenue de vagues de chaleur qui nécessitent une prévention renforcée (niveau orange et rouge de la vigilance météorologique canicule) pour surveiller les données sanitaires de recours aux soins d’urgence et de mortalité,  afin d’évaluer l’impact de ces épisodes. Santé publique France devra aussi reporter les accidents du travail mortels ayant un possible lien avec la chaleur, transmis par la Direction Générale du Travail.

 Santé publique France dégage quelques points clés :

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Les inégalités d’accès aux services publics en France et l’impact sur le vote

Publié le 14 février 2025

Un sondage réalisé par OpinionWay pour le think tank Le Sens du service public, en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès, est destiné à comprendre et analyser le rapport des Françaises et des Français avec les services publics, l’importance qu’ils y attachent et les attentes à leur égard.

Le Sens du service public a souhaité, dans la continuité de ses nombreux travaux sur l’accès aux services publics et percevoir ce que recouvre concrètement pour les Français la notion d’égalité d’accès. Ce principe fondamental des services publics français est à la fois la caractéristique majeure de leur fonctionnement et l’aspiration professionnelle de celles et ceux qui les font fonctionner. Mais depuis des années,  voire des décennies, on ne cesse malheureusement d’observer  des remises en cause de cette universalité d’accès.

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La France dégringole dans l’Indice de Perception de la Corruption 2024 : une alerte démocratique inédite 

Publié le 14 février 2025

La publication de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2024 par Transparency International révèle une dégradation alarmante et inédite de la situation française. La France perd cinq places dans le classement mondial, tombant à la 25e position, dix rangs derrière l’Allemagne, pour atteindre un score de 67. Cette baisse, sans précédent depuis la création de l’indice en 1995, met en lumière des failles structurelles dans la lutte contre la corruption, aggravées par des scandales récents et une perte de confiance dans les institutions démocratiques. Le constat de Transparency International est sans appel : la France risque de perdre le contrôle de la corruption. 

Transparency pointe les 26 ministres ou proches collaboratrices ou collaborateurs d’Emmanuel Macron impliqués dans des affaires politico-financières depuis 2017, d’Alexis Kohler à Rachida Dati, en passant par Aurore Bergé et Philippe Tabarot, on observe non sans raison,  la traduction d’un « affaiblissement des principes d’exemplarité ».

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Les seuils de l’ultra-richesse

Publié le 31 janvier 2025

Le 23 janvier, l’Observatoire des inégalités propose une analyse sur les niveaux d’ultra-richesse. Au sein de la population des plus aisés, les inégalités sont très importantes. Les 10 % les plus riches gagnent au moins 3 400 euros de revenus par mois après impôts. Avec 7 500 euros, c’est le 1 % le plus riche et le 0,1 % du sommet de l’échelle dépasse 20 000 euros.

L’Observatoire des inégalités fixe le seuil de richesse au double du niveau de vie médian (3 860 euros par mois pour une personne seule en 2021, après impôts). Mais au-dessus de ce seuil, les écarts de revenus sont énormes. Au sein du club des riches, on peut distinguer les catégories « super-riches » et « ultra-riches », que l’on pourrait situer respectivement au niveau des 1 % et 0,1 % les plus aisés. Après impôts, 10 % des Français ont un revenu après impôt supérieur à 3 435 euros par mois selon l’Insee (donnée 2021). On entre au sein du 1 % le plus favorisé à partir de 7 512 euros par mois et dans le top du 0,1 % (le millième le plus riche) avec plus de 19 514 euros. Pour le sommet du sommet, le 0,01 % (une personne sur 10 000), c’est au minimum 70 879 euros par mois, toujours après impôts et pour une personne seule.

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La demande en eau : prospective territorialisée à l’horizon 2050

Publié le 24 janvier 2025

Le cycle de l’eau sera de plus en plus affecté par le changement climatique, qui risque d’accroître les conflits d’usage dans les territoires. Dans le prolongement de premiers travaux publiés en avril 2024 sur les usages de l’eau, France Stratégie publie un rapport et une note d’analyse consacrés à la demande en eau à horizon 2050

L’étude propose trois types de scénarios de l’évolution de la demande en eau. Le premier scénario, nommé « tendanciel », prolonge les tendances passées. Le deuxième, appelé « politiques publiques », simule la mise en place des politiques publiques récemment annoncées. Le troisième, dit « de rupture », est inspiré du scénario « coopérations territoriales » issu du travail prospectif Transition(s) 2050 de l’Ademe et se caractérise par un usage sobre de l’eau. Si les prévisions varient fortement en fonction des scénarios examinés, plusieurs tendances se dessinent dans tous les cas : une augmentation de la consommation (par l’irrigation), sa concentration toujours plus grande en été et une évolution territoriale contrastée. A noter que le rapport n’est pas convaincu par les retenues agricoles de substitution (dont les méga-bassines), estimant modérer leur contribution à la réduction des prélèvements entre les mois de mai et de septembre.

Voici la synthèse de ce rapport :

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La crise de la construction de logements neufs, se poursuit

Publié le 10 janvier 2025

Le nombre de constructions de logements stagne à un niveau très bas (moins de 260 000 sur 12 mois). C’est grâce aux logements collectifs qu’il y a stagnation contrairement à la construction des logements individuels dont la diminution continue depuis juillet 2022… Est-ce que la diminution des taux d’intérêts va permettre de redresser un peu la situation, ce n’est pas sûr car la difficulté de mettre en place une politique gouvernementale incitative invite à l’immobilisme.
 
En novembre 2024, les autorisations de logements diminuent (- 5,7 % par rapport à octobre 2024) et s’établissent à 26 900. Le nombre de logements autorisés se situe 30 % en dessous de son niveau moyen des 12 mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).

De décembre 2023 à novembre 2024, 330 900 logements ont été autorisés à la construction, soit 44 900 de moins que lors des douze mois précédents (- 11,9 %) et 28 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

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Construction de logements la dégringolade continue

Publié le 6 décembre 2024

La construction des logements collectifs s’est stabilisée depuis quelques mois, mais la baisse de constructions de logements individuels, se poursuit principalement les logements individuels purs, les logements individuels groupés diminuent un peu moins. Il est à craindre que le rapprochement des élections municipales ne soit pas une période de relance de ces constructions.

En octobre 2024, les autorisations de logements augmentent (+ 12,9 % par rapport à septembre 2024) et s’établissent à 28 900. Le nombre de logements autorisés se situe 25 % en dessous de son niveau moyen des 12 mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).

De novembre 2023 à octobre 2024, 335 600 logements ont été autorisés à la construction, soit 39 300 de moins que lors des douze mois précédents (- 10,5 %) et 27 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

En octobre 2024, 20 400 logements auraient été mis en chantier, soit 2 100 de plus qu’en septembre 2024 (+ 11,5 %). Le nombre de logements commencés en octobre 2024 serait inférieur de 36 % à sa moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire.

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Atteintes à la probité, un nouveau guide pratique à l’attention des élu·es

Publié le 29 novembre 2024

L’Agence Française Anti-corruption (AFA) et l’association des maires de France (AMF) éditent un nouveau guide en direction des élu·es communaux et communautaires pour qu’ils se protègent face aux risques d’atteinte à la probité (corruption, trafic d’influence, détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêt, la concussion ou le favoritisme). L’AFA met également en ligne un outil de diagnostic destiné aux élu·es qui permet à partir d’un questionnaire d’évaluer le degré de maturité de leur commune face aux risques d’atteinte à la probité : « Probi-cités ».

Dans le cadre de leurs nombreuses compétences – qu’il s’agisse de l’aménagement du territoire, de la gestion des services publics locaux, du soutien aux initiatives associatives, ou encore de la passation des marchés publics – les communes jouent un rôle essentiel dans la vie des français.  Ces missions les exposent aussi quotidiennement à des risques d’atteinte à la probité de leurs élu·es, ou de leurs agents.

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Diverses actualités

Publié le 29 novembre 2024
Crieur public

Analyse des besoins sociaux 2023 : observer la population grenobloise. À Grenoble, l’analyse des besoins sociaux est réalisée par la Mission Observation sociale de la Ville et du CCAS de Grenoble. Le document constitue un outil partagé de connaissance sur la population grenobloise, à l’échelle de la collectivité mais également de ses partenaires et de ses habitant-es. Ce document très riche donne de très nombreux renseignements sur la population et ses évolutions ainsi que sur les populations en difficultés sociales, notamment les familles monoparentales.


Lancement de la saison de plantations 2024-2025 à Grenoble. Présentation de la stratégie de végétalisation de la Ville de Grenoble. Bilan chiffré du patrimoine arboré pour l’année 2023 : 40317 arbres font partie du patrimoine arboré grenoblois dont 31 899 arbres individuels et 8418 arbres en bosquets boisés ; saison 2023/2024 : plantation de 1004 arbres individuels et 1535 jeunes arbres en bosquet boisé, soit 2539 arbres au total ; sur les 3 dernières années : plantation de 2652 arbres individuels et de 13 348 jeunes arbres en bosquets boisés, soit 16 000 arbres : en 2023 : 1449 interventions de soin aux arbres ont été effectuées dont 297 interventions d’abattage sur des arbres morts ; le renforcement de la vigilance apportée aux arbres se traduit par une hausse de 38 % du nombre d’arbres diagnostiqués par des expert-es indépendant-es en 2023 (8640 arbres diagnostiqués en 2023 contre 6252 arbres en 2022) ; 900 nouvelles protections du patrimoine végétal figurent au PLUI…


France, portrait social Édition 2024. Cet ouvrage, réalisé par l’INSEE, rassemble trois analyses des discriminations ressenties et vécues par différents groupes de personnes. Par ailleurs, deux dossiers analysent le niveau de vie des ménages en 2023, année encore marquée par une forte inflation. Enfin, une quarantaine de fiches synthétiques dressent le panorama social de la France.

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Le Haut Conseil de la santé publique sur l’aide médicale de l’État se positionne

Publié le 15 novembre 2024

Expert chargé de fournir aux autorités analyses prospectives et conseils dans l’ensemble des champs de la santé publique pour aider à la planification des politiques sanitaires, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) mène depuis sa création une réflexion sur les inégalités sociales et territoriales de santé, avec des travaux en cours sur les vulnérabilités.

Il vient de donner sa position le 12 novembre 2024 en faveur du maintien de l’AME, très menacée par des membres du gouvernement et des parlementaires, notamment au Sénat.

« Le HCSP tient à souligner les vertus de l’aide médicale de l’État (AME) pour la santé publique de tous les concitoyens, et partage quatre valeurs fondatrices :

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Diverses actualités

Publié le 1 novembre 2024
Crieur public

Budget 2025 de l’Etat : réunion et positions communes des associations du bloc communal. Les associations du bloc communal se sont réunies mercredi 30 octobre pour évoquer le projet de loi de finances pour 2025 actuellement examiné à l’Assemblée nationale. Les sept associations d’élus ont souligné la vive inquiétude qui leur est remontée des 35 000 maires et 1 250 présidents d’intercommunalité face aux ponctions supplémentaires, à hauteur d’au moins 10 milliards d’euros qu’entend réaliser l’État sur leurs budgets. Elles s’opposent à ces prélèvements qui ne sont pas des économies et rappellent leur attachement au principe d’équité qui les lie, comme en témoigne cette première réunion inédite qui marque leur unité. Elles proposeront prochainement des pistes d’économie au Gouvernement dans une contribution commune qui est en préparation. L’État doit se réformer pour être plus efficace et seule la véritable décentralisation permettra de retrouver de la performance publique pour assainir les comptes publics et au service des habitants. Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF) ; Association des maires ruraux de France (AMRF) ; Association des petites villes de France (APVF) ; France urbaine ; Intercommunalités de France ; Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS) ; Villes de France.


735 sans domicile fixe morts en 2023. Selon le collectif « Les Morts de la rue » qui mène ce recensement depuis 2012, il n’y a jamais eu un nombre aussi élevé de décès, en hausse par rapport à 2022, où 624 personnes sont décédées dans la rue. Ces chiffres sont à interpréter avec précaution, en effet une part significative des décès échappant à cette étude. L’âge moyen de décès des personnes recensées est environ 49 ans, soit près de 30 ans de moins que la population générale. Les décès concernent très majoritairement des hommes (86%), bien que la part de femmes ait augmenté par rapport aux années précédentes. Les Morts de la rue a pour objectif de faire savoir que vivre à la rue mène à une mort prématurée, dénonce les causes souvent violentes de ces morts, veille à la dignité des funérailles, tout en soutenant et en accompagnant les proches en deuil.


Baromètre État de la France : quel rapport à la démocratie en 2024 ? Pour mieux comprendre l’état d’esprit des Français et leur perception de l’avenir, Ipsos a mené pour le CESE (Conseil économique social et environnemental), une enquête d’où il ressort que la santé prend la tête des préoccupations des Français, devant le pouvoir d’achat (qui était en tête l’an passé) et la situation économique du pays. Les questions économiques au sens large continuent donc d’occuper les premières places du classement.

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Les alternatives de gauche et écologistes au budget 2025 de M. Barnier

Publié le 18 octobre 2024

Le groupement du Pacte du Pouvoir de Vivre, composé de 63 organisations (associations, fondations, ONG, syndicat, mutuelles) avait proposé une évolution du budget 2025 entre 50 et 75 milliards d’euros, avec seulement 20 milliards d’économies très ciblées et entre 33 et 55 milliards de recettes fiscales et de prélèvements socialement justes afin de réduire les déficits et préparer l’avenir en répondant aux nécessités des transitions sociales et climatiques.

Le 9 octobre 2024, les député-es du Nouveau Front Populaire, en présence de Lucie Castets ont présenté leurs prochains amendements au budget Barnier fondés sur 49 milliards d’euros de recettes nouvelles sans hausse d’impôt pour les classes moyennes et populaires. Ces recettes sont à comparer aux baisses d’impôts dont ont bénéficié depuis 2017 les entreprises et les ménages – et de manière disproportionnée les plus fortunés d’entre eux. Les baisses d’impôts induites par les réformes des 7 dernières années représentent au total une perte de recettes estimée à 62 milliards d’euros par an selon la Cour des comptes.

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Synthèse de l’avis HCFP sur les budgets 2025 de l’Etat et de la sécurité sociale

Publié le 18 octobre 2024

Avant de déposer les projets de loi de finances (PLF) et celui de la sécurité sociale (PLFSS), le Conseil d’Etat donne un avis au gouvernement qui n’est pas obligé de le rendre public et le Haut Conseil des Finances publiques (HCFP) donne son avis qui est rendu public juste avant que les documents budgétaires soient transmis aux parlementaires. Le HCFP a eu seulement 24 heures pour rendre cet avis !

« Il regrette que la préparation du PLF et du PLFSS pour 2025 n’ait pas été accompagnée de mesures de frein plus efficaces au deuxième semestre 2024… le Haut Conseil relève que, malgré ses demandes, l’information qui lui a été communiquée n’est pas suffisante pour apprécier les mesures de hausse des prélèvements obligatoires et de freinage de la dépense, d’un montant très important. »

Il n’est pas d’accord avec la présentation du gouvernement qui estime que les efforts demandés sont pour 2/3 sur les diminutions des dépenses et pour 1/3 sur les prélèvements (impôts et taxes). Le HCFP estime que l’effort repose sur 70 % d’augmentation des prélèvements et sur seulement 30 % dediminution des dépenses !

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Menaces précises sur les budgets des collectivités territoriales pour 2025

Publié le 11 octobre 2024

Le projet de loi de finances 2025 est maintenant accessible sur le site de l’Assemblée nationale.  Nous en ferons une analyse globale dans le prochain numéro. Dans ce numéro nous précisons les mesures imposées aux collectivités locales qui vont avoir des conséquences inquiétantes sur les investissements publics.

Le 8 octobre 2024, le gouvernement a présenté au Comité des finances locales (CFL), les éléments budgétaires prévus dans le projet de budget de l’Etat pour 2025 concernant les collectivités territoriales. Parmi les 40 milliards d’économies prévues, ce sont 5 milliards qui sont concernés. Entre autres projets 3 milliards seront prélevés sur les collectivités dont les dépenses de fonctionnement dépassent 40 M€.

Dans la métropole grenobloise cela concernerait directement : la Métro, les villes de Grenoble, Saint Martin d’Hères et Echirolles.

Le Haut conseil des finances publiques a rendu un avis critique sur le budget 2025 : « il estime que le scénario macroéconomique pour 2025 est dans l’ensemble fragile… et souligne la nécessité, confortée par les dérapages majeurs en 2023 et 2024 des finances publiques, de retenir des hypothèses prudentes, notamment en matière de prévision des recettes ou de ralentissement des dépenses des collectivités locales… les modalités des « mécanismes de résilience » et des autres mesures d’économie attendues pour les collectivités locales n’ayant pas été précisées, la prévision d’un fort ralentissement du volume des dépenses de fonctionnement des APUL (administrations publiques locales) lui paraît particulièrement fragile. »

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Réduire le déficit tout en préparant l’avenir. Les propositions du Pacte du Pouvoir de Vivre

Publié le 11 octobre 2024

Les propositions du Pacte du Pouvoir de Vivre pour le projet de loi de finances 2025 est très éclairant. Créé en 2019, le Pacte du Pouvoir de Vivre est un collectif de 63 organisations parmi les plus reconnues de la société civile organisée française, aussi diverses dans leur statut (associations, fondations, ONG, syndicat, mutuelles…) que dans leurs domaines d’action – environnement, lutte contre la pauvreté, logement, travail, jeunesse, Economie Sociale et Solidaire, migration… Cette alliance inédite a décidé d’agir pour que les questions sociales, environnementales et démocratiques, qui sont indissociables, soient prises en compte dans les décisions politiques et dans le débat public au niveau local et national.

L’introduction de ce document propose une évolution du budget 2015 entre 50 et 75 milliards d’euros, avec seulement 20 milliards d’économies très ciblées et entre 33 et 55 milliards de recettes fiscales et de prélèvements socialement justes. Des alternatives progressistes à la proposition de Michel Barnier existent.

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La construction de logements reste très faible

Publié le 4 octobre 2024

Depuis 2 mois, on observe un faible ralentissement de la chute très marquée et continue de constructions de logements depuis plus de deux ans (voir graphique ci-dessous).

En août 2024, les autorisations de logements diminuent (- 5,6 % par rapport à juillet 2024) et s’établissent à 27 700. Le nombre de logements autorisés se situe 28 % en dessous de son niveau moyen des 12 mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).

De septembre 2023 à août 2024, 343 100 logements ont été autorisés à la construction, soit 36 000 de moins que lors des douze mois précédents (- 9,5 %) et 26 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

En août 2024, 21 400 logements auraient été mis en chantier, soit 1 200 de moins qu’en juillet 2024 (- 5,5 %). Le nombre de logements commencés en août 2024 serait inférieur de 33 % à sa moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire.

Au cours des douze derniers mois, 269 700 logements auraient été mis en chantier, soit 66 900 de moins (- 19,9 %) qu’entre septembre 2022 et août 2023, et 30 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

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Notre système d’impôts et de prélèvements est très injuste

Publié le 27 septembre 2024

Parmi les prélèvements sur le revenu des ménages, il y a les impôts progressifs : impôt sur le revenu et l’impôt sur la fortune immobilière qui rapportent seulement 10 % du montant total récolté par l’ensemble des prélèvements. Le rendement de l’impôt sur le revenu est fortement minoré grâce aux nombreuses niches fiscales représentant environ 40 % du montant total de l’impôt et profitant aux plus riches.

Les taxes sur la consommation, notamment la TVA, pèsent proportionnellement très lourd sur les plus pauvres car, prélevées sur des dépenses courantes, elles ne dépendent pas des revenus des ménages.

De même les cotisations sociales, notamment la CSG, ne sont pas progressives à part pour les bas revenus, grâce aux exonérations pour les salaires autour du SMIC, par contre elles sont dégressives pour les hauts salaires car plafonnées.

Sous les mandats Macron, président des riches, le rendement des impôts proportionnels a progressé nettement plus vite entre 2017 et 2023 (49% pour la CSG) que celui des impôts progressifs (21% pour l’impôt sur les revenus).

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Un nouveau gouvernement encore plus à droite

Publié le 20 septembre 2024

Michel Barnier a réussi à composer un gouvernement avec les perdants des élections législatives, en plus des macronistes qui ont essuyé une lourde défaite, le gouvernement accueil comme renfort des représentants du groupe de droite LR qui obtient le poste stratégique de ministre de l’intérieur. On attend maintenant le projet de budget et le discours de politique générale du premier ministre. Ce gouvernement vivra le temps que lui accordera l’extrême droite.

Depuis la dissolution et l’élection d’une nouvelle Assemblée Nationale, tout va de travers. Pour permettre à la présidente sortante (Mme Braun-Pivet) d’être réélue, les ministres démissionnaires qui expédiaient les affaires courantes ont participé au vote, contrairement à ce qu’impose la Constitution en son article 23 : « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire » !

Maintenant pour la préparation du budget, Michel Barnier refuse à la commission des finances, l’accès à des informations budgétaires détenues par les services de Bercy, sur les lettres plafonds préparées par le gouvernement Attal.

En plus de faire la loi, l’une des fonctions des parlementaires, est de contrôler le gouvernement, comme l’impose l’article 24 de la constitution : « Le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques. »

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Un plaidoyer contre l’austérité

Publié le 20 septembre 2024

Au moment où les décisions budgétaires vont probablement augmenter l’austérité, l’économiste Thomas Piketty dans un article du Monde du 15 septembre tort le cou à la pensée dominante qui la prône  : « Disons-le d’emblée : le rapport sur la compétitivité et l’avenir de l’Europe remis par Mario Draghi à la Commission européenne va dans la bonne direction. Pour l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), l’Union européenne (UE) doit réaliser à l’avenir 800 milliards d’euros d’investissements supplémentaires par an – l’équivalent de 5 % de son produit intérieur brut (PIB) –, soit environ trois fois le plan Marshall (entre 1 % et 2 % du PIB en investissements annuels dans l’après-guerre)…

On peut être en désaccord avec Mario Draghi sur plusieurs points essentiels, en particulier sur la composition précise de l’investissement en question, ce qui n’est pas rien. Il reste que ce rapport a l’immense mérite de tordre le cou au dogme de l’austérité budgétaire…

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La baisse de la construction de logements se poursuit inexorablement

Publié le 30 août 2024

Mois après mois, on assiste à la baisse continue des constructions neuves au niveau national, voici les chiffres publiés le 30 juillet 2024 qui donnent l’état des constructions en juin 2024.

De juillet 2023 à juin 2024, 347 900 logements ont été autorisés à la construction, soit 62 900 de moins que lors des douze mois précédents (- 15,3 %) et 25 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

En juin 2024, 22 400 logements auraient été mis en chantier, soit 2 200 de moins qu’en mai 2024 (- 9,1 %). Le nombre de logements commencés en juin 2024 serait inférieur de 30 % à sa moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire.

Au cours des douze derniers mois, 272 800 logements auraient été mis en chantier, soit 76 100 de moins (- 21,8 %) qu’entre juillet 2022 et juin 2023, et 30 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

Les autorisations de logements individuels ont diminué de 27 500 logements entre juillet 2023 et juin 2024 par rapport aux douze mois précédents (- 18,1 %) pour revenir à 124 600 unités. Elles sont 33 % en dessous de la valeur d’avant-crise covid. Les logements individuels purs (- 24,4 %) ont davantage reculé que les logements individuels groupés (- 2,8 %).

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