Le chauffage urbain grenoblois est l’un des principaux moyens, le plus efficace pour diminuer nos gaz à effet de serre émis par le chauffage des immeubles. Le service public de chauffage urbain est très peu émetteur de CO2 car il utilise en grande majorité des combustibles à base de biomasse et d’incinération des ordures ménagères qui est un combustible qui n’a pas vu son coût déraper lors de l’inflation sur les énergies fossiles. Le chauffage urbain est très compétitif comparativement au gaz, mais il faut se trouver près du réseau pour obtenir un branchement.
La chaufferie de la Poterne utilisait encore un peu de charbon et pour s’en passer des modifications nécessaires et importantes sont nécessaires dans cette chaufferie et aussi utiliser le bois déchet comme nouveau combustible.
Cet avis estime que les besoins d’investissements sont considérables, de l’ordre de 2 à 4% du PIB chaque année (soit entre 50 et 100 milliards). Le CESE fait 15 recommandations pour rattraper la trajectoire de financement requise.
Voici quelques extraits de l’introduction de l’avis :
Chaque année dans toutes les villes de plus de 50 000 habitants, préalablement au débat d’orientation budgétaire, un « Rapport sur la situation en matière de développement durable » est présenté au conseil municipal. Il traite des thèmes imposés par la loi : la lutte contre le changement climatique ; la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources ; la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations ; l’épanouissement de tous les êtres humains ; une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommations responsables.
A cette occasion, lors du conseil municipal du 30 janvier, la majorité municipale a réitéré sa critique du concept classique de développement durable qui vise à poursuivre le mode de développement actuel des sociétés et qui nous emmène dans le mur.
Suite des controverses sur l’ouverture d’une chasse privée dans la réserve naturelle des hauts plateaux du Vercors. Un collectif de 13 associations de protection de la nature, animé par la Fédération des Amis et Usagers du Parc Naturel Régional du Vercors (FAUP) s’oppose à l’ouverture d’une chasse privée sur 4000 hectares de la réserve naturelle des Hauts plateaux du Vercors, propriété du Conseil départemental de l’Isère sur les communes de Gresse et Chichilianne. Une pétition a été lancée et elle a déjà recueillie 88 600 signatures.
Depuis des décennies, les pouvoirs publics se voilent la face et font du surplace concernant la nécessité absolue d’une transition écologique, énergétique et sociale pour construire un avenir vivable pour tous sur notre planète.
La campagne présidentielle, notamment grâce à la campagne dynamique de Mélenchon, a mis à l’ordre du jour la nécessité d’une planification écologique sérieuse. Et voilà que Macron s’en empare mais en manquant sérieusement de crédibilité vu toutes les promesses faites puis oubliées, notamment la Convention citoyenne pour le climat qui a vu tout son travail très sérieux mis aux oubliettes. Que ce soient des avertissements très officiels, du Haut Conseil pour le Climat ou de nombreuses ONG et même de la justice (Affaire du siècle), le pouvoir ne fait rien comme tétanisé devant l’ampleur de la tâche.
France Stratégie organisme de réflexion et de propositions auprès du Premier ministre vient de publier un document intitulé : « Soutenabilités ! Orchestrer et planifier l’action publique » qui sont ses propositions pour mettre en œuvre la planification écologique. Ce rapport est issu de deux ans de travaux et propose un référentiel pour une action publique à la fois durable, systémique et légitime. Construite autour d’une orchestration cohérente des différents domaines de politiques publiques, et d’une planification renouvelée en les inscrivant dans la durée, la « stratégie nationale des soutenabilités » proposée dans ce rapport doit permettre de concilier enjeux environnementaux, sociaux et démocratiques.
Un nouveau programme intitulé So.Num a été lancé par l’Ademe. Son but : former les usagers à la sobriété numérique, développer des outils de mesure de la consommation électrique et des impacts environnementaux, et encourager largement les opérations de sobriété numérique dans les territoires.
Ce programme doit aboutir à former 3 000 enseignants du supérieur, 2 000 ambassadeurs en entreprises, et 650 ambassadeurs en collectivités. L’objectif est que ceux-ci sensibilisent à leur tour 400 000 élèves du supérieur, 10 000 personnes en entreprises et 1 000 collectivités.
Après les études réalisées par Négawatt, puis RTE, l’ADEME a modélisé ce que pourraient être les mix électriques durant la période 2020-2060. Mais la publication de ce rapport a été retardée pour ne pas précéder le discours sur la relance du nucléaire de Jupiter Macron le 10 février 2022 à Belfort. Voir l’article de Médiapart : « Nucléaire : le gouvernement a repoussé la diffusion d’un rapport officiel contredisant Emmanuel Macron ». Nucléaire : le gouvernement a repoussé la diffusion d’un rapport of… | Mediapart.
En effet on peut lire dans l’étude de l’ADEME qu’il n’y a aucune nécessité de construire de nouveaux réacteurs EPR. L’éolien en mer flottant serait une alternative économique crédible à de nouvelles centrales nucléaires.
Dans les 4 scénarios de l’ADEME, l’électricité est, dans tous les cas, le vecteur énergétique principal en 2050 (entre 42 et 56 % suivant les scénarios, en énergie finale).
La LPO-Isère participe à un recensement des mares de l’agglomération grenobloise afin de mettre en œuvre des actions concrètes pour la biodiversité. Elle a déjà recensé 114 mares et a développé une carte interactive pour que les habitants puissent rajouter les mares qu’ils connaissent. Depuis 2017, la LPO a créé ou restauré 55 mares sur le territoire de la Métropole, et 11 nouveaux projets sont en cours jusqu’à la fin du mois de mars. Il existe aujourd’hui 111 mares fonctionnelles sur le territoire de la Métropole, dont 35 à forts enjeux écologiques, contre 64 mares fonctionnelles, dont 18 à forts enjeux écologiques, au démarrage du projet début 2018.
Les mares jouent un rôle essentiel de réservoirs de biodiversité et de corridors permettant de maintenir des réseaux naturels fonctionnels. Elles sont très importantes pour les amphibiens (grenouilles, tritons, crapauds et salamandres) qui ont des faibles capacités de déplacement (distance et obstacles).
La disparition des mares, phénomène constaté depuis plusieurs décennies en France, menace directement la survie de ces espèces. La présence d’un réseau de ces petits points d’eau sur un territoire est nécessaire à la migration, à la dispersion des espèces et aux échanges génétiques entre les différentes populations menacées par la fragmentation des milieux naturels.
Les travaux d’urgence ont obtenu difficilement leurs financements. La circulation reprend après un an de travaux sur les lignes Marseille/Briançon et Valence/Briançon avec le retour du train de nuit Paris/Briançon (13 décembre), la circulation s’interrompt entre Vif et Aspres (11 décembre) en attente des travaux d’urgence en 2022.
Pour fêter cela, l’Etoile Ferroviaire de Veynes donne rendez-vous aux élus, usagers, associations, cheminots dans toutes les gares du 11 au 13 décembre 2022.
L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a rendu public le 31 octobre 2021 son rapport provisoire sur l’état du climat mondial. Sans surprise, après les travaux du GIEC, l’OMM indique que des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre sans précédent et la chaleur cumulée qu’elles entraînent, ont propulsé la planète sur un terrain inconnu, ce qui a de graves conséquences pour les générations actuelles et futures. Pour l’année 2021, les données sont prises sur les 9 premiers mois de l’année. Les sept dernières années sont les sept années les plus chaudes enregistrées à ce jour. Par suite d’un refroidissement temporaire lié à l’épisode «La Niña» observé en début d’année, 2021 ne se trouvera probablement qu’à la cinquième place dans le classement des sept années les plus chaudes jamais enregistrées. Il n’empêche que la tendance à long terme d’une élévation des températures ne va ni s’inverser ni s’infléchir.
« Le rapport présente un instantané de plusieurs indicateurs climatiques, tels que les concentrations de gaz à effet de serre, les températures, les phénomènes météorologiques extrêmes, le niveau de la mer, le réchauffement et l’acidification des océans, le retrait des glaciers et la fonte des glaces, tout en exposant les incidences socio-économiques de ces évolutions…
Les scénarios énergétiques pour 2050 sont posés sur la table par RTE et Négawatt, il reste aux citoyens et aux politiques à s’en emparer.
Le 25 octobre, RTE (gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité) publie les principaux enseignements de son étude prospective « Futurs Energétiques 2050 » en traitant des évolutions de la consommation et comparant les six scénarios de systèmes électriques qui garantissent la sécurité d’approvisionnement, pour que la France dispose d’une électricité bas-carbone en 2050. Il y a 6 scénarios qui se distinguent par le taux d’énergies renouvelables en 2050, de 50 à 100%. RTE reste pronucléaire, mais démontre que le scénario 100 % renouvelable est possible.
Le 26 octobre c’est Négawatt qui présente le sien avec 96 % d’énergies renouvelables en 2050 et avec l’arrêt total du nucléaire en 2045. Le scénario vérifie heure par heure jusqu’en 2050, le bon fonctionnement du réseau électrique. C’est un scénario plus général que ceux de RTE car il traite, au-delà de la seule politique énergétique, les conséquences sur la vie de tous les jours des changements impliqués par la sobriété énergétique, permettant de lutter contre les inégalités sociales en diminuant les charges liées au logement pour ceux qui subissent la précarité énergétique et les charges liées aux déplacements par l’évolution des mobilités. Avec les conséquences positives sur la santé des populations (moins de pollution, meilleure alimentation…). C’est un scénario particulièrement adapté à une transition écologique efficace.
La ministre Barbara Pompili est venue faire une annonce : l’Etat apporte son concours (4 millions d’euros) à Grenoble Capitale Verte Européenne 2022 ! Bonne nouvelle. Dommage que la Région boude ce coup de projecteur destiné à amplifier la volonté de prise en compte des questions environnementales dans notre Métropole et notre ville et au-delà.
Ce type de manifestation met en valeur tout ce qui est entrepris au niveau de chaque commune de la Métropole, qui ne pourra que développer davantage l’indispensable prise de conscience de l’urgence climatique. Nous savons qu’il y aura des expressions d’experts et d’acteurs prestigieux qui vont venir s’exprimer ici pour les 450 000 habitant.e.s et au-delà, sur tous les signes du réchauffement climatique. Ce n’est pas une vue de l’esprit de quelques cassandres qui « voient le mal partout », ils-elles seront présentes pour rappeler les causes et quelles pourront en être les conséquences à court, moyen et long terme pour la vie sur la planète terre.
Mais surtout, ce sera l’occasion de faire réfléchir et connaître les moyens d’y remédier, même si la gravité de la situation paraît immense. En agissant fort, tout de suite, nous pouvons modifier l’évolution catastrophique.
Le Réseau Action Climat, fédération d’associations nationales et locales, lutte contre les causes des changements climatiques, de l’échelle internationale à l’échelle locale. Le Réseau Action Climat montre que la proposition initiale de la Convention citoyenne pour le climat de supprimer les vols en cas d’alternative en moins de 4h pourrait être mise en œuvre, sans impact majeur sur l’offre de trains et les usagers.
La Métropole s’est engagée
dans la mise en place de la TEOM incitative (TEOMi) : moins on produira de
déchets, plus on triera, et moins on payera. Lorsqu’elle sera mise en place,
sur la feuille d’impôts il y aura deux lignes : une part fixe et une part
variable en fonction de la quantité d’ordures ménagères et des coûts
supplémentaires liés aux bacs mal triés.
Dans le schéma directeur déchets
(2020-2030), il est indiqué : les bacs seront identifiés à chaque collecte
grâce à un système de puce. La facturation sera calculée en fonction du nombre
de fois où le bac a été vidé dans l’année, ou en fonction du poids de déchets
produits.
Pour l’instant une
expérimentation est en cours sur 25.000 habitants et il faudra du temps pour en
tirer les leçons, car il s’agit d’une question difficile à mettre en œuvre de
manière pratique. La Métro est en avance sur cette question, mais dans les
autres métropoles, les réflexions vont bon train.
Le maire de la Montagne (44) a pris le 11 janvier 2021 un arrêté « antipesticide », considérant que les pesticides, une fois déposés sont des déchets. Le 1er mars 202, le préfet de Loire-Atlantique a attaqué cet arrêté en référé liberté auprès du tribunal administratif de Nantes. Le préfet avait pris la voie du référé liberté (au lieu du simple référé suspension) qui impose que le juge se prononce très rapidement. Mais pas de chance le juge a retoqué le 5 mars par ordonnance la demande du préfet. Le préfet a alors pris la voie du référé suspension classique le 15 mars et le juge des référés lui a donné raison le 9 avril.
L’arrêté
est donc suspendu mais il faudra attendre le jugement au fond pour savoir s’il
est illégal ou non.
Les élections régionales
approchent et le président de droite sortant, L. Wauquiez s’active dans sa
campagne électorale en arrosant, au moins verbalement, les différents
territoires de promesses intéressantes. Pour l’agglomération grenobloise il
rappelle qu’une des priorités du Plan de Déplacement Urbain, le prochain RER
Grenoblois, doit voir le début de sa mise en place dès 2023 mais avec un
cadencement assez limité. Il s’appuie sur les premiers résultats des études
menées sur ce projet : « ils montrent qu’on peut le faire, donc on
y va. » Il propose de lancer une voie ferrée supplémentaire jusqu’à
Brignoud dès 2022 et ainsi d’avoir dès 2023/2024 des trains toutes les 15
minutes entre Grenoble et Brignoud de 6 h 30 à 9 h 30 et de 16 h à 19h 30 ou 20
heures. Il y aurait aussi le déplacement de la gare de Pont de Claix pour
permettre une connexion avec le tram. Cette première étape coûterait entre 60
et 70 M€, la région en financerait le tiers. A l’Etat, au département et au
SMMAG de financer le reste.
Les élus du groupe UMA (gauche écologistes et citoyens) à la métropole ont salué cette proposition dans un communiqué du 3 avril en proposant que le cadencement sur Brignoud-Grenoble s’étale sur toute la journée.
Dans
le manifeste d’Aternatiba il y a des analyses très pertinentes sur le caractère
non écologique des centres commerciaux et sur le fait que la mairie ait tout
cédé au promoteur Apsys et de ce fait perdu tout contrôle sur le projet. Un
autre intérêt de ce manifeste, c’est qu’il propose un autre projet pour cette
friche industrielle.
Depuis la loi Grenelle 2 (du
12 juillet 2010) dans les villes de plus de 50 000 habitants, le conseil
municipal est saisi chaque année d’un rapport sur la situation en matière de
développement durable. Le Conseil du 8 mars 2021 doit approuver le rapport pour
l’année 2020 qui a été marquée par la situation sanitaire inédite liée à la
pandémie de COVID-19. Le rapport annuel propose un focus spécifique sur les
solidarités au temps du COVID afin de révéler la générosité, la solidarité et
l’implication des services et des habitant-es pour surmonter la crise sanitaire
actuelle et ses conséquences économiques et sociales.
Comme les années précédentes,
le rapport présente les actions soutenues et mises en œuvre par la collectivité
au regard des finalités du développement durable :
Le Conseil national d’évaluation des normes a renduun rapport intitulé : « Rapport relatif à l’intelligibilité et à la simplification des normes applicables aux collectivités territoriales au service de la transformation de l’action publique ». Tout un programme ! Le principe de libre administration des collectivités est renforcé, l’exercice des compétences locales assoupli, un pouvoir règlementaire augmenté…
Evaluation environnementale : un nouveau décret en consultation jusqu’au 18 mars pour essayer de désamorcer les risques de contentieux européen.Mais ce décret ne répond qu’à la mise en demeure de mars 2019 et pas de la dernière en février 2020.
Lors du conseil métropolitain
du 29 janvier, une délibération a donné l’autorisation au président de la Métro
de signer le contrat de maitrise d’œuvre du prochain siège qui consistera à
rénover complètement le bâtiment de la rue Malakoff et de lui adosser un
nouveau bâtiment pour rapatrier d’autres personnels dispersés dans différents
sites.
Le choix a été de réaliser un
investissement suivant le label « Passivhaus » qui permettra de très
importantes économies de fonctionnement car cette labellisation impose
seulement 15 kWh/m2/an de chauffage et 120 kWh/m2/an pour l’énergie « tous usages
».
Mais de nombreuses questions
posées par des élu-es, notamment de nombreux nouveaux élu-es qui n’avaient pas
connaissance du travail effectué ces dernières années, n’ont pas eu de réponses
concernant certains éléments du coût très important de ce projet et des
possibilités d’alternatives plus rapides et moins couteuses. L’aspect rapidité étant très important vu que
le bâtiment actuel reçoit des avis défavorables des commissions de sécurité
depuis de longues années.