Le prochain siège de la Métro va pouvoir démarrer

Publié le 5 février 2021

Lors du conseil métropolitain du 29 janvier, une délibération a donné l’autorisation au président de la Métro de signer le contrat de maitrise d’œuvre du prochain siège qui consistera à rénover complètement le bâtiment de la rue Malakoff et de lui adosser un nouveau bâtiment pour rapatrier d’autres personnels dispersés dans différents sites.

Le choix a été de réaliser un investissement suivant le label « Passivhaus » qui permettra de très importantes économies de fonctionnement car cette labellisation impose seulement 15 kWh/m2/an de chauffage et 120 kWh/m2/an pour l’énergie « tous usages ».

Mais de nombreuses questions posées par des élu-es, notamment de nombreux nouveaux élu-es qui n’avaient pas connaissance du travail effectué ces dernières années, n’ont pas eu de réponses concernant certains éléments du coût très important de ce projet et des possibilités d’alternatives plus rapides et moins couteuses.  L’aspect rapidité étant très important vu que le bâtiment actuel reçoit des avis défavorables des commissions de sécurité depuis de longues années.

Seul le groupe UMA (une métropole d’avance) a fait des demandes précises de documents et d’informations depuis que la commission d’appel d’offre a choisi le cabinet de maitrise d’œuvre (pour lequel il a voté avec les autres groupes). Le groupe UMA a déposé un amendement à la délibération demandant de sursoir à l’autorisation de donner au président de signer le contrat de maitrise d’œuvre en attendant d’avoir la certitude qu’il n’y avait pas de solution plus rapide et moins chère. Suspension d’environ deux mois qui ne mettait pas en péril le calendrier prévu mais s’assurait que tous les éléments étaient donnés à tous les élu-es pour une prise de décision éclairée puisqu’elle absorbera près de 20 % de l’ensemble des investissements de tout le mandat. Cet amendement n’avait rien à voir avec celui déposé par le groupe de Carignon qui demandait le report de la délibération pour examiner un tout autre projet ce qui équivalait à arrêter le projet étudié.

La demande d’amendement et des informations complémentaires a porté ses fruits puisque, comme par miracle, le coût du projet a fortement diminué, en particulier le coût du désamiantage du bâtiment existant passe de 7 à seulement 2 millions d’euros ! Elle a obligé le président à promettre que le coût ne dérivera pas à l’avenir. Mais comme disait l’adage : « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » !

Le président n’a pas mis aux voix les amendements prétextant que juridiquement ils n’étaient pas recevables, il a donné une explication peu claire issue d’une expertise juridique qui n’a pas été donnée aux élu-es avant le vote.

Les élu-es du groupe UMA ont fait leur travail d’élu en collectant le maximum d’informations précises, techniques et financières, qui vont lui permettre de pouvoir contrôler de près la réalisation de cet important investissement qui permettra aux agents de la Métropole d’avoir un cadre de travail sécurisé et confortable.

Ne voulant pas bloquer la décision, le groupe UMA s’est abstenu sur le vote de la délibération non amendée et a diffusé un communiqué protestant contre le refus de mettre aux voix l’amendement qui aurait décalé la décision de seulement deux mois.

« Un siège à tout prix : le Président invente le 49.3 métropolitain

Ce jour, le Président de la Métropole a déclaré irrecevables deux amendements déposés pourtant depuis 48h, sur le projet de délibération relative au projet de nouveau siège métropolitain. C’est une première dans notre assemblée démocratique que le Président passe en force et s’assoit sur le droit d’amendement de l’assemblée, une première digne d’un 49.3.

Après ce triste épisode, le président a refusé la demande de report de la délibération exprimée par 4 des 7 groupes du conseil, choisissant un second passage en force. Des demandes de report motivées par le manque d’éléments d’analyse d’un projet majeur pour les finances publiques locales et engageant durablement la collectivité. Une demande de report visant à permettre aux élus d’accéder à l’ensemble des informations, suite au rapport de la Chambre régionale des comptes qui a pointé le manque d’information des élus lors du vote de 2019. Le report aurait pu permettre que l’ensemble des élus aient accès aux informations et qu’une comparaison entre les plusieurs options puisse être faites sereinement dans le but de garantir aux agents des conditions de travail correctes tout en assurant une saine gestion de l’argent public.Le groupe Une Métropole d’Avance dénonce de telles méthodes et regrette vivement ce double passage en force. En l’absence d’information partagée et convaincante, nous ne pouvions voter cette délibération. Le refus du report empêche de voter en connaissance de cause. Il n’y avait pas – et il n’y a pas eu – de majorité dans le conseil pour approuver un projet non partagé et des méthodes non démocratiques. Le droit des agents à des conditions de travail saines et le besoin de mesurer justement l’usage de l’argent public méritent mieux que le passage en force. »

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