Archives pour le mot-clef ‘Giant’

Nano 2017, y a des ratés…

Publié le 3 octobre 2014

STMicroST Microelectronics a décidé d’organiser une semaine de chômage partiel à l’usine de Crolles. Les syndicats s’inquiètent de cette situation paradoxale. Voici une entreprise qui encaisse d’énormes subventions publiques de l’Etat et des collectivités locales, qui s’est engagée à créer des emplois mais qui préfère verser d’importants dividendes à ses actionnaires. Encore un des ravages de la gestion purement financière d’une grande multinationale au détriment d’une bonne politique industrielle. Comme l’indiquait une banderole du syndicat CGT de Crolles protestant contre ce chômage partiel imposé : « Méga subventions pour une nano politique industrielle »

Presqu’île, attention à la désinformation !

Publié le 23 novembre 2013

Le nouveau gag du sénateur Chiron, souvent fâché avec la rigueur intellectuelle : sur la Presqu’île scientifique une voiture avec plusieurs personnes à bord ne polluera plus ! Seule l’autosolisme (être seul dans son véhicule) est à considérer ! Et tout cela pour essayer de faire croire que la Presqu’île va devenir une écocité.

Les médias tombent dans le piège et pensent qu’en 2025 le quartier va devenir « presque sans automobile ». Malheureusement ce ne sera pas le cas, bien au contraire, puisque la circulation automobile va fortement augmenter ! Elle va passer de 5 300 véhicules par heure actuellement à 6 600 à moyen terme et à 6950 à long terme. Soit plus 31 %.

Reprenons les chiffres de l’étude d’impact d’octobre 2011 sur le projet de ZAC (page 264).

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Ordre du jour du conseil municipal le 8 juillet

Publié le 6 juillet 2013

Un conseil municipal de Grenoble à la limite de l’indigestion (111 délibérations) qui démarre à 17 h et  devrait se terminer très tard dans la soirée.

Au menu, entre autres :

  • organisation de la réforme des risques scolaires (rythmes à part, il  s’agit bien de risques en effet) il parait que tout baigne : vérification sur pièces à la rentrée.
  • 29 délibérations sur Culture, sport, éducation, jeunesse.
  • Pas moins de 6 délibérations pour la ZAC Presqu’île : les nouvelles mobilités, le stationnement. Attention aux discours idylliques sur la prochaine cité radieuse. Encore un partenariat avec un grand groupe privé pour la recherche et développement, parfois on aimerait des partenariats avec la recherche publique.
  • Attention, l’opération stade Lesdiguières avec le club de rugby, se lance avec le bail emphytéotique. Encore du gaspillage, mais pourquoi ne pas faire jouer les rugbymen au  stade des Alpes ?
  • Mutualisation des services de l’eau entre le SIERG et Grenoble, ça avance plus lentement que prévu.
  • Adoption du budget supplémentaire (incorporation des résultats du budget 2012). Ce serait le moment de faire des économies, vu ce qui va se passer en 2014 avec le désengagement de l’Etat, mais ce n’est pas à l’ordre du jour.
  • Etc, etc.

Chauffage urbain, on peut perdre le NOR !

Publié le 17 janvier 2013

Depuis des années, la CCIAG (Compagnie de Chauffage Intercommunale de l’Agglomération Grenobloise) envisage de construire une nouvelle centrale sur la Presqu’île. Lors de l’établissement des nouveaux tarifs de 2008 les communes délégantes avaient prévu un nouvel investissement dans les moyens de production de la CCIAG à hauteur de 30 M€. Mais profitant du projet d’«Ecocité » (label attribué par l’Etat, issu du « Grenelle de l’Environnement ») sur la Presqu’île, la CCIAG a proposé de construire une nouvelle centrale biomasse, dénommée NOR (Nord Ouest Renouvelable) beaucoup plus chère (au moins 47 M€) avec de la cogénération, une boucle basse température…  Ce projet n’a pas encore été validé par les communes et certaines (notamment Echirolles) sont très réticentes à le voir se réaliser. Mais les pressions vont se faire de plus en plus fortes car le projet d’Ecocité est un projet phare (et pharaonique) du maire de Grenoble. Le rayonnement international de Grenoble serait en jeu, et GIANT (Grenoble Innovation for Advanced New Technologies) le « MIT »(Massachusetts Institute of Technology) à la française de Jean Therme directeur du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), exige des innovations tout azimut. De plus la CCIAG est une vitrine nationale et internationale pour son actionnaire privé Dalkia (filiale de Véolia).

Alors qu’une bonne gestion d’un service public exige de faire les investissements strictement nécessaires au service, ce projet NOR doit être clairement refusé car il ne répond pas aux besoins du service.

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Des infos surprenantes sur la presqu’île

Publié le 21 décembre 2012
Vue du polygone scientifique (tous droits réservés)

Vue du polygone scientifique (tous droits réservés)

Le 13 décembre 2012 le Nouvel Observateur publie, un encart spécial sur « Grenoble dans 10 ans, la Presqu’île, l’Esplanade , la Villeneuve, le tram… »

On y apprend peu de choses intéressantes, exception faite de deux points à souligner :

De Portzamparc ne voulait pas se lancer dans l’opération Presqu’île :« Au début j’ai refusé le projet. Puis j’en ai compris l’importance. ». Dommage qu’il n’en donne pas les raisons. Sa nomination comme responsable du dossier a été prise en catimini par le maire qui ne veut que des grands noms. Ce premier refus montre bien toute la difficulté pour que ce nouveau quartier soit réellement relié au centre ville. De nombreuses barrières rendront difficile cette liaison.

Michel Destot : « Construire des immeubles d’habitations sur la presqu’île et l’Esplanade résoudra la crise du logement et le problème de l’étalement urbain vers les vallées, auquel nous contraignent les montagnes. » Voila la baguette magique qui va résoudre la crise du logement et le problème de l’étalement urbain, mais pourquoi n’y a-t-on pas pensé plus tôt ? Le maire ferait bien de redescendre sur terre et d’analyser les réalités plutôt que de vivre dans le virtuel. Une des raisons qui poussent des ménages à partir ou à ne pas s’installer à Grenoble c’est d’abord les prix des appartements et des loyers. Si la majorité municipale était de gauche, elle s’attaquerait d’abord à ces questions plutôt que de laisser la spéculation immobilière s’étendre grâce aux grands projets pilotés par les promoteurs

Presqu’île : l’avenue martyre

Publié le 14 décembre 2012

17,4 M€ rien de moins, c’est la contribution accordée par l’Etat au projet grenoblois Presqu’île qui nous garantit le plus radieux des avenirs pour un investissement global évalué à 1,5 milliards d’euros. A l’endroit que les anciens Grenoblois appellent encore le Polygone, vont se dresser, à proximité du CEA (Commissariat à l’énergie atomique), des laboratoires, de Minatec, de Clinatec… des immeubles où l’on attend quelques 10 000 habitants. Dans cette « écocité » (pour écologique à ne pas confondre avec économique) sont prévus des logements  « pour tous » ou presque : familles, chercheurs, étudiants…Pas de chance pour les autres, ceux qui, employés, ouvriers, chômeurs…, ne se retrouveraient pas dans ces catégories. C’est cela la mixité vue de très haut par le maire et les technopenseurs.

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Chauffage urbain, mais pourquoi ça chauffe ?

Publié le 24 novembre 2012
Manifestation à la Mairie - 19-11-12 (photo CNL, tous droits réservés)

Manifestation à la Mairie – 19-11-12 (photo CNL, tous droits réservés)

Le collectif « pour un chauffage urbain juste et solidaire » appelait à une manifestation lundi 19 novembre au moment du conseil municipal de Grenoble. De nombreux usagers munis de grosses caisses et tambours ont, dans une ambiance qui se voulait bon enfant, donné de la voix. Une perturbation qui fut de courte durée pour le Conseil municipal.

Cette manifestation rappelait que depuis le changement de tarif de 2008, les usagers du chauffage urbain ne supportaient plus la façon dont était géré ce service. Depuis des années le maire de Grenoble l’a laissé aux mains de puissants intérêts privés. La Compagnie de chauffage – CCIAG qui est pourtant une société d’économie mixte, donc à majorité de capitaux publics (58%), abandonne la direction de cette société à un salarié des actionnaires privé, Dalkia, filiale de Véolia (ex Générale des Eaux).

Jusqu’en 2008, les tarifs du chauffage urbain étaient définis par la CCIAG et non par les élus. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Tribunal administratif a annulé tous les tarifs de 1983 à 2008.

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Les derniers potins politiques

Publié le 6 juillet 2012

Contrairement à ce que nous avions annoncé la semaine dernière, dans le compte-rendu du dernier conseil municipal du 25 juin dernier, les services de la questure ont oublié d’enlever le vote de S. Siebert (adjoint au maire) sur la délibération qui octroyait une subvention au CEA de Grenoble. Conclusion : le directeur adjoint du CEA qu’est également S. Siebert, vote pour lui-même une subvention de la ville. Ce n’est pas très déontologique et même illégal, mais rien n’arrête le système Destot-CEA !

En revanche…

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L’IDEX Grenoblois n’aurait obtenu aucune voix du jury international !

Publié le 14 février 2012

Communiqué du 13 février 2012

Le jury international qui a voté sur les dossiers présentés par les candidats à l’IDEX n’aurait accordé aucune voix au dossier grenoblois !

Le président du jury, Jean-Marc Rapp qui est professeur de droit à l’Université de Lausanne a précisé qu’il était très important que tous les porteurs de projets soient engagés collectivement dans la même démarche de transformation et que la qualité scientifique était présente chez tout le monde.

Ceci confirme l’analyse de l’ADES qui pointait le déficit de gouvernance du site universitaire, l’absence d’université unique et l’absence d’association des acteurs réels du site (enseignants, chercheurs, étudiants, personnels). La qualité scientifique n’étant pas en cause.

Depuis des années les responsables politiques et en premier lieu, Michel Destot et Geneviève Fioraso ont essayé d’imposer leurs vues sur l’évolution de l’université et de la recherche grenobloise, en privilégiant la technologie, notamment liée au CEA. Le projet GIANT, préparé dans le plus grand secret a été un facteur de profonde division du milieu universitaire et de sa démobilisation. La grande priorité donnée depuis des années au pilotage de la recherche publique par l’aval est aussi une hérésie lorsque l’on sait que la recherche fondamentale ne se pilote pas comme un programme technologique.

L’ADES a souvent tiré le signal d’alarme devant cette politique à courte vue. Le rôle des responsables politiques et des collectivités locales est d’aider à l’émergence d’une grande université qui conserve les équilibres entre thématiques et entre territoires en veillant à une construction démocratique.

L’ADES regrette que le management politique de l’organisation de la science à Grenoble soit si déplorable. Le maire a une responsabilité considérable dans ce dossier.

A480, presqu’île : donner son avis c’est important

Publié le 2 décembre 2011

Alors que la pollution atmosphérique atteint des sommets, particulièrement ces vingt derniers jours dans l’agglomération, c’est le moment d’aller à la mairie de Grenoble pour dire NON à l’élargissement de l’A480, proposition de l’Etat (acceptée par la Métro et la ville). Dernier jour le 7 décembre ou envoyer un mel à : a480@developpement-durable.gouv.fr

Enquêtes publiques sur la Presqu’île : loi sur l’eau et nouvelles voiries, les registres d’enquête sont à la mairie aux heures d’ouverture, dernier jour le 15 décembre.

Le point sur le dossier Presqu’île

Publié le 9 septembre 2011

PLU : la majorité municipale admet enfin qu’elle s’est trompée…

Le 16 mai 2011, le Tribunal administratif annule la révision simplifiée du PLU (Plan Local d’Urbanisme) de la Presqu’île. Au lieu d’admettre immédiatement son erreur, la majorité municipale a essayé de faire croire que la faute était imputable à ceux qui avaient dénoncé l’illégalité d’une révision simplifiée pour une opération (l’aménagement de la Presqu’île) de cette importance ! Pourtant, la majorité municipale aurait eu la possibilité de faire appel de ce jugement, mais elle ne l’a pas fait, reconnaissant implicitement son erreur. En conséquence le plan d’urbanisme actuellement en vigueur sur la Presqu’île est l’ancien PLU.

Une très bonne nouvelle : les dernières traces de la Rocade s’effacent…

Une modification simplifiée du PLU est en cours, qui doit supprimer des emplacements réservés, en particulier ceux pour la rocade-nord, ce qui signifie l’abandon pour longtemps (espérons pour toujours) de ce projet d’un autre âge, pourtant vivement soutenu par le maire et sa majorité (cela faisait partie des promesses du candidat Destot). Des registres sont ouverts jusqu’au 5 octobre à la mairie et à la Plateforme pour recueillir les observations du public.

Y a-t-il une ambition pour l’Université Grenoble Savoie ?

Publié le 22 juillet 2011

Le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche subit en France depuis quelques années, et particulièrement depuis l’arrivée de Sarkozy au pouvoir, une vaste entreprise de démantèlement et de privatisation. Les universités et organismes de recherche grenoblois n’échappent pas à ce désastre. Mais, comme si cela ne suffisait pas, d’importantes dissensions entre établissements viennent localement compliquer encore les choses, au point que ce qui se passe au niveau politique dans les universités grenobloises est incompréhensible pour qui ne suit pas de très près la vie politique universitaire Grenoble Savoie, que ce soit les citoyens lambda, ou même les personnels et les étudiants.

Ainsi, un jour on apprend que l’excellence de la recherche produite par les laboratoires fait de Grenoble un des meilleurs sites universitaires de France, ce qui ne l’empêche pas le lendemain de voir son projet d’initiative d’excellence (Idex) retoqué pour de graves insuffisances de gouvernance, et le surlendemain de voir la majorité des responsables des études doctorales (préparation aux thèses) lancer un appel au secours pour dénoncer les menaces qui pèsent sur leur dynamique collective.

Le dossier est complexe, et il n’est donc pas question dans cet article de faire une analyse détaillée de ce qui se passe dans ce secteur stratégique, mais de donner quelques informations pour préciser certains points, et notamment qu’il n’existe pas actuellement à Grenoble d’université unique, contrairement à une certaine propagande, et que cette absence d’ambition commune a conduit à ce que le projet d’Idex soit recalé, et que les études doctorales soient menacées.

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Le conseil municipal du 20 juin 2011 : toujours plein de surprises !

Publié le 24 juin 2011

Comme il se doit, l’Adjointe au logement a fait une présentation des nouvelles aides proposées pour l’aide à la construction de logements sociaux. Pas d’innovations, c’est un « copier-coller » des décisions de l’an dernier. Par contre, nous avons eu droit à un super couplet sur les citoyens qui font des recours permanents et sont donc responsables des retards dans la construction de logements sociaux. Il est vrai que la programmation 2011 est assez catastrophique : 208 logements sociaux au lieu de 300 comme les années antérieures, mais les recours n’y sont pour rien.

Le recours contre la révision simplifiée du PLU (Plan Local d’Urbanisme) que le Tribunal Administratif a jugé illégale entraîne évidemment des retards pour l’aménagement de la nouvelle ZAC Presqu’île. L’Adjointe au logement considère que le recours contre la rocade aurait dû être le point final des procédures et qu’il est irresponsable d’avoir fait un recours contre la révision simplifiée du PLU. Mais le PLU comprenait la rocade ! Qu’en est-il de l’illégalité de la procédure ? Elle ne répond pas en public sur cette question. Pourtant, il ne s’agit pas d’une petite illégalité, car la différence entre révision simplifiée et révision normale est d’importance. La révision normale suppose de procéder comme on le ferait pour l’élaboration du PLU, en reprenant notamment le débat politique sur le PADD (Projet d’aménagement et de développement durable). Et c’est cela qui gêne la majorité qui ne veut pas clarifier sa politique de construction débridée.

Peu après c’était au tour de l’adjoint aux déplacements d’y aller de son discours contre les citoyens qui font des recours sur des permis de construire, mais lui, visait le collectif d’habitants « Vivre à Berriat » (voir l’article à ce sujet).

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L’enfer c’est les autres

Publié le 31 mai 2011

Pas content le maire de Grenoble. Ces derniers temps, et pour tout dire depuis le début de ce 3éme mandat, avec d’autres, il accumule les déconvenues : JO, rocade nord, stade et parking du stade, déconfiture du GF 38, sénatoriales… la liste est longue mais ne s’arrête pas là puisque la révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) de la Presqu’île a été jugée illégale et annulée par le Tribunal Administratif à la demande de l’ADES.

Comme toujours les élus écologistes et l’ADES avaient suffisamment alerté la majorité et le maire sur cette révision irrégulière, notamment lors de l’enquête publique et du conseil municipal du 26 octobre 2009. Faute d’avoir été entendu, l’ADES a déposé un recours. Quand on ne respecte pas la loi, il ne faut guère s’étonner de se faire taper sur les doigts à fortiori si l’on est député et donc législateur. A qui la faute? A ceux qui ont fait le recours bien sûr. A suivre ce raisonnement il faudrait considérer qu’un citoyen ayant connaissance d’une illégalité devrait garder le silence pour ne pas ralentir l’action des élus. C’est ce même discours que tenait en son temps A. Carignon qui estimait qu’il fallait être en avance d’une loi pour être efficace, on a vu le résultat. Mais pour M. Destot qui feint la surprise et indique que le jugement du tribunal ne l’empêchera pas de maintenir le projet dans toutes ses « dimensions… ainsi que celle relative à la construction de logements », donc avec la rocade-nord qui était inscrite dans la révision ! Les requérants sont doublement fautifs. Ainsi par un curieux raisonnement, il conclut que en raison de ce recours, la ville serait retardée dans la construction de logements sociaux dont elle a tant besoin. Une « atteinte à la solidarité » avec des trémolos dans la voix, à laquelle s’associent le Président et la première vice-présidente de la Métro. On connaît la rengaine et la finesse d’expression de G. Fioraso adjointe à l’économie qui fustige systématiquement les élus écologistes : « vous êtes contre l’emploi » quand ces derniers refusent de subventionner par l’argent public les grands groupes privés. Avec le maire on sait désormais que l’ADES et les écologistes sont contre les logements sociaux.

Il oublie au passage par exemple, que dans le dernier mandat, sans les écologistes on n’aurait jamais atteint 30% de logements sociaux dans les différentes opérations privées. La ficelle est énorme mais ils n’ont aucun scrupule à marteler ces contre-vérités. Pas un seul instant, dans cette majorité, n’est venu le début du commencement d’une éventuelle remise ne question.

L’enfer c’est les autres disait Sartre. Pour le maire l’enfer c’est les autres et l’ADES. Là encore la mémoire lui joue sans doute des tours car en 1995, M. Destot n’aurait jamais été élu maire sans l’ADES. Il reste que l’annulation du PLU est une leçon de démocratie qui oblige les responsables politiques à respecter les règles communes et à mettre au grand jour les projets élaborés en secret.

Le jugement annulant la révision simplifiée du PLU de la Presqu’île

Publié le 28 mai 2011

Il est utile de rappeler que les moyens d’illégalité soulevés par les requérants ont été consignés par eux dans les registres de l’enquête publique : le maire était donc parfaitement informé de ces illégalités avant de faire adopter la révision simplifiée le 26 octobre 2009 par le Conseil municipal (seuls les élus écologistes ont voté contre). En toute connaissance de cause, il a pris le risque de voir cette décision annulée, il doit en assumer les conséquences.

Aux termes du jugement du tribunal administratif du 16 mai 2011 portant sur 4 délibérations :

  1. « Considérant qu’il ressort des pièces du dossier que la ZAC de la Presqu’île (…) eu égard à la très importante superficie concernée et à la diversité du programme de construction de 830 000 m2 de surface hors œuvre nette, échelonné jusqu’en 2033 (…) ledit projet ne saurait être regardé comme une opération au sens de l’article L. 123-13 du code de l’urbanisme ; que dès lors, les requérants sont fondés à soutenir que la procédure de révision simplifiée ne pouvait être engagée pour permettre la réalisation de la ZAC de la Presqu’île »
  2. « (…)les requérants étant fondés à demander l’annulation de la délibération n°5 approuvant la révision simplifiée du PLU de Grenoble pour permettre la réalisation de la ZAC, et dès lors qu’ils démontrent que la délibération n°4 méconnaît les dispositions du document d’urbanisme remises en vigueur, il y a lieu de faire droit à leurs conclusions aux fins d’annulation par voie de conséquence de la délibération n°4 approuvant le dossier de réalisation de la ZAC de la Presqu’île »
  3. « (…) Considérant en troisième lieu, qu’aux termes de l’article L. 2131-11 du code général des collectivités territoriales: « Sont illégales les délibérations auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres du conseil intéressés à l’affaire qui en fait l’objet, soit en leur nom personnel, soit comme mandataires.»; que les requérants soutiennent que deux membres du conseil municipal, M. Siebert et Mme Fioraso, sont liés au commissariat de l’énergie atomique (CEA), ce dernier poursuivant des intérêts distincts de ceux de la commune de Grenoble, que Mme Fioraso est également intéressée à l’affaire en tant que présidente d’une société d’économie mixte, le projet litigieux permettant le développement de ladite société, et que M. de Longevialle, adjoint au maire, est délégué au sein de l’établissement public foncier local de la région grenobloise, cet établissement intervenant dans le périmètre de la ZAC en cause; que cependant, en raison du caractère d’établissement public du CEA et dès lors que Mme Fioraso préside la SEM précitée en qualité de représentante de la commune de Grenoble et que M. de Longevialle n’intervient dans l’établissement public foncier local de la région grenobloise qu’en qualité de représentant de la commune de Grenoble, les requérants n’établissant pas au demeurant que ces conseillers aient exercé une influence effective sur le vote de la délibération n°6, le moyen tiré de la méconnaissance de l’article L. 2131-11 du code général des collectivités territoriales doit être écarté; (…) les requérants ne sont pas fondés à demander l’annulation de la délibération n°6 en date du 26 octobre 2009 par laquelle le conseil municipal de la commune de Grenoble a désigné le concessionnaire d’aménagement de la ZAC Presqu’île et lui a confié les missions nécessaires à la réalisation de la ZAC et a approuvé le traité de concession, des décisions du maire de Grenoble de signer le traité de concession et l’avenant au contrat avec l’architecte en chef annexés à la délibération n°6 »
  4. « Considérant qu’il résulte de ce qui précède [la méconnaissance des compétences du conseil municipal fixées aux articles L.2121-29 et L.2241-1] que les requérants sont fondés à demander l’annulation de la délibération en date du 22 février 2010 par laquelle le conseil municipal de la commune de Grenoble a approuvé la convention foncière de la ZAC de la Presqu’île et ses annexes et la décision du maire de Grenoble de signer ladite convention foncière »
  5. « Sur l’application des dispositions de l’article L.761-1 du code de justice administrative: Considérant que ces dispositions font obstacle à ce que soit mise à la charge de M. COMPARAT et autres, qui ne sont pas partie perdante, la somme demandée par la commune de Grenoble à ce titre »

[pour information le maire de Grenoble demandait à condamner les requérants à lui verser 10 500 euros à ce titre]

En conséquence le tribunal administratif décide :

« Article 1er : La délibération n°5 en date du 26 octobre 2009 approuvant la révision simplifiée du plan local d’urbanisme de Grenoble, la délibération n°4 en date du 26 octobre 2009 approuvant le dossier de réalisation de la ZAC de la Presqu’île et la délibération en date du 22 février 2010 par laquelle le conseil municipal de la commune de Grenoble a approuvé la convention foncière de la ZAC de la Presqu’île et ses annexes et la décision du maire de Grenoble de signer ladite convention foncière sont annulées. »

Le PLU de la presqu’île annulé !

Publié le 20 mai 2011

La révision du Plan local d’urbanisme – PLU du secteur de la Presqu’île et le dossier de réalisation de la ZAC sont annulés par le Tribunal administratif de Grenoble, à la demande de militants de l’ADES. Enfin le débat public sur l’avenir de la Presqu’île va pouvoir s’ouvrir.

La majorité municipale qui vient de se faire sanctionner lourdement pour avoir fait une faute, essaye de rejeter son erreur sur les écologistes en les accusant de ralentir la construction de logements (lors d’une interview sur France 3). Quand on fait une faute il est normal de se faire sanctionner. Ici il s’agit tout simplement de sanctionner l’incompétence des élus qui ont choisi une fausse méthode pour réviser le PLU. Les Grenoblois sont malheureusement souvent punis par les mauvaises décisions de la majorité municipale.

Rappel du dossier

Le 26 octobre 2009, le Conseil municipal approuve la révision simplifiée du PLU de la Presqu’île, le dossier de réalisation de la ZAC, la désignation de l’aménageur de la ZAC et la convention foncière de cette dernière. Le 22 février 2010, la délibération sur la convention foncière est abrogée et légèrement transformée. Seul le groupe Ecologie & solidarité vote contre.

Lors du mandat précédent, le projet GIANT avait été décidé par le CEA et « vendu » à la Ville de Grenoble et au Conseil général, grâce à l’aide insistante du maire, de son adjointe à l’économie et du directeur général des services de l’époque. Au départ, GIANT était uniquement un projet de développement technologique porté par le CEA. Seuls les écologistes avaient exprimé leur désaccord sur ce projet et avaient proposé un contre projet a l’échelle de l’agglomération : « le projet Global » qui s’intéressait aux développements scientifiques, techniques et universitaires sur l’ensemble de la Métro et proposait un projet d’urbanisme pour une ville à échelle humaine, répondant aux besoins exprimés par les scientifiques, les universitaires et les étudiants.

Le projet d’urbanisme de Vasconi a été élaboré dans la plus grande discrétion, hors des services et des élus de la ville et il prenait en compte la réalisation du projet de rocade nord du Conseil général.

Le 22 septembre 2008, la nouvelle majorité municipale propose d’engager une révision simplifiée du PLU sur le secteur de la Presqu’île pour permettre d’intégrer la rocade nord et le projet Vasconi qui « habille » le projet GIANT du CEA. Une enquête publique s’est déroulée en avril et mai 2009 sur cette révision. Lors de l’enquête publique, l’ADES avait souligné que la procédure de révision simplifiée n’était pas adaptée, elle n’a pas été entendue. La commission d’enquête renvoyant la responsabilité de cette procédure à la Ville.

La majorité municipale pourtant avertie de cette irrégularité importante a décidé de passer outre et a adopté la révision simplifiée du PLU et la réalisation de la ZAC.

Le 16 mai 2011, le Tribunal Administratif a donné raison aux militants de l’ADES qui ont déposé fin 2009 des recours contre la révision du PLU, la réalisation de la ZAC, la convention foncière et le choix de l’aménageur. Le choix de l’aménageur a été validé, par contre les trois autres délibérations sont annulées.

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Densification de la ville

Publié le 11 mai 2011

Le PLU de 2005 : une densification controversée

Le passage du POS (Plan d’Occupation des Sols) au PLU (Plan Local d’Urbanisme) en 2005, a permis de changer profondément les règles d’urbanisme en permettant, en général, de construire beaucoup plus de logements sur la même surface. Les promoteurs immobiliers ont su profiter de ce changement en utilisant au maximum les possibilités ouvertes ce qui a entraîné des abus qui ont suscité de fortes protestations d’habitants. Le PLU a alors été un peu corrigé en 2007 pour éviter les excès les plus évidents, mais sans des protections claires qui auraient permis d’éviter une trop grande densification dans certaines zones, notamment pavillonnaires ou mixtes.

Une révision profonde du PLU est nécessaire

Il faut revenir aux réflexions et études qui ont menées au PLU. Les décisions de construire en moyenne 750 logements par an dont 250 de logements sociaux partaient de faits indéniables : en raison de l’évolution du mode de vie, pour maintenir le même nombre d’habitants à Grenoble, il fallait plus de logements. Or il s’avère que maintenant et depuis quelques années l’évolution du nombre d’habitants connaît des changements, sa croissance est légère mais régulière. Il faut donc revenir sur les décisions prises et repenser la politique d’urbanisme de la Ville. Nous sommes pour une révision profonde du PLU et une politique de l’urbanisme qui ne soit pas au fil de l’eau entre les mains des promoteurs privés comme c’est le cas actuellement. L’exemple le plus caricatural est la réalisation dans le quartier Jean Macé des tours sur le terrain Schneider. Les projets actuels sur l’Esplanade et la Presqu’île sont aussi critiquables et devraient être repensés.

Voici des éléments de réflexion que nous portons sur cette question :

Projet presqu’île

Publié le 6 mai 2011

Suite au décès de l’architecte-urbaniste Claude Vasconi, le maire a décidé (seul) de confier à Christian De Portzamparc la reprise du projet d’aménagement de la presqu’île scientifique. Ce dernier a travaillé (seul) et a présenté son projet à la mi avril à la presse, accompagné de responsables politiques de la mairie (sauf l’adjoint à l’urbanisme), de la Métro, du SMTC et du directeur du CEA de Grenoble (comme d’habitude, puisque c’est lui l’instigateur du projet Giant, autour duquel le projet d’urbanisme s’est greffé).

Naïvement on aurait pu s’attendre à ce que cette nouvelle proposition, qui diffère profondément de celle de Vasconi, soit mise au débat public et qu’au moins l’architecte entende les habitants de Grenoble sur leurs attentes. Et bien non, tout est ficelé comme d’habitude. Le prince a décidé, son architecte l’a fait.

Mais rassurez vous, grâce aux écologistes, vous aurez peut être le droit de donner prochainement votre avis si le Tribunal Administratif annule la révision du PLU de la presqu’île, comme l’a suggéré le rapporteur public lors de l’audience du 21 avril dernier. Si c’est le cas, une nouvelle enquête publique devra être organisée lors de la révision du PLU de la presqu’île.

Conseil municipal de Grenoble 21 février, petit florilège des dérapages

Publié le 25 février 2011

En présentant le projet d’aménagement des quais de l’Isère, Jacques Chiron a parlé de la place « Louis » Jouvin et comme aucun de ses collègues de la majorité n’a songé à le reprendre, « Louis » Jouvin est venu à plusieurs reprises dans son exposé. Alors Jouvin, oui ! Mais pourquoi Louis ? Bizarre, bizarre ! Faut-il voir dans cette erreur le résultat d’un surmenage en raison des multiples fonctions de Joël, pardon Jacques Chiron (Conseiller général, adjoint au maire en charge des déplacements, Président de la SEMITAG…), ou bien les effets de la diffusion récente d’un film de Louis Jouvet. Comme c’est bizarre. En tout cas Xavier Jouvin, le promoteur de la ganterie dans notre région, serait certainement troublé de se voir affublé d’un autre prénom.

Moralité : à force de se faire du cinéma, les élus prennent de moins en moins de gants.

On pourrait le dire par exemple de Ph. Falcon de Longevialle adjoint à l’immobilier, un vrai feuilleton à lui seul. L’épisode le plus récent remonte au dernier conseil municipal où il présentait les résultats du PLU (Plan Local d’Urbanisme) lancé en 2005. Dans cet exercice, il a démontré que dans la bataille des egos il n’était pas si mal placé. En 2005, il ne se préoccupait guère des politiques menées par la majorité de gauche et écologiste de l’époque, ce qui ne l’a pas empêché d’employer « nous » pour parler du travail réalisé tout en appelant à faire preuve de modestie. On se demande bien à qui pourrait s’adresser cette recommandation. Cerise sur le gâteau, il n’a pas hésité (peu impressionné par les chiffres) à déclarer qu’en 3 ans (donc depuis qu’il est aux affaires) la ville avait réalisé pas moins de 10 ha de végétalisation. Cet homme qui travaille pour son propre compte est un magicien, on ne le dira jamais assez.

On n’a toujours pas trouvé où étaient les 10 ha en question, mais s’il le dit… c’est sans doute faux.

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De Portzamparc architecte en chef pour le projet presqu’île

Publié le 4 février 2011

On apprend par la presse que l’architecte-urbaniste Christian de Portzamparc va succéder à Claude Vasconi, décédé, pour piloter le projet urbain de la presqu’île. Encore un fait du prince. Cette décision n’est pas passée en conseil municipal et le maire ne jure que par de grands architectes de renommée internationale. C’est bon pour le côté médiatique. Mais parfois donner leurs chances à de jeunes architectes moins connus serait une bonne solution et certainement moins chère pour les contribuables. De plus de Portzamparc est déjà l’architecte du projet Esplanade, cela va faire un peu monoculture.