Le collectif « pour un chauffage urbain juste et solidaire » appelait à une manifestation lundi 19 novembre au moment du conseil municipal de Grenoble. De nombreux usagers munis de grosses caisses et tambours ont, dans une ambiance qui se voulait bon enfant, donné de la voix. Une perturbation qui fut de courte durée pour le Conseil municipal.
Cette manifestation rappelait que depuis le changement de tarif de 2008, les usagers du chauffage urbain ne supportaient plus la façon dont était géré ce service. Depuis des années le maire de Grenoble l’a laissé aux mains de puissants intérêts privés. La Compagnie de chauffage – CCIAG qui est pourtant une société d’économie mixte, donc à majorité de capitaux publics (58%), abandonne la direction de cette société à un salarié des actionnaires privé, Dalkia, filiale de Véolia (ex Générale des Eaux).
Jusqu’en 2008, les tarifs du chauffage urbain étaient définis par la CCIAG et non par les élus. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Tribunal administratif a annulé tous les tarifs de 1983 à 2008.