Archives pour le mot-clef ‘écologie’

Le vert et le rouge : l’émergence du mouvement écologiste grenoblois, fin des années 1960 -juillet 1976. : Suite

Publié le 26 avril 2024

Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.

8. Le groupe écologique de Grenoble et la contre-information écologiste

En 1972 la petite entreprise qui imprimait le journal maoïste VRA fait faillite. Les animateurs du journal rachètent alors les machines offset à bas prix. Au début, dévolue uniquement au tirage du journal, l’imprimerie devient rapidement un outil au service de toutes les luttes politiques de la gauche radicale. C’est la naissance de l’imprimerie Vérité Rhône Alpes. À partir de 1973, elle est installée au « château » de la Monta, à Saint-Égrève. Cette immense propriété achetée par plusieurs militants dont Pierre Boisgontier, accueille une expérience de vie communautaire. À partir de ce moment, c’est VRA qui imprime l’immense majorité des tracts, affiches, journaux, diffusés par les mouvements contestataires grenoblois des années 1970, et plus particulièrement par les mouvements écologistes et antinucléaires.

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Le vert et le rouge : l’émergence du mouvement écologiste grenoblois, fin des années 1960 -juillet 1976.Suite

Publié le 19 avril 2024

Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.

7. Le courant autogestionnaire : du cadre de vie à l’environnement ?

À Grenoble au début des années 1970, les groupes locaux du PSU et de la CFDT entretiennent des relations complexes avec les autres forces politiques, qu’il faut appréhender afin de saisir leur rôle au sein des luttes environnementales, et plus tard du mouvement écologiste. Une partie de leurs militants est tout d’abord très proche de l’extrême gauche. Cela vaut autant pour les militants du PSU, dont certains participent aux réunions du Secours Rouge[1], que pour les syndicalistes de la CFDT, qui trouvent parmi les maoïstes, des alliés de circonstance dans la lutte qu’ils mènent contre la CGT au sein des usines[2]. Dans le même temps, les deux organisations restent intimement liées aux pouvoirs locaux. On sait que le PSU participe de la coalition qui permet à Hubert Dubedout de devenir maire de Grenoble en 1965, et que la nouvelle municipalité reste tout au long des années 1970 très attachée aux questions du cadre de vie et de la démocratie locale si chères au PSU[3].

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Le vert et le rouge : l’émergence du mouvement écologiste grenoblois, fin des années 1960 – juillet 1976. : Suite

Publié le 12 avril 2024

Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.

6. Protéger la nature : la naissance de l’environnementalisme grenoblois

C’est dans la dynamique lancée par l’affaire de la Vanoise qu’est fondée en 1971 la Fédération Rhône-Alpes des Associations de Protection de la Nature (FRAPNA)[1]. Si cette affaire constitue un événement important dans la structuration des associations de protection de la nature en France[2], son influence à Grenoble semble limitée[3].

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Il y a 10 ans, l’arrivée de la gauche et des écologistes à la mairie de Grenoble

Publié le 5 avril 2024

Le bilan des mandats de la majorité de gauche et des écologistes, sera fait lors de la prochaine campagne électorale. Il est instructif de revenir sur ce qui s’est passé les 23 et 30 mars 2014 à l’élection municipale de Grenoble, suite au mandat de 2008 à 2014 de la liste « droite-gauche » de Michel Destot.

Ce dernier avait du mal à supporter les écologistes durant ses deux premiers mandats. Il déclarait en 2007 : « Durant les 2 mandats écoulés, j’ai vécu des années noires », justifiant ainsi, l’éviction des écologistes au profit de la droite dans la liste « droite-gauche » de 2008.  Il faut rappeler que le groupe des 11 élu-es écologistes, de 1995 à 2008, avait seulement comme exigences le respect des accords politiques passés, notamment la remunicipalisation du service de l’eau et de ne pas réaliser un si grand stade non prévu dans les accords.

L’arrivée du Rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes (RCGE) le 30 mars 2014 à la mairie de Grenoble a été une surprise pour beaucoup, d’autant plus que les sondages prédisaient une large victoire de la liste conduite par Jérôme Safar.

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« Le vert et le rouge : l’émergence du mouvement écologiste grenoblois, fin des années 1960 -juillet 1976 » : Suite

Publié le 5 avril 2024

Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.

5. Les actions révélant les pollueurs

La question de la pollution apparaît véritablement en avril 1971, lorsque le Secours Rouge de Pont-de-Claix publie Vérité Chimie, un numéro unique de quatre pages, sous-titré : « À bas le poison du peuple ». Le journal s’attaque essentiellement à l’usine Progil, plus gros pollueur de la région selon les maoïstes. Les conditions dc vie « dans et hors l’usine », y sont dénoncées :

« Le profit ne respecte rien ni personne : ni l’ouvrier qui à chaque instant risque un accident et d’année en année la maladie, ni le paysan qui ne peut vendre son vin car il pue le produit, ni la ménagère et l’enfant qui supportent l’odeur du phénol 24 heures sur 24, ni même les morts que Progil veut déménager de l’ancien cimetière ! »

Un article entier, agrémenté de photos, est consacré aux vignes du Sud de l’agglomération, dont le vin ne sera plus tiré en raison de la pollution qui brûle les feuilles et transmet un goût de plastique au raisin. Les militants publient notamment les analyses effectuées par un laboratoire. Sont surlignés les passages suivants : « légère odeur de caoutchouc », « arrière-goût de caoutchouc », « légère odeur rappelant certaines matières plastiques ».

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« Le vert et le rouge : l’émergence du mouvement écologiste grenoblois, fin des années 1960 -juillet 1976. »  Suite

Publié le 29 mars 2024

Sous forme de série, chaque semaine, nous proposons des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.

4. L’information

Un élément caractérise alors les maoïstes grenoblois, c’est la priorité accordée à la lutte sur le front de l’information – ou plutôt de la contre-information, car leur principal objectif est de lutter contre le monopole du Progrès-Dauphiné Libéré[1]. Suite à la création d’un « comité anti-intox » sur le campus en 1970, les maoïstes multiplient les journaux. Cette dynamique aboutit en 1971 au lancement du journal Vérité Rhône-Alpes, supplément local de la Cause du peuple puis de J’accuse[2]. C’est cette expérience qui leur permet à partir de 1974 de jouer un rôle majeur au sein de la contre-information écologiste grenobloise.

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« Le vert et le rouge : l’émergence du mouvement écologiste grenoblois, fin des années 1960 – juillet 1976. » Suite

Publié le 22 mars 2024

Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.

3. Les premiers écologistes : plutôt rouges que verts ?

Bien différente est l’optique du courant maoïste qui s’empare dès le début des années 1970 des questions environnementales. Juste après mai 68, Grenoble connait une période de très forte agitation gauchiste. Si quelques groupes trotskistes sont alors présents (AJS, Lutte Ouvrière) leur activité et leur audience restent très limitées[1]. Ce sont les maoïstes qui tiennent véritablement le haut du pavé, et plus particulièrement les branches grenobloises de la Gauche Prolétarienne (GP) et dans une moindre mesure de Vive la Révolution (VLR). Ils sont particulièrement bien implantés sur le campus, où ils multiplient les meetings, manifestations, distributions de tracts et actions plus radicales[2].

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Le vert et le rouge : l’émergence du mouvement écologiste grenoblois, fin des années 1960-juillet 1976.Suite

Publié le 14 mars 2024

Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.

2. Des luttes environnementales pré-écologistes à Grenoble : 1970-1974

Des unions de quartier à la lutte contre les nuisances

On sait que les populations n’ont pas attendu les années 1970 pour lutter contre les nuisances et pollutions auxquelles elles étaient confrontées. À Grenoble, bien que ce ne soit pas là leur principal objet, les unions de quartier s’emparent très tôt de ces questions. Des années 1920 jusque dans les années 1970, les lettres à la municipalité abondent pour demander la suppression de tel ou tel dépôt d’ordures, l’application de mesures contre la fumée des usines, ou encore le déplacement des citernes de vidange de la ville, qui déversent leur contenu dans l’Isère et incommodent les habitants[1]. Une lettre de l’union des habitants de la Capuche, adressée au maire en 1960 pour protester contre les poussières répandues par l’usine FIT résume assez bien la manière dont les unions de quartier envisagent la lutte contre la pollution :

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Le vert et le rouge : l’émergence du mouvement écologiste grenoblois, fin des années 1960 -juillet 1976

Publié le 8 mars 2024

C’est le titre d’un article de recherche de Josselin SIBILLE en 2012. Nous éditons, avec l’accord de l’auteur, la totalité de cet article sous une forme de série, durant 12 semaines.

1. Introduction

Si les sociologues et les politistes[1] ont multiplié depuis les années 1990 les travaux sur l’écologie politique et les écologistes, force est de constater que les historiens français accusent un sérieux retard dans le domaine. Il est significatif que le seul ouvrage de synthèse sur le mouvement écologiste français, ait été rédigé par un Américain[2]. En France, si l’on excepte les travaux que Jean Jacob[3] a consacrés en tant que politiste à l’histoire intellectuelle de l’écologie politique, la thèse débutée en 2009 par Alexis Vrignon sur l’émergence du mouvement écologiste français est véritablement pionnière sur la question.[4] Une dynamique semble s’être enclenchée depuis, au croisement de l’histoire environnementale et de l’histoire politique. En janvier 2012 paraissait un numéro spécial de XXe siècle, revue d’histoire, consacré à « L’invention politique de l’environnement »[5], sous la direction de Stéphane Frioux et de Vincent Lemire. Trois mois plus tard, Jean-François Mouhault et Charles-François Mathis coordonnaient un numéro d’Écologie & Politique intitulé « Penser l’écologie politique au XXe siècle »[6]. Parmi tous ces travaux, très peu encore se sont intéressés aux dynamiques locales ou régionales.

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20 ans déjà… dans le parc Paul Mistral

Publié le 16 février 2024

Le remplacement du stade Charles-Berty à Grenoble par un stade uniquement dédié au sport professionnel, décidé après l’élection municipale de 2001 sans que ce soit débattu durant la campagne électorale, a été l’objet de contestations multiples. L’ADES notamment, a porté de nombreux recours devant le tribunal administratif contre les permis de construire du nouveau stade et du parking situé sous le stade, ce qui a imposé la fermeture du parking durant les matchs pour des questions de sécurité. Ce parking qui a coûté 15 M€ est très peu utilisé, notamment jamais les soirs de matchs ou manifestations. Ce stade a fait aussi des dégâts politiques puisque le premier conseiller général écologiste a été élu à Grenoble en 2004 en réponse à cette décision sans concertation.

Un ancien militant de l’association SOS Parc Paul Mistral nous rappelle la première ZAD qui s’est déroulée dans le Parc et qui a culminé par l’occupation de nombreux arbres condamnés par ce projet.

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Le « Pôle’R » un site dédié à l’économie circulaire et à la réduction des déchets

Publié le 8 décembre 2023

Le 2 décembre a eu lieu l’inauguration de « Pôle’R » un nouveau site métropolitain dédié à l’économie circulaire. Sur un terrain de 15 000 m2, au 549 Avenue des Jeux Olympiques à Grenoble, il rassemble une quinzaine d’entreprises et d’associations spécialisées dans la réparation et le réemploi d’objets du quotidien, et aussi la lutte contre le gaspillage alimentaire et les emballages : Fabricanova, ENVIE, Propulse, Recyclerie Sportive, Ulisse, Grenoble Solidarité, Régie de quartier de Grenoble, Emmaüs Grenoble, Alpes Consigne, le Collectif Voisin, Les Repair cafés, ZESTI, STILOOP, SYSALP, Le Thé à coudre, La Bocale.

Il accueille également la « Donnerie dépose minute », espace ouvert au grand public, pour le dépôt d’objets en bon état.

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« De battre, son cœur s’est arrêté ! »

Publié le 1 décembre 2023

Michèle Rivasi, députée européenne EELV, s’en est allée brutalement le matin du 29 novembre 2023. Elle était à Bruxelles.

Elle n’a cessé d’être une combattante infatigable pour différentes causes de préservation de la santé des populations. Elle a surtout agi avec force et détermination en s’opposant au nucléaire et aux lobbys pharmaceutiques.  Elle a su conforter son argumentaire en créant avec des preuves concrètes des dégâts, le laboratoire de la CRIIRAD, ce qui lui a permis de faire reconnaître les atteintes à l’environnement, notamment à ceux qui considéraient que le nuage de Tchernobyl avait contourné les frontières françaises pour s’envoler vers d’autres cieux. C’était en 1986, lorsqu’un scientifique le Professeur Pellerin proclamait dans les médias, que cette explosion nucléaire en Ukraine ne présentait aucun danger pour la santé des populations. Et à l’époque le ministre délégué à l’Environnement, à savoir Alain Carignon répétait cette théorie stupide.  Il s’est rétracté plus tard.

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Diverses actualités

Publié le 1 décembre 2023

L’écologie depuis les ronds-points. Qui étaient les Gilets Jaunes présents sur les ronds-points il y cinq ans, le 17 novembre 2018 ? Quel était leur rapport à l’écologie ? Quelles leçons en tirer ? Pour répondre à ces questions, la Fondation pour l’Ecologie Politique a fait appel aux chercheuses et chercheurs, qui, au long court, donnent à voir la société française par-delà les récits politiques déclinistes qui voudraient que les fractures françaises soient inévitables. La Fondation propose, à travers quatre contributions importantes, de prendre le temps d’un détour par la vie de millions de personnes. Depuis les inégalités sociales et territoriales, comme depuis des aspirations et les quotidiens. Et d’essayer d’y déceler matière à (re)formuler les conquêtes sociales à l’heure des chocs et de la transformation écologique.


La lutte contre les violences faites aux femmes. L’association des maires de France (AMF) a réalisé un guide pratique pour cette grande cause du mandat 2020 – 2026 : les maires et la lutte contre les violences faites aux femmes. « Tous les trois jours une femme meurt en France sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, les tentatives d’homicide ont doublé au sein du couple et toutes les 3 minutes un enfant est agressé sexuellement ». C’est ce que la maire de Vorey-sur-Arzon, co-présidente du groupe de travail égalité femmes-hommes à l’AMF, a rappelé lors d’un forum consacré aux violences intrafamiliales au Congrès des maires.


La consommation d’alcool et ses conséquences en France en 2022. Ce bilan de l’OFDT (Observatoire français des drogues et des tendances addictives) offre une vue synthétique de l’offre, des usages et des conséquences sanitaires et sociales de la consommation d’alcool en France pour l’année 2022. La première partie détaille l’évolution du marché, de la taxation, des prix et des volumes d’alcool consommés, avec une augmentation des volumes d’alcool pur mis en vente sur le territoire français (+ 1,9 % en 2022 par rapport a 2021), et une progression importante des bières (+ 11,3 %). La deuxième partie décrit l’évolution des comportements d’usages (avec notamment une baisse des alcoolisation ponctuelles importantes), et la troisième les conséquences de l’alcool en termes de prise en charge des usagers (diminution de 1,9 % des hospitalisations avec un diagnostic principal lie à l’alcool) et de sécurité routière (baisse des dépistages positifs et des accident mortels).

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À la Métro, prochainement :  mise en œuvre budgétaire des actions de la Convention citoyenne pour le climat

Publié le 25 août 2023

Le groupe des élu-es UMA (Une Métropole d’Avance) revient sur le conseil métropolitain du 12 juillet 2023. Sur son site internet on retrouve leurs interventions sur l’actualisation de la PPI (Plan pluriannuel d’Investissements) métropolitaine, les pôles de compétitivité, l’économie sociale et solidaire, la stratégie foncière et l’avis concernant le Sraddet (Schéma régional d’aménagement de développement durable et d’égalité des territoires) à propos de l’artificialisation des terres. Ils partagent  également  leurs réactions à l’annonce gouvernementale sur la fin des ZFE dans les métropoles de taille « moyennes ».

Les co-président.e.s du groupe, Anne Sophie Olmos et Lionel Coiffard précisent dans un billet qu’il faut prévoir dès la rentrée des réorientations budgétaires pour « une accélération et une mise en œuvre des actions de la convention citoyenne métropolitain pour le climat

Cela fait 3 mois que nous avons collectivement adopté les actions rédigées par la Convention Citoyenne métropolitaine pour le Climat. Il s’agit maintenant de penser politiques publiques : comment décliner ces propositions d’actions en réalités sur notre territoire ? 

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Jean Jonot, un militant écologiste infatigable (1934-2023)

Publié le 14 juillet 2023

A 89 ans, Jean nous abandonne au bout d’une vie d’une richesse exceptionnelle; à toute sa famille et ses proches nos profondes condoléances.

Jean était un grenoblois de longue date, enseignant et guide de haute montagne, mais pour nous il était l’incarnation du militant de gauche et écologiste liant actions et réflexions, sans jamais dévier de ses valeurs profondes.

Il a été citoyen dans toutes les dimensions de sa vie, un amoureux des droits et des libertés, toujours conscient du décalage entre les combats d’idées et le temps d’évolution de la société.

Jean était un amoureux de la vie, une conscience aiguë de la vulnérabilité et de la finitude du vivant, un épicurien et un adepte du débat d’idées.

En 1982 il participe à la fondation de Grenoble Ecologie Autogestion (GEA) qui deviendra plus tard l’ADES et participera soit en tant que candidat, soit en soutien très actif à toutes les campagnes municipales des écologistes à Grenoble depuis 1977.

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Inquiétude sur les niveaux de deux tiers des nappes phréatiques en France

Publié le 23 juin 2023

Le BRGM dans son bulletin de situation hydrogéologique au 1er juin 2023 indique que 66 % des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles. Malgré les pluies et orages la sécheresse reste très présente dans l’hexagone. Régionalement, les niveaux des nappes du couloir Rhône-Saône sont préoccupants, de bas à très bas. Des minima historiques sont observés sur plusieurs secteurs du Dijonnais, de la Bresse, de la Dombes, de l’Est-Lyonnais et du Dauphiné. Les nappes inertielles du Dijonnais au Bas-Dauphiné affichent des niveaux bas à très bas, du fait de plusieurs recharges hivernales successives peu intenses.

En ce qui concerne les nappes qui alimentent majoritairement l’eau potable de la métropole grenobloise, il n’y a pas d’inquiétude quantitative à court et moyen terme puisqu’elles sont réalimentées en continu par le Drac et la Romanche.

La SPL Eaux de Grenoble-Alpes surveille journalièrement le niveau de ces nappes, durant la sécheresse passée elles ont montré une diminution du niveau normal.

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Diverses actualités

Publié le 31 mars 2023

Vingt ans de plans sociaux dans l’industrie : quels enseignements pour la transition écologique ? Une étude de mars 2023 du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) analyse les effets des plans sociaux intervenus dans l’industrie entre 1997 et 2019 éclairent les capacités d’ajustement du marché du travail français face à des chocs passés qui pourraient préfigurer ceux de la transition écologique. Ces plans sociaux se sont traduits par un fort coût individuel en matière d’emploi et de salaire. Contrairement à l’hypothèse de destruction créatrice, ils n’ont pas permis de réallocations de main-d’œuvre bénéfiques pour l’économie locale. Les zones d’emploi où un plan social a eu lieu connaissent en outre, moins de créations d’entreprises, les emplois y sont plus précaires et le taux de chômage y est, 6 ans après, 12 % supérieur à celui des zones non touchées. Dans ce contexte, l’enjeu de la transition consiste moins à compenser les « perdants » qu’à développer des politiques permettant de concilier décarbonation et renforcement des tissus industriels.


En 2021, un enfant sur dix ne part pas en vacances pour des raisons financières. Une étude de l’INSEE montre qu’en 2021 un enfant âgé de 1 à 15 ans sur dix ne part pas en vacances pour des raisons financières. Plus largement, un enfant sur trois subit au moins une privation parmi une liste de quinze éléments de la vie courante reconnus nécessaires, dont dix propres aux enfants. 10,6 % des enfants subissent au moins trois de ces privations et se trouvent ainsi en situation de « privation matérielle spécifique aux enfants ». Pourtant, au sein d’un même ménage, les enfants souffrent moins de certaines privations que leurs parents ; ainsi, parmi les ménages dans lesquels les parents ont déclaré ne pas pouvoir partir en vacances au moins une semaine pour des raisons financières, un sur deux seulement déclare que les enfants ne peuvent pas partir en vacances non plus. Les conditions de vie des enfants restent plus difficiles pour ceux de familles monoparentales (un enfant sur quatre est exposé au risque de privation matérielle spécifique en 2021) ou nombreuses (un sur six). En 2021, 6,1 % des enfants de moins de 16 ans cumulent risque de pauvreté monétaire et privation matérielle spécifique aux enfants.


Enquête nationale sur les politiques modes actifs : vélo et marche, de la commune à la
région.
L’association Vélo & Territoires et le Club des villes et territoires cyclables et marchables ont mené une très large enquête auprès de 1 287 collectivités (dont 16 régions, 86 départements, 406 EPCI et 744 communes) ont répondu, entre avril et juin 2022 aux 170 questions. Le vélo et la marche font l’objet d’une véritable attention des collectivités notamment les plus importantes d’entre elles. Le périurbain et le rural restent toutefois à conquérir, alors qu’ils manquent principalement de moyens financiers et peut-être plus encore des ressources humaines pour mettre en œuvre ces actions. 

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Face à la crise climatique, le Giec prône la justice sociale et la sobriété

Publié le 24 mars 2023

Le média en ligne Reporterre rend compte du 6ème rapport du Giec adopté le 19 mars, synthèse des 6 rapports parus entre 2018 et 2022. Ce rapport a été adopté à l’unanimité des195 pays membres du Giec qui s’accordent sur les causes anthropiques du changement climatique, ses effets et les solutions existantes. En France l’élévation de température est déjà de 1,7°C, la moyenne mondiale étant de 1,1°C. Il va servir pour préparer la COP28 en novembre 2023.

« Justice sociale » et « justice climatique »

Pour les États signataires, ce constat sur les solutions ne les engage pas. Le texte ne comporte en effet pas de prescriptions politiques. Mais il va néanmoins guider les négociations lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur le climat — la COP28 — qui se déroulera à Dubaï en novembre 2023. Autre point important du rapport pour les négociations à suivre, la reconnaissance des fortes inégalités face au réchauffement climatique. Les justices climatique et sociale font ainsi leur apparition dans le texte validé par les décideurs.

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Pour un scénario de planification écologiste pour les transports ferroviaires, alors stoppons vite le Lyon-Turin !

Publié le 3 mars 2023

Le Conseil d’Orientation sur les Infrastructures (COI), une instance pluraliste, qui a pour mission d’éclairer le Gouvernement sur les politiques d’investissement dans la mobilité et les transports, a rendu un nouvel avis à la Première ministre E. Borne le 24 février 2023. Parmi les trois scénarii décrits le COI soutient le scénario dit de « planification écologique ».

Pour fixer la feuille de route du Gouvernement pour la décennie 2022-32 ce rapport se focalise sur la transition écologique des mobilités. Il dégage trois scénarii d’investissements.

Le 1er s’inscrit dans le cadre financier actuel très contraint fixé par le Gouvernement et le COI l’écarte clairement. Le 3ème intitulé “priorité aux infrastructures” valide de nouveaux projets routiers ou de lignes à grande vitesse ferroviaires, en réponse à des barons locaux, il a été fait pour servir de repoussoir sans doute.

Le 2ème, dit de “planification écologique” est celui que le COI soutient et que Borne a dit préférer.

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Ukraine : un an de guerre a ravagé la nature

Publié le 3 mars 2023

Un article très documenté du média Reporterre du 24 février 2023 attire l’attention sur l’un des aspects, dont on ne parle pas ou très peu, de cette guerre déclarée par V. Poutine.

Forêts brûlées, terrains minés, cours d’eaux pollués, oiseaux désorientés… Retour sur un an de destruction de la nature causée par la guerre en Ukraine.

Si la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine est une catastrophe pour les humains (près de 300 000 soldats blessés ou tués et 7 000 civils morts), elle l’est également pour leur environnement. La guerre pollue. C’est une évidence, mais cette pollution est très peu étudiée et documentée.

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