J. Therme va-t-il mettre un terme à son ascension ?

Publié le 6 novembre 2010

En juillet 2010 la commission européenne a mis en place un groupe d’experts « de haut niveau » sur les « technologies génériques clés (nanotechnologies, micro et nanotechnologies, biotechnologies, photoniques) qui vont façonner l’avenir industriel de l’Union Européenne » (sic).

Qui mieux que J. Therme pouvait présider ce “ high level group ” ? Les travaux de ce groupe visent à élaborer une stratégie européenne pour le déploiement industriel de ces technologies.

Qu’est ce qui va encore nous arriver à Grenoble quand on sait que les notables politiques de droite comme du PS sont dopés aux high tech ? Vigilance, vigilance.

Pour comprendre pourquoi J. Therme est devenu le pilote des politiques économiques des collectivités locales à Grenoble au profit des groupes privés, il n’est pas inutile de revisiter sa biographie telle qu’il la présente (voir en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, Composition du Conseil scientifique)  :

Directeur de la Recherche Technologique au CEA, Directeur délégué aux énergies renouvelables auprès de l’administrateur général du CEA depuis début 2010. Directeur du CEA Grenoble. Jean Therme est ingénieur physicien, diplômé de l’Institut National Polytechnique de Grenoble (INPG).

Il a conduit la moitié de sa carrière à des postes opérationnels au sein de grands groupes industriels, Philips, Thomson CSF, Alcatel et STMicroelectronics.

Jean Therme rejoint le CEA Grenoble en 1990, envoyé par STMicroelectronics pour diriger une équipe de recherche commune avec le Leti (Laboratoire d’Electronique et de Technologies de l’Information), premier laboratoire français dans les domaines de la microélectronique, des microsystèmes, de l’optronique et des systèmes pour la communication et la santé.

En 1995, il est nommé chef du département microélectronique du CEA-Leti. Dans le cadre de ses fonctions, il prend la direction du groupement d’intérêt économique Gressi rassemblant le CEA-Leti et France Telecom/CNET, et du Joint Program Gressi/STMicroelectronics. Il sera l’un des principaux acteurs du rattrapage technologique du pôle grenoblois en microélectronique durant les années 90.

Il lance alors le programme de microélectronique du futur du CEA et la plate-forme technologique PLATO rapprochant les technologues du Leti et les chercheurs académiques. Deux ans plus tard, devenu chef du département microtechnologies du CEA-Leti, il contribue au lancement du programme Biopuces, avec la participation de biologistes du CEA.

En 1999, il prend la tête du CEA-Leti avant d’être nommé, un an plus tard, également à la direction du centre CEA de Grenoble. Sous son impulsion de 1999 à 2004, le LETI triple son niveau de financement externe et se diversifie fortement. Il relance également le centre CEA de Grenoble sur les micronanotechnologies, les biotechnologies et les nouvelles technologies de l’énergie.

Fervent promoteur des projets fédérateurs associant des personnels de disciplines et de cultures différentes en lien étroit avec le monde de l’industrie, il est le père du Pôle d’Innovation Minatec, premier centre de recherche européen dans les micro et nanotechnologies.

A la même époque, il a joué un rôle important dans l’Alliance entre Philips, Motorola et ST Microelectronics et il a conçu la Plate-forme Nanotec 300 dédiée à la nanoélectronique.

Depuis le 1er avril 2003, il occupe la fonction de Directeur de la Recherche Technologique du CEA en plus de celle de Directeur du Centre CEA de Grenoble. Dans cette fonction il a considérablement augmenté la taille et l’efficacité de cette direction du CEA. En outre il a été l’un des promoteurs de plusieurs centres d’excellence, Digiteo dédié aux systèmes complexes sur le plateau de Saclay, Nanobio et Clinatec dédiés à la rencontre entre les nanotechnologies et les domaines de la biologie et de la santé, et l’INES à Chambéry, l’Institut National de l’Energie Solaire et GIANT, grand Campus d’innovation grenoblois.

Jean Therme siège au conseil d’administration de la Fondation Rhône-Alpes Futur et de la Fondation InNaBioSanté, de l’Institut National Polytechnique de Grenoble, de l’Institut National de Recherche en Informatique et Automatique, de l’Ecole Nationale des Mines de Saint-Etienne et de l’Ecole Nationale Supérieure de Lyon. Il est membre du conseil d’enseignement et de recherche de l’Ecole Polytechnique et du conseil scientifique de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques. Il est également membre du conseil d’administration de l’association des Instituts Carnot, membre du conseil d’administration des pôles de compétitivité Minalogic, Lyon-Biopôle et Tenerdis et membre de la commission prospective du Comité Economique et Social Rhône-Alpes.

Un bel exemple de mutation génétique et de partenariat public-privé cher au FMI, à la Banque mondiale et au gouvernement.

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