En début d’année, la majorité a tenu 6 réunions publiques dans les 6 secteurs de la ville sur le budget 2009, préalablement voté en décembre 2008 : comme d’habitude, on ne discute des choses importantes qu’après la décision.
S’étant fait élire sur la ligne « je n’augmenterai pas les impôts », le maire aurait pu avoir la décence d’expliquer avant le vote du budget pourquoi il avait subitement changé d’avis. Ce serait donc à cause de la crise et du désengagement de l’Etat qu’il faudrait augmenter violemment les impôts locaux et, même si ces derniers sont très injustes, ce serait pour le bien de tout le monde. Et de nous expliquer que la Ville, avec ses petits bras, va maintenir un fort investissement en soutien à l’activité locale.
En fait les écologistes avaient proposé un contre budget sans augmentation des taux d’impôts qui ne diminuait l’investissement productif d’emploi local qu’à la marge.
L’investissement public local (Ville + satellites) atteignant 180 M€, ce n’est pas une variation de 1% à 2% sur cette somme qui perturbera la réalité économique locale.
Quant au désengagement de l’Etat qui se poursuit depuis des années, il est chiffré par la majorité à 4,5 M€ entre 2008 et 2009. Or il s’agit d’une estimation inexacte : le désengagement de l’Etat a surtout été fort entre 2007 et 2008 (3,4 M€) ; il est presque nul entre 2008 et 2009 (environ 0,5 M€).
Conclusion : maintenant que la plupart des chiffres sont connus, il n’y a aucune justification pour faire supporter aux Grenoblois une augmentation de leurs impôts en 2009 et par temps de crise. En fait et cela a été clairement exposé, ce choix est fait pour la durée du mandat, c’est-à-dire que pendant cette période les contribuables vont avec alimenter la cagnotte du maire ; dès cette année 2009, la Ville se constitue de confortables économies ; et pourtant elle réduit les subventions à de nombreuses associations, diminue certains services de proximité importants (bibliothèques, culture…), etc.
Notre refus de voir augmenter les taux vient du fait que nous savons que le maire gaspille l’argent, et que plus on lui en donnera plus il le jettera par les fenêtres (voir les Jeux de neige, fin 2008, au parc Paul Mistral). Durant 13 ans, de 1995 à 2008, la gestion financière de la ville a été sérieuse et a permi de ne pas augmenter les taux des impôts ; maintenant les gaspillages sont repartis, les Grenoblois vont souffrir durement avec la nouvelle majorité.