Le 16 octobre 2020, le Conseil de Métro a voté une délibération concernant le financement du programme Nano 2022 à hauteur de 2,5 M€. De nombreux élu-es ont demandé le report du vote de cette délibération car il n’y avait pas eu de préparation suffisante notamment pour examiner les contreparties exigées par les grandes entreprises internationales (SOITEC et ST Microelectronics) qui recevaient ces importantes subventions, qui n’en avait pas réellement besoin, alors qu’au même moment la crise sanitaire touchait de plein fouet de très nombreuses entreprises qui ne sont pas suffisamment soutenues.
Refus de reporter ce vote, ce qui a entrainé le vote contre du groupe UMA sur cette délibération mal préparée. Beaucoup d’élu-es ont voté cette délibération sans connaitre précisément les contreparties demandées qui sont restées très floues en termes de création ou de maintien d’emplois.
Le programme Nano 2022 aide les entreprises françaises de la microélectronique avec 800 M€ mais l’Etat exige des collectivités des territoires bénéficiaires une contribution financière. Après d’âpres négociations, la Métropole a accordé il y a un an, 10 M€ étalés sur 4 ans. La délibération de 2019 conditionnait cette aide au maintien de l’emploi sur le territoire et définissait des contreparties dont l’expérimentation de certaines innovations pour favoriser leur industrialisation par des entreprises locales. Ce qui imposait un certain ruissellement. Par exemple, un détecteur portable pour mesurer la présence de pollen dans l’atmosphère développé au CEA était identifié, et d’autres innovations devraient l’être avant la signature des conventions de financement. Ces expérimentations n’ont pas abouti, et ce n’est pas faute de la volonté du CEA ou des entreprises qui étaient partants, mais par la lenteur de la Métropole. C’est dommage car ce dispositif de tester les réalisations localement mérite d’être pris au sérieux, même s’il est plus facile de faire un simple chèque et demander d’être sur la photo.