Conseil municipal de Grenoble 21 février, petit florilège des dérapages

Publié le 25 février 2011

En présentant le projet d’aménagement des quais de l’Isère, Jacques Chiron a parlé de la place « Louis » Jouvin et comme aucun de ses collègues de la majorité n’a songé à le reprendre, « Louis » Jouvin est venu à plusieurs reprises dans son exposé. Alors Jouvin, oui ! Mais pourquoi Louis ? Bizarre, bizarre ! Faut-il voir dans cette erreur le résultat d’un surmenage en raison des multiples fonctions de Joël, pardon Jacques Chiron (Conseiller général, adjoint au maire en charge des déplacements, Président de la SEMITAG…), ou bien les effets de la diffusion récente d’un film de Louis Jouvet. Comme c’est bizarre. En tout cas Xavier Jouvin, le promoteur de la ganterie dans notre région, serait certainement troublé de se voir affublé d’un autre prénom.

Moralité : à force de se faire du cinéma, les élus prennent de moins en moins de gants.

On pourrait le dire par exemple de Ph. Falcon de Longevialle adjoint à l’immobilier, un vrai feuilleton à lui seul. L’épisode le plus récent remonte au dernier conseil municipal où il présentait les résultats du PLU (Plan Local d’Urbanisme) lancé en 2005. Dans cet exercice, il a démontré que dans la bataille des egos il n’était pas si mal placé. En 2005, il ne se préoccupait guère des politiques menées par la majorité de gauche et écologiste de l’époque, ce qui ne l’a pas empêché d’employer « nous » pour parler du travail réalisé tout en appelant à faire preuve de modestie. On se demande bien à qui pourrait s’adresser cette recommandation. Cerise sur le gâteau, il n’a pas hésité (peu impressionné par les chiffres) à déclarer qu’en 3 ans (donc depuis qu’il est aux affaires) la ville avait réalisé pas moins de 10 ha de végétalisation. Cet homme qui travaille pour son propre compte est un magicien, on ne le dira jamais assez.

On n’a toujours pas trouvé où étaient les 10 ha en question, mais s’il le dit… c’est sans doute faux.

Enfin, le président du groupe PS et assimilés, qui n’est jamais à cours d’une flatterie pour son maire ou pour la majorité municipale, vient de signer avec brio une des saillies dont il a le secret. « Je vous le dis, il faut que nous soyons collectivement fiers que les familles soient revenues dans notre ville… alors que les écoles perdaient des classes ». Il a juste un peu oublié l’énorme travail réalisé sous le mandat précèdent pour arriver à ce résultat. Travail auquel bien sûr il n’a pas pris part mais qu’il jugeait du haut de la légitimité qu’il s’était octroyée. Ah ! Les mots, quoi de mieux pour faire illusion.

La commune de Grenoble devait donner un avis sur le Plan Local d’Urbanisme – PLU de Saint Martin d’Hères. Ce PLU est très critiquable puisqu’il justifie l’extension énorme des surfaces commerciales dans la ZAC Neyrpic. Les écologistes de St Martin d’Hères se sont élevés contre cette extension et ont déposé un recours contre la déclaration d’utilité publique arrêtée suite à l’enquête publique. Dans ce dossier il faut noter le manque de courage et de clarté du Président du Schéma de Cohérence Territoriale-SCOT (M. Baïetto) qui a commencé par dire que ce projet était contraire au SCOT puis a dit le contraire lors de l’enquête publique… Il n’y a pas de vraie politique d’agglomération respectueuse des grands principes. Il n’est pas inutile de rappeler que lors de la décision d’augmentation de la surface d’une grande surface à Comboire, Pierre Kermen, alors adjoint écologiste au maire, en tant que représentant de Grenoble avait voté contre cette extension à la Commission Départementale d’Equipement Commercial – CDEC (puisque le SDAU prévoyait un arrêt de l’extension des grandes surfaces) ce qui avait bloqué la chose. Mais il a été démis par M. Destot qui a récupéré sa place à la CDEC pour faire passer le projet.

La majorité municipale de Grenoble a donné un avis favorable au PLU de St Martin d’Hères mais sans faire le plein de ses voix. Certains élus ayant du mal à suivre les dérives droitières du clan du maire, les fissures dans cette majorité sont de plus en plus fréquentes.

B. Betto adjoint de droite de M. Destot a qualifié le discours de G. Fioraso sur GIANT de poésie !!! Venant de l’ancien adjoint à la culture d’A. Carignon, le propos doit être apprécié à sa juste valeur. Nous recommandons vivement aux obsédés de la high tech de lire l’article de Philippe Trouvé dans « Le Monde Economie » du  22 février 2011, intitulé : Sortons de l’obsession de la « high-tech » : « Or, non seulement « la société de la connaissance » ne saurait se réduire au développement des technologies les plus avancées, mais encore ce sont les secteurs traditionnels (appareils ménagers, industrie alimentaire, papier, bois, meubles, métallurgie, plastique…), où les PME sont majoritaires, qui jouent toujours le rôle le plus important dans l’innovation, la croissance et l’emploi.»

A propos de la délibération sur le projet des quais, qui est globalement un bon projet (pour une fois il y a eu une concertation en amont des décisions), il faut remarquer que la rémunération du maître d’œuvre (Marguerit) est un peu moins de 10 % des travaux, ce qui est correct, à comparer aux 15,55 % généreusement accordés à A. Chemetoff par le maire pour la maîtrise d’œuvre sur les espaces du centre ville (définition du programme et de l’aménagement).

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