Archives pour le mot-clef ‘Nanos’

Nano 2022, un financement bien trop vite voté…

Publié le 23 octobre 2020

Le 16 octobre 2020, le Conseil de Métro a voté une délibération concernant le financement du programme Nano 2022 à hauteur de 2,5 M€. De nombreux élu-es ont demandé le report du vote de cette délibération car il n’y avait pas eu de préparation suffisante notamment pour examiner les contreparties exigées par les grandes entreprises internationales (SOITEC et ST Microelectronics) qui recevaient ces importantes subventions, qui n’en avait pas réellement besoin, alors qu’au même moment la crise sanitaire touchait de plein fouet de très nombreuses entreprises qui ne sont pas suffisamment soutenues.

Refus de reporter ce vote, ce qui a entrainé le vote contre du groupe UMA sur cette délibération mal préparée. Beaucoup d’élu-es ont voté cette délibération sans connaitre précisément les contreparties demandées qui sont restées très floues en termes de création ou de maintien d’emplois.

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Nano 2017 et les collectivités locales

Publié le 9 janvier 2015

STMicro CrollesEst-ce aux collectivités locales de participer à des recherches et développement (R&D) de hautes technologies développées au niveau international, lieu d’une concurrence féroce ? Pour nous la réponse est clairement non et nous l’exprimons depuis des années. La ville de Grenoble vient enfin de décider de ne plus financer de telles R&D. Par contre la Métro a encore voté 10 M€ de participation pour le programme Nano 2017. Mais il s’agit tout de même d’un net recul par rapport à la décision prise par l’ancienne majorité de la Métro fin 2013 qui s’était engagée pour 25 M€ et surtout cette fois, l’aide va à la recherche publique ce qui assure que les équipements achetés resteront localement en cas de délocalisation de l’industriel. Lentement, mais surement l’évolution va dans le bon sens et on peut espérer qu’à l’avenir la Métro et les autres collectivités se contenteront d’intervenir seulement pour aider les entreprises à s’implanter dans de bonnes conditions et laisser à l’Etat et à l’Europe le soin de participer à des aides pour des R&D de niveau international. Pour les éventuelles aides publiques des collectivités locales aux entreprises, la règle devrait être de n’engager des fonds public que s’il y a clairement des contreparties précisément définies et vérifiables avec des retours financiers en cas de réussite de l’opération soutenue, ou un partage de la propriété industrielle.

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Nano 2017, y a des ratés…

Publié le 3 octobre 2014

STMicroST Microelectronics a décidé d’organiser une semaine de chômage partiel à l’usine de Crolles. Les syndicats s’inquiètent de cette situation paradoxale. Voici une entreprise qui encaisse d’énormes subventions publiques de l’Etat et des collectivités locales, qui s’est engagée à créer des emplois mais qui préfère verser d’importants dividendes à ses actionnaires. Encore un des ravages de la gestion purement financière d’une grande multinationale au détriment d’une bonne politique industrielle. Comme l’indiquait une banderole du syndicat CGT de Crolles protestant contre ce chômage partiel imposé : « Méga subventions pour une nano politique industrielle »

Le choc des cultures… numériques

Publié le 11 juillet 2014

GrenewsLe dernier numéro de Grenews avant la trêve estivale (n° 281 du 7 au 13 juillet 2014) met en scène le choc de 2 visions de Grenoble, terre numérique s’il en est.
Page 4, Jean Therme tel qu’en lui même, nous redéroule toute l’histoire du projet Presqu’île, que « on » (comprendre « lui ») a porté : du CEA spécialiste des micro-nanos technologies, en passant par Minatec, puis Giant, et enfin un projet d’aménagement urbain pour la presqu’île (dans cet ordre, cherchez l’erreur). Grâce à toute cette monomanie mono-centrée sur le territoire (et donc grâce à « lui ») « Grenoble joue dans la cour des grands ». Formidable !

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PS : l’allégeance renouvelée aux nanotechnologies

Publié le 6 décembre 2013

Lors de l’inauguration de la plate-forme nano-sécurité à Grenoble – un outil pour accompagner l’utilisation des nanomatériaux au service de la recherche et de l’industrie, les officiels ont fait leurs discours toujours assez convenus.

J. Safar qui représentait le maire (il est partout, à croire qu’il est en campagne !) mais qui est aussi conseiller régional, s’est félicité de cette réalisation. Par contre il n’a pas manqué de dire sa honte du mauvais accueil que certain-e-s (sans les nommer) avaient réservé à Jean Therme en commission « enseignement supérieur recherche » à la Région. Il a ainsi assuré au directeur de la technologie du CEA qu’il se soumettrait à ses demandes et a fait allégeance au puissant lobby des nanotechnologies.

Geneviève. Fioraso s’est comportée comme la ministre de la technologie oubliant qu’elle n’était que ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dès qu’on prononce le mot nano elle accourt pour se prosterner devant la nouvelle divinité qui va sauver le monde.

Le président du Conseil général et la biodiversité

Publié le 16 novembre 2013

On ne lit jamais assez les publications du conseil général. Le sujet principal du numéro d’Isère magazine de novembre de 2013 est consacré à l’agriculture et au métier d’agriculteur.

Le président du conseil général A. Vallini dans son édito, nous dit que « les Français ont toujours entretenu un lien fort avec la terre qui les nourrit »… « La France reste la première puissance agricole européenne, les terres, devenues un enjeu spéculatif, disparaissent sous le béton. »… « En Isère, l’agriculture de demain se prépare aujourd’hui car l’avenir aussi est dans le pré. »

Ce constat que René Dumont a fait dans les années 1970, est aujourd’hui, fortement relayé par un autre agronome de Rhône Alpes, … qui s’efforce de transmettre aux générations futures qu’il leur faut tout mettre en œuvre pour que la Terre puisse continuer à nourrir ses enfants. Mais pour cela, il est indispensable de préserver la biodiversité, c’est grâce à cela que la terre se régénère pour continuer à produire des céréales, faire pousser l’herbe sur les prairies… Donc protéger la faune c’est protéger la flore et les herbacés.

Mais voilà, le Président du Conseil général quelques pages après son édito, « dénonce les entraves à l’action ».

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Nano 2017 : non au financement par les collectivités locales

Publié le 9 novembre 2013

Le nouveau programme de développement de la micro et nanoélectronique autour de la société « ST Microelectronics » et du LETI ( Laboratoire d’électronique et de Technologie de l’Information : division du CEA – Commissariat à l’Energie Atomique) a été lancé par le Gouvernement, et l’Etat pousse les collectivités locales à le cofinancer comme les programmes précédents.

La région Rhône-Alpes a voté, par une large majorité PS-UMP-PCF, et sans aucune condition un chèque en blanc soit une subvention de 25 M€, malgré le vote contre des écologistes et du Parti de Gauche qui militent pour une autre utilisation de l’argent public.

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Conférence gesticulée sur les nanotechnologies !

Publié le 23 février 2013

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La conférence gesticulée est un outil que le peuple se donne à lui-même, mêlant des savoirs “froids” et des savoirs “chauds”. Benjamin Caillard a écrit et joue cette conférence gesticulée après l’avoir travaillée avec Franck Lepage, de la SCOP le Pavé

Conférence gesticulée [ NANOTECHNOLOGIES ] (Con)science et progrès – La recherche scientifique au service de l’humanité (la plus aisée)

Jeudi 28 février – 20h30

Salle polyvalente Saint Laurent (Résidence Personnes âgées), 56 rue Saint Laurent – Grenoble / Prix Libre

Sillonnons l’univers de la recherche, de la place que la politique y occupe – ou pas – et découvrons le parcours du combattant que mène un scientifique qui veut concilier profession et convictions.

Maître de conférences à l’université Bordeaux I, travaillant dans le domaine des micro et nanosystèmes, Benjamin Caillard est aussi militant récidiviste dans et hors de son boulot. Itinéraire d’un gars en colère qui cherche – encore ! – à améliorer le bien-être de l’humanité en faisant du service public, le con.

Plus d’info : www.lesconferenciersgesticulants.com

Conférence accueillie par la Maison Pour Tous Saint Laurent, à l’invitation de : Europe Ecologie les Verts / Parti de Gauche et Front de Gauche / Les Alternatifs / L’Ades.

Conseil municipal lundi 17 décembre à 17 h

Publié le 14 décembre 2012

Avant les fêtes de fin d’année, les conseillers municipaux risquent l’indigestion vu le menu proposé au dernier conseil municipal de 2012 :

  • Vote du budget 2013, dont les habitants n’ont pas eu connaissance car il est très différent de ce qui a été présenté lors des deux réunions publiques et lors du conseil municipal du 19 novembre sur les orientations budgétaires.
  • La transformation de la ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager) en AVAP (Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine), c’est la conséquence du Grenelle de l’environnement, ce peut être la meilleure ou la pire des choses. En général avec cette majorité, en urbanisme, on doit s’attendre au pire. Il y aura une enquête publique avant que cette transformation soit actée.
  • Le rapport de la mission d’évaluation sur Alpexpo, enfin tout (ou presque) va être dit sur cette gestion calamiteuse durant ces dernières années et particulièrement de 2009 à 2011. Il faudra bien en tirer tous les enseignements et désigner les vrais responsables qui ont laissé se creuser un trou financier de plus de 2,4 M€ aux frais des contribuables.
  • Les rapports d’activité d’ACTIS, De Grenoble Habitat, d’Alpexpo, de la SEM Innovia… et de GEG. Il aurait été plus démocratique d’avoir eu le rapport de GEG avant que le conseil municipal ne se prononce en catastrophe pour une nouvelle délégation de 30 ans !
  • Stade Lesdiguières, lancement de travaux d’agrandissement… Mais pourquoi laisser vide le stade des Alpes et de dépenser encore des sous dans un autre stade alors que l’argent manque cruellement ?
  • Nano 2012, encore de l’argent gaspillé versé à une grande multinationale qui s’apprête à licencier. Dans ce programme, l’Etat aura versé 477 M€ et les collectivités 75 M€, soit beaucoup plus que le coût des emplois créés par ST.
  • Etc etc

ST Microelectronics, attention à l’emploi à Grenoble

Publié le 14 décembre 2012

ST Microelectronics a présenté lundi 10 décembre son nouveau plan stratégique. Une importante restructuration est en préparation justifiée par d’importantes économies d’exploitation (diminution de 30 % !!), ce qui ne manquera pas de peser sur l’emploi.

Ce nouveau plan a des conséquences immédiates pour Grenoble puisque ST se désengage de la co-entreprise ST Ericsson créée en 2009 avec Ericsson à Grenoble et qui compte 800 salariés sur la Presqu’île.

Les syndicats sont très inquiets et craignent d’importants licenciements. Le site de Crolles en subira-t-il les conséquences ? Difficile de le dire pour l’instant.

La ministre G. Fioraso s’est voulue rassurante en estimant que ST Microelectronics reprendrait l’ensemble des salariés de ST Ericsson. Ce qui paraît d’un optimisme exagéré. Elle a annoncé un plan « nano 2017 » qui devrait prendre la suite de nano 2012. C’est ST qui est demandeur, mais l’Etat demanderait des garanties : pourquoi ne l’a-t-il pas fait auparavant ? Il y a fort à craindre que les collectivités locales soient mises à contribution comme dans le passé.

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Encore de l’argent public dans la nanoélectronique grenobloise !

Publié le 7 décembre 2012

Le conseil général vient de voter 9 millions d’euros de subventions pour terminer l’opération « Nano 2012 » pilotée par ST Microelectronics à Crolles. La ville de Grenoble et la Métro s’apprêtent à ouvrir aussi leur cagnotte. Seuls les élus écologistes s’élèvent contre cette politique inefficace qui fait disparaître des moyens financiers qui manquent cruellement pour améliorer les services publics et la vie quotidienne des isérois.

Il existe une règle qui s’apparente aux fameuses relations d’incertitude d’Heisenberg, (un des fondateurs de la mécanique quantique) : plus vous voulez naviguer dans l’infiniment petit, plus vous devez dépenser de l’énergie et donc de l’argent. Le développement de la micro et de la nanoélectronique est de ce point de vue un exemple parfait de développement à très haut investissement en capital donc un parfait système à créer le moins d’emplois possible par euro investit. Laissons à l’Europe ou à l’Etat le soin de savoir quels sont les développements stratégiques dans ces domaines et s’il vaut la peine de s’engager dans des concurrences mondiales dominées par la voracité des groupes multinationaux. Les Etats ne pèsent plus dans cette concurrence mondiale, sauf à dépenser des sommes hallucinantes pour héberger les quelques usines de dimension mondiale qui sont capables de fabriquer les circuits de plus en plus miniaturisés (voir ce qui se passe à Taiwan).

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Politique économique locale

Publié le 13 octobre 2012

Vue d'artiste du futur Clinatec

Vue d’artiste du futur Clinatec

Le 19 septembre la conférence des Villes, organisée par l’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF), dont le président est M. Destot, a planché sur le rôle clef des grandes villes dans la croissance économique et la nouvelle étape de la décentralisation.

M. Destot a notamment déclaré : « Si l’on ne peut qu’être d’accord pour engager un nouveau transfert de compétences au bénéfice des régions, il serait contre productif de leur attribuer toute la compétence économique » ; il a réfuté la notion de chef de file et insisté sur la nécessité de trouver un équilibre entre niveaux de collectivités.

Nous ne partageons pas cette volonté d’autonomisation des communes sur la politique économique. Si on veut l’efficacité c’est bien au niveau de l’Etat et de la région que les grands axes d’une politique économique doivent être définis, c’est le bon niveau territorial. Malheureusement la règle qui fait de la région le pilote de la politique économique a été, ces dernières années, allègrement violée à Grenoble et dans le département à l’occasion des grandes opérations sur la microélectronique à Crolles et la création de Minatec à Grenoble.

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STMicroelectronics organise le chômage partiel à Crolles

Publié le 14 septembre 2012

STMicroelectronics vient d’annoncer un nouveau déclenchement du chômage partiel pour le 4ème trimestre 2012, qui touchera les sites de Crolles en France et de Catane en Italie. Dans l’unité de production dite « Crolles 200 », il est prévu 7 jours de chômage partiel et un arrêt de la production du 24 décembre 2012 au 2 janvier 2013. Quant à « Crolles 300 » il est envisagé 10 jours de chômage partiel par rotation du 29 septembre au 21 décembre et arrêt de la production du 21 décembre au 2 janvier 2013.

Par ailleurs, le management de ST aurait indiqué lors d’une rencontre avec le syndicat Italien UGL que ces mesures pourraient ne pas être les seules prises par l’entreprise pour surmonter ce dernier trimestre 2012 et que le PDG de ST, Carlo Bozotti, allait annoncer cette semaine la réorganisation globale de la société et le bouleversement de son modèle industriel actuel.

Ces annonces peu encourageantes laissent craindre un plan de licenciements en préparation. Le programme « nano2012 » qui faisait suite à « Alliance » prévoyait un fort développement de l’emploi à Crolles, la réalité est tout autre et c’est à une stagnation que l’on assiste.

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ST Microelectronics : high bénéfices contre mini augmentations

Publié le 13 avril 2012

Depuis des semaines les salariés de ST Microelectronics à Crolles faisaient ponctuellement des grèves entre 12 h et 14 h, pour exiger une augmentation de salaire uniforme pour tous de 100 € par mois. Rappel : les opérateurs et techniciens (la moitié des salariés) perçoivent entre 1800 et 2300 € brut par mois (primes et 13ème mois compris). Il est intéressant de rappeler que cette augmentation de 100 € avait été proposée par la direction de ST elle–même à l’occasion d’une réunion de négociation sur la politique salariale. Mais depuis elle avait revu sa position.

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Plateforme nanosécurité au CEA : pas rassurant du tout

Publié le 28 janvier 2012

Le 13 janvier 2012 a été posé la première pierre de la plateforme « nanosécurité » sur le site du CEA de Grenoble.

Les questions de sécurité liées aux développements dans les nanotechnologies sont très sérieuses et devraient être traitées par des organismes indépendants et non par ceux qui développent ces technologies. Contrairement à de nombreux politiques qui ont participé avec ferveur à la pose de cette première pierre, nous ne sommes pas du tout rassurés par l’implantation au CEA de cette plateforme.

Le directeur du CEA de Grenoble a expliqué que le CEA était en avance sur ces questions de sécurité grâce a sa culture du nucléaire ! Malheureusement ce n’est pas la réalité, la France est très en retard sur de nombreux pays qui ont décidé de développer des programmes de recherche sur ces questions depuis très longtemps et avec des moyens autrement plus sérieux que chez nous.

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Conférence d’intérêt général : « Irréversible le développement technique ? »

Publié le 1 avril 2011

A Grenoble nous sommes bien placés pour nous interroger sur les rapports entre science et société. Le collectif sur les enjeux des nanotechnologies à Grenoble (CENG) organise une conférence sur le thème :

« Irréversible le développement technique ? »

Mardi 5 avril à 20h30 Salle de conférence de la Maison des Associations, 6 rue Berthe de Boissieux à Grenoble

L’importance que prennent les développements technologiques dans notre société pose la question de savoir s’il est possible d’assurer un contrôle démocratique sur ces développements. De nombreux philosophes, sociologues, historiens, scientifiques… se sont penchés sur cette question. Cette conférence exposera différentes approches à ce sujet et essayera de répondre à la question : la technique peut elle être contrôlée, et si oui comment et par qui ?

  • Conférencier : Xavier Guchet Maître de conférences en philosophie à l’Université Paris 1.
  • Avec la participation de Mariano Bona, syndicaliste, membre du « collectif Recherche Industrie Formation » de l’UD CGT Isère.

Emploi industriel en déclin

Publié le 11 février 2011

En décembre 2010, l’URSSAF Rhône Alpes a produit une étude sur l’évolution en 10 ans (2000-2009) de l’emploi industriel dans la région. En voici le résumé pour l’Isère :

Trois grandes activités industrielles connaissent une diminution de plus de 2 900 salariés : la branche textile (- 3 600), l’industrie chimique (- 3 100) et la métallurgie et fabrication de produits métalliques (- 2 900). Les bassins d’emploi les plus affectés par la chute de ces 3 secteurs sont respectivement : Bourgoin-La Tour du Pin (- 1 600) et Grenoble (- 1 000) pour le premier, Grenoble (- 2 000) et Vienne-Roussillon (- 1000) pour le second, Grenoble (- 1 800) pour le dernier. La seule embellie provient de la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, secteur le plus représentatif de l’Isère, qui enregistre une augmentation de l’emploi (+ 2 300 salariés).

Conclusion : en 10 ans d’investissement massif d’argent public dans ce dernier secteur, il n’y aura eu que 2 300 emplois supplémentaires de crées. Or le coût de ces emplois est inférieur au montant des subventions versées ! Si on avait consacré ces subventions à la création d’emplois utiles et non délocalisables le nombre d’emplois aurait été beaucoup plus important.

Quand Mme Fioraso ment en public…

Publié le 4 février 2011

Gilles Kuntz a relevé dans le document budgétaire distribué aux élus de la Métro (page 5), une dérive sémantique lourde de sens : au lieu du triptyque bien connu « Université, recherche, industrie » il était indiqué « Université, recherche, haute technologie ». Or l’industrie et la haute technologie ce n’est pas pareil, et cette dérive montre bien quelles sont réellement les priorités : tout pour le high tech et nous serons sauvés !

Devant cette remarque, la 1ère vice-présidente a déclaré avec sa rigueur habituelle qu’elle avait relu avec beaucoup d’attention le budget et que nulle part il n’y avait ce glissement sémantique. Pas de chance, elle s’est pris le pied dans le tapis en démontrant qu’elle n’avait pas lu le document budgétaire avant de le voter.

Autre intervention intéressante de G. Fioraso, qui a demandé instamment aux maires des communes de l’agglomération de tout faire pour ne pas construire de logements dans leurs zones d’activités économiques. C’est l’hommage du vice à la vertu, car G. Fioraso a été l’artisan de la refonte du PLU (plan local d’urbanisme) de la Presqu’île à Grenoble pour permettre de nombreuses opérations de logements, voir notamment les 11 tours sur le terrain dit Schneider.

La CCI aux mains du lobby micro-nano ?

Publié le 14 janvier 2011

Le successeur de Gilles Dumolard (ami de M. Destot) à la présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) est Jean Vaylet, qui était président du Medef Isère.

J. Vaylet a fait toute sa carrière dans l’électronique et la microélectronique : il fut directeur administratif et financier d’EFCIS issue du CEA de Grenoble et ancêtre de ST Microelectronics, PDG de Thomson CSF, directeur général d’Atmel et dernièrement président de Chronix Europe, petite entreprise sans salarié qui se contente de vendre quelques produits d’électronique.

C’est un pur militant du Medef qui accède à la présidence de la CCI.

C’est aussi un grand défenseur de l’autoroute A 51 et de la rocade nord. En octobre 2010 il invitait les adhérents du Medef à écrire à Borloo pour protester contre l’abandon de l’A51. Pour la rocade nord il diffusait un communiqué tout en finesse. « Dans le dossier « Rocade nord », les dernières déclarations de nos responsables politiques locaux sont plus empreints d’atermoiements, voire de renoncements, que marqués par une vraie volonté politique et un sens de l’avenir. Si ce projet devait être définitivement abandonné ce serait dramatique pour notre territoire. Nous pourrions alors effectivement « penser autrement » le développement de la région grenobloise, une expression politiquement très correcte pour caractériser, de fait, le déclin, la perte d’attractivité et les millions d’heures perdues dans les bouchons. Une bonne nouvelle cependant ; l’Etat a annoncé qu’il financera d’ici 2014 à hauteur de 20 millions d’euros une première tranche de travaux pour la mise à deux fois trois voies de l’autoroute A480 dans la traversée de Grenoble. »

Comme le dossier rocade est de plus en plus enterré, le Conseil général de l’Isère ayant enfin arrêté son financement, il ne nous reste plus qu’à surveiller le nouveau président de la CCI qui va organiser le déclin qu’il a prévu pour l’économie grenobloise.

De notre coté nous agirons pour aider à l’émergence d’un autre mode de développement plus écologique et solidaire que celui du Medef et de la CCI, et sans élargissement de l’A480 !

J. Therme va-t-il mettre un terme à son ascension ?

Publié le 6 novembre 2010

En juillet 2010 la commission européenne a mis en place un groupe d’experts « de haut niveau » sur les « technologies génériques clés (nanotechnologies, micro et nanotechnologies, biotechnologies, photoniques) qui vont façonner l’avenir industriel de l’Union Européenne » (sic).

Qui mieux que J. Therme pouvait présider ce “ high level group ” ? Les travaux de ce groupe visent à élaborer une stratégie européenne pour le déploiement industriel de ces technologies.

Qu’est ce qui va encore nous arriver à Grenoble quand on sait que les notables politiques de droite comme du PS sont dopés aux high tech ? Vigilance, vigilance.

Pour comprendre pourquoi J. Therme est devenu le pilote des politiques économiques des collectivités locales à Grenoble au profit des groupes privés, il n’est pas inutile de revisiter sa biographie telle qu’il la présente (voir en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, Composition du Conseil scientifique)  :

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