Le 21 janvier 2025, le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse n’avait pas suspendu les travaux de l’A69 car le tribunal allait statuer au fond le mois prochain. L’audience du Tribunal administratif qui s’est tenue mardi 18 février dernier ne laissait que peu de doutes sur l’issue des débats. La rapporteure publique introduisant les débats a eu des mots assez durs contre la raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) accordée par le préfet au projet d’autoroute A69 reliant Toulouse à Castres. Cette RIIPM permettait au concessionnaire de se soustraire aux obligations de préserver les espèces protégées.
Le tribunal a jugé le 27 février 2025 que le projet autoroutier est annulé faute de nécessité impérieuse à le réaliser.
Mais il peut y avoir appel, ce qui repoussera le projet et souhaitons-le, tuera définitivement cette aberration.
Voici le commentaire du tribunal et le lien pour lire ce jugement historique :
Riches un jour, riches toujours ?La mobilité sociale des riches est faible. Pour être riche une année, rien de tel que d’avoir été riche quinze ans plus tôt. Près de 60 % des personnes qui figuraient parmi le dixième le plus riche en 2003 se situent parmi les 10 % les plus riches en 2019, indique une étude de l’Insee. « Les revenus d’un individu une année donnée déterminent fortement ceux qu’il aura près de deux décennies plus tard. Plus les individus sont situés haut dans l’échelle des revenus en 2003, plus ils ont de chances d’occuper un rang élevé de la distribution en 2019 », écrivent les auteurs. La mobilité est faible dans le sens de la descente : seuls 2,2 % des 10 % les plus riches de 2003 se retrouvent parmi les 10 % les plus pauvres en 2019. Globalement, c’est toute la mobilité sur l’échelle des revenus qui fonctionne à vitesse réduite.
Une rénovation 100% écologique du gymnase Malherbe à Grenoble. Au tour du gymnase Malherbe d’être rénové, avec une amélioration de son efficacité énergétique et de son accessibilité tout en réduisant son impact environnemental. Inscrite dans le « plan gymnases » de la Ville, cette rénovation vise une amélioration globale de la performance énergétique, du confort des usagers-ères et de l’impact environnemental du bâtiment. Avec 45 % d’économies d’énergie prévues, hors production photovoltaïque, cette modernisation s’inscrit dans l’objectif de la Ville de réduire progressivement les consommations énergétiques de ses bâtiments publics. L’amélioration de la qualité de l’air intérieur fait partie des priorités du projet, garantissant un cadre plus sain aux sportifs-ives. Il va pouvoir abriter de nouveaux espaces pour un meilleur confort et des usages polyvalents : nouveaux vestiaires et sanitaires, création d’une salle de musculation, amélioration des espaces de rangement et mise à niveau de l’éclairage pour la pratique du volley. L’accessibilité est également renforcée.
Depuis 2014, adapter la ville de Grenoble au changement climatique. Dans les Alpes, le changement climatique s’opère deux fois plus vite qu’ailleurs. À Grenoble, d’ici 2050, les vagues de chaleur seront plus longues et plus intenses, les étés plus secs, les hivers plus humides et moins enneigés. Le groupe majoritaire Grenoble en Commun revient sur 10 années de politiques publiques menées sur l’espace public pour une lutte pionnière face à cet état de fait. Un ensemble d’actions et d’initiatives qui ont permis à Grenoble de devenir la Capitale Verte de l’Europe en 2022, et de se projeter vers Grenoble 2040 : végétalisation, transformation des écoles, accès à l’eau et à la fraîcheur, chantiers participatifs. Depuis 2014, les initiatives se sont multipliées pour adapter la ville au changement climatique.
La gauche et les écologistes représentent seulement un tiers des électrices et des électeurs au niveau national. Pour progresser et revendiquer le pouvoir, elle doit d’abord assurer son unité et être capable de rallier à elle de nombreux électeurs et électrices qui l’ont abandonné, en s’abstenant ou en changeant leurs votes déçus par son incapacité à améliorer leur sort. Cet élargissement demande une grande adaptation locale, ce que les états-majors nationaux ont beaucoup de mal à apprécier. C’est pourquoi l’ADES milite pour que l’union à la base soit déterminante, et donc que ce soit les accords locaux qui soient validés par les états-majors nationaux.
L’unité est nécessaire mais souvent pas suffisante, on l’a vu lors de l’élection législative partielle en Isère en janvier 2025, dans une circonscription traditionnellement à droite.
L’unité est absolument nécessaire et le résultat de l’élection municipale partielle à Villeneuve Saint Georges du 2 février 2025 nous le rappelle brutalement. Dans un territoire largement de gauche, c’est un cinglant rappel que seule l’unité de la gauche et des écologistes peut permettre de gagner. La liste menée par le député insoumis Louis Boyard qui était, alors légèrement en tête des listes de gauche et écologistes au premier tour et avait la responsabilité de créer une liste unitaire au deuxième tour, n’a pas su le faire pensant qu’elle pourrait gagner seule, vu les résultats très importants de LFI aux élections précédentes. Une liste d’union aurait sans grande difficultés gagné cette commune, le Nouveau Front Populaire ayant obtenu 55,9 % au premier tour de la législatives de 2024 et plus de 60 % au deuxième tour.
Le groupe d’opposition au Département de l’Isère, Isère Ecologie Solidarités, lors d’une conférence de presse le 18 novembre 2024, demande que le conseil départemental transfère à la Région l’aéroport de Saint-Geoirs qui ne sert qu’à alimenter les stations de ski en Savoie et Haute Savoie pour des skieurs provenant en majorité du Royaume Uni. Il ne s’agit pas d’un service public essentiel. La délégation de service public confiée par le département à Vinci depuis 2009 se termine le 30 juin 2026 et coûte très cher au département. C’est le moment d’arrêter ces cadeaux à Vinci et de financer les priorités essentielles du département. Deux autres aéroports fonctionnent dans notre région, à Lyon et Chambéry.
Le bilan de la délégation de service public à Vinci est très déficitaire et impose au département de subventionner le délégataire. Les objectifs de trafic étaient très irréalistes, il y a trois fois moins de passagers que prévu.
Le groupement du Pacte du Pouvoir de Vivre, composé de 63 organisations (associations, fondations, ONG, syndicat, mutuelles) avait proposé une évolution du budget 2025 entre 50 et 75 milliards d’euros, avec seulement 20 milliards d’économies très ciblées et entre 33 et 55 milliards de recettes fiscales et de prélèvements socialement justes afin de réduire les déficits et préparer l’avenir en répondant aux nécessités des transitions sociales et climatiques.
« Au sortir d’une élection européenne dans laquelle AMORCE dresse un bilan très contrasté de la place accordée aux thématiques environnementales et énergétiques, et au moment où la France traverse une crise politique d’ampleur, il est plus que jamais nécessaire d’affirmer la transition écologique comme une valeur fondatrice pour l’avenir de la France. C’est pourquoi AMORCE appelle à comprendre la transition écologique et énergétique comme une réponse essentielle aux questions de souveraineté, de développement économique, de préservation du pouvoir d’achat et de protection de la santé des citoyens.
Marc Garnier s’en est allé soudainement, son cœur a cessé de battre !
Du cœur, il en avait beaucoup et pour beaucoup, ses enfants, ses petits enfants, Christine sa conjointe, toute sa famille et tellement d’autres.
C’était un homme généreux, qui mettait du cœur à tout ce qu’il entreprenait. Il avait un grand souci de protéger l’environnement, pour entretenir et laisser une terre humainement habitable aux générations futures.
Nous l’avons connu avec Pappirralp, société qui défendait l’utilisation rationnelle du papier en évitant le gaspillage des forêts. Elle commercialisait du beau papier, que ce soit des cahiers des blocs notes… ou des petites cartes qui offraient du plaisir à ceux qui les envoyaient et du bonheur à ceux qui recevaient les messages.
Voici la fin des extraits du travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
12. Observations
En 1980, l’équipe d’Alain Touraine publie un ouvrage relatant un travail d’intervention sociologique réalisé avec des militants anti-nucléaires. S’appuyant sur certains témoignages, mais aussi sur l’implication de l’un des chercheurs au sein du mouvement anti-nucléaire, ils écrivent :
« Yves Le Gall s’est aperçu rapidement que les comités de Malville seraient récupérés par l’extrême gauche : l’extrême gauche grenobloise s’y précipitait massivement alors que, quelques semaines avant, elle manifestait un désintérêt complet pour les questions écologiques et nucléaires »[1]
En 1992, deux journalistes, Vincent Jacques le Seigneur et Raymond Pronier, par ailleurs tous deux militants chez les Verts publient Génération Verte, les écologistes en politique[2], ouvrage qui semble faire référence pour plusieurs historiens. Paraphrasant allègrement et sans le citer l’ouvrage de Touraine et de son équipe, ils écrivent :
« La période actuelle dans laquelle nous vivons, aussi dénommée Anthropocène, est caractérisée par une situation écologique sans précédent : réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, raréfaction des ressources naturelles, artificialisation des sols, pollution généralisée, etc. Les conditions d’habitabilité de la planète sont en train d’être détruites, 6 des 9 limites planétaires sont dépassées.
Les villes concentrent des enjeux humains et matériels et sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques : les canicules sont renforcées par le phénomène d’îlot de chaleur, les conséquences des précipitations extrêmes sont démultipliées par l’artificialisation des sols, les sécheresses récurrentes provoquent des dégâts irréversibles sur le patrimoine végétal… »
Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
11. Les comités Malville : du mouvement écologiste au mouvement anti-nucléaire
La dernière lutte autour de laquelle s’opère le rassemblement du mouvement écologiste est assurément la lutte anti-nucléaire. La première manifestation contre le nucléaire dans la région a lieu en 1971 devant la centrale du Bugey dans l’Ain. Plusieurs militants grenoblois participent alors au rassemblement[1] dont VRA publie un bref compte rendu.[2] Le 18 mai 1973 une conférence organisée par la FRAPNA et intitulée « l’énergie nucléaire : âge d’or ou impasse écologique ? » réunit plusieurs centaines de personnes. Il faut cependant attendre 1974 et la publication de la Main dans le trou du fût pour que la contestation du nucléaire commence à s’implanter concrètement à Grenoble.
Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
10. La lutte du plateau du Peuil
En même temps que la bataille de la Colline Verte, un autre conflit contribue lui aussi – mais dans une moindre mesure – à l’émergence du mouvement écologiste grenoblois. Il s’agit de la lutte contre l’implantation d’un champ de tir sur le plateau du Peuil. On le verra, beaucoup d’éléments de ce conflit rappellent la Colline Verte. Dans les faits, ces deux conflits ne sont pas isolés l’un de l’autre et nombreux sont les militants qui manifestent à la fois sur la Colline Verte et sur le plateau du Peuil. L’affaire débute en juin 1974, lorsque la municipalité de Claix, située au sud de l’agglomération grenobloise, apprend que l’Armée et la Direction départementale de l’équipement envisagent d’installer un centre de tir sur le plateau du Peuil. Situé sur la partie haute de Claix, à environ 1 000 mètres d’altitude, il constitue « un lieu de promenade d’accès facile aux portes de la grande ville »[1]. À l’instar de la Colline Verte, le plateau figure lui aussi parmi les zones à protéger définies dans le SDAU de 1973. Une pétition ouverte en mairie contre l’ouverture du champ de tir recueille 1 500 signatures. Un comité de défense est constitué. Il réunit à la fois des représentants de la municipalité, des habitants et agriculteurs de la commune, ainsi que des militants écologistes. Les raisons de s’opposer au champ de tir sont nombreuses : outre la pollution de l’eau potable qui pourrait en résulter, les militants invoquent la sauvegarde de la nature, de la qualité de la vie, et la préservation des intérêts agricoles et forestiers des habitants.
Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
9. La Colline Verte
En avril 1975, paraît Qu’elle était verte ma colline[1], journal des comités de défense de la Colline Verte. Il est lui aussi imprimé par l’équipe de VRA qui apporte son soutien dans l’impression et la diffusion du journal. En septembre 1975, paraît un nouveau journal intitulé la Fosse, journal sceptique[2], dont l’équipe semble recouper celle de la Main dans le trou du fût. Son directeur de publication est encore Cédric Philibert. Le premier numéro paraît à l’occasion du troisième salon des techniques anti-pollution, à nouveau perturbé par les militants écologistes[3]. S’appuyant sur la dynamique créée par les luttes contre le nucléaire et pour la sauvegarde de la Colline Verte, la Fosse se veut l’organe d’expression de l’ensemble du mouvement écologiste grenoblois. L’éditorial explique en effet :
« Grenoble a connu déjà plusieurs journaux « écologiques » : Vérité-chimie, la Main dans le trou du fût, Qu’elle était verte ma colline, etc. Mais chaque fois, c’était un journal centré sur un thème (Grenoble Sud, nucléaire, colline…) et réalisé par un petit groupe (les maos, groupe écologique, comités de défense. . .). Ce qu’il s’agit de réaliser aujourd’hui, c’est un journal où tout combat écologique puisse s’exprimer, où les différents courants écologistes puissent se rencontrer et se confronter.
Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
8. Le groupe écologique de Grenoble et la contre-information écologiste
En 1972 la petite entreprise qui imprimait le journal maoïste VRA fait faillite. Les animateurs du journal rachètent alors les machines offset à bas prix. Au début, dévolue uniquement au tirage du journal, l’imprimerie devient rapidement un outil au service de toutes les luttes politiques de la gauche radicale. C’est la naissance de l’imprimerie Vérité Rhône Alpes. À partir de 1973, elle est installée au « château » de la Monta, à Saint-Égrève. Cette immense propriété achetée par plusieurs militants dont Pierre Boisgontier, accueille une expérience de vie communautaire. À partir de ce moment, c’est VRA qui imprime l’immense majorité des tracts, affiches, journaux, diffusés par les mouvements contestataires grenoblois des années 1970, et plus particulièrement par les mouvements écologistes et antinucléaires.
Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
7. Le courant autogestionnaire : du cadre de vie à l’environnement ?
À Grenoble au début des années 1970, les groupes locaux du PSU et de la CFDT entretiennent des relations complexes avec les autres forces politiques, qu’il faut appréhender afin de saisir leur rôle au sein des luttes environnementales, et plus tard du mouvement écologiste. Une partie de leurs militants est tout d’abord très proche de l’extrême gauche. Cela vaut autant pour les militants du PSU, dont certains participent aux réunions du Secours Rouge[1], que pour les syndicalistes de la CFDT, qui trouvent parmi les maoïstes, des alliés de circonstance dans la lutte qu’ils mènent contre la CGT au sein des usines[2]. Dans le même temps, les deux organisations restent intimement liées aux pouvoirs locaux. On sait que le PSU participe de la coalition qui permet à Hubert Dubedout de devenir maire de Grenoble en 1965, et que la nouvelle municipalité reste tout au long des années 1970 très attachée aux questions du cadre de vie et de la démocratie locale si chères au PSU[3].
Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
6. Protéger la nature : la naissance de l’environnementalisme grenoblois
C’est dans la dynamique lancée par l’affaire de la Vanoise qu’est fondée en 1971 la Fédération Rhône-Alpes des Associations de Protection de la Nature (FRAPNA)[1]. Si cette affaire constitue un événement important dans la structuration des associations de protection de la nature en France[2], son influence à Grenoble semble limitée[3].
Le bilan des mandats de la majorité de gauche et des écologistes, sera fait lors de la prochaine campagne électorale. Il est instructif de revenir sur ce qui s’est passé les 23 et 30 mars 2014 à l’élection municipale de Grenoble, suite au mandat de 2008 à 2014 de la liste « droite-gauche » de Michel Destot.
Ce dernier avait du mal à supporter les écologistes durant ses deux premiers mandats. Il déclarait en 2007 : « Durant les 2 mandats écoulés, j’ai vécu des années noires », justifiant ainsi, l’éviction des écologistes au profit de la droite dans la liste « droite-gauche » de 2008. Il faut rappeler que le groupe des 11 élu-es écologistes, de 1995 à 2008, avait seulement comme exigences le respect des accords politiques passés, notamment la remunicipalisation du service de l’eau et de ne pas réaliser un si grand stade non prévu dans les accords.
L’arrivée du Rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes (RCGE) le 30 mars 2014 à la mairie de Grenoble a été une surprise pour beaucoup, d’autant plus que les sondages prédisaient une large victoire de la liste conduite par Jérôme Safar.
Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
5. Les actions révélant les pollueurs
La question de la pollution apparaît véritablement en avril 1971, lorsque le Secours Rouge de Pont-de-Claix publie Vérité Chimie, un numéro unique de quatre pages, sous-titré : « À bas le poison du peuple ». Le journal s’attaque essentiellement à l’usine Progil, plus gros pollueur de la région selon les maoïstes. Les conditions dc vie « dans et hors l’usine », y sont dénoncées :
« Le profit ne respecte rien ni personne : ni l’ouvrier qui à chaque instant risque un accident et d’année en année la maladie, ni le paysan qui ne peut vendre son vin car il pue le produit, ni la ménagère et l’enfant qui supportent l’odeur du phénol 24 heures sur 24, ni même les morts que Progil veut déménager de l’ancien cimetière ! »
Un article entier, agrémenté de photos, est consacré aux vignes du Sud de l’agglomération, dont le vin ne sera plus tiré en raison de la pollution qui brûle les feuilles et transmet un goût de plastique au raisin. Les militants publient notamment les analyses effectuées par un laboratoire. Sont surlignés les passages suivants : « légère odeur de caoutchouc », « arrière-goût de caoutchouc », « légère odeur rappelant certaines matières plastiques ».
Sous forme de série, chaque semaine, nous proposons des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
4. L’information
Un élément caractérise alors les maoïstes grenoblois, c’est la priorité accordée à la lutte sur le front de l’information – ou plutôt de la contre-information, car leur principal objectif est de lutter contre le monopole du Progrès-Dauphiné Libéré[1]. Suite à la création d’un « comité anti-intox » sur le campus en 1970, les maoïstes multiplient les journaux. Cette dynamique aboutit en 1971 au lancement du journal Vérité Rhône-Alpes, supplément local de la Cause du peuple puis de J’accuse[2]. C’est cette expérience qui leur permet à partir de 1974 de jouer un rôle majeur au sein de la contre-information écologiste grenobloise.
Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
3. Les premiers écologistes : plutôt rouges que verts ?
Bien différente est l’optique du courant maoïste qui s’empare dès le début des années 1970 des questions environnementales. Juste après mai 68, Grenoble connait une période de très forte agitation gauchiste. Si quelques groupes trotskistes sont alors présents (AJS, Lutte Ouvrière) leur activité et leur audience restent très limitées[1]. Ce sont les maoïstes qui tiennent véritablement le haut du pavé, et plus particulièrement les branches grenobloises de la Gauche Prolétarienne (GP) et dans une moindre mesure de Vive la Révolution (VLR). Ils sont particulièrement bien implantés sur le campus, où ils multiplient les meetings, manifestations, distributions de tracts et actions plus radicales[2].
Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
2. Des luttes environnementales pré-écologistes à Grenoble : 1970-1974
Des unions de quartier à la lutte contre les nuisances
On sait que les populations n’ont pas attendu les années 1970 pour lutter contre les nuisances et pollutions auxquelles elles étaient confrontées. À Grenoble, bien que ce ne soit pas là leur principal objet, les unions de quartier s’emparent très tôt de ces questions. Des années 1920 jusque dans les années 1970, les lettres à la municipalité abondent pour demander la suppression de tel ou tel dépôt d’ordures, l’application de mesures contre la fumée des usines, ou encore le déplacement des citernes de vidange de la ville, qui déversent leur contenu dans l’Isère et incommodent les habitants[1]. Une lettre de l’union des habitants de la Capuche, adressée au maire en 1960 pour protester contre les poussières répandues par l’usine FIT résume assez bien la manière dont les unions de quartier envisagent la lutte contre la pollution :