Hommage à Grenoble pour les Algériens massacrés le 17 octobre 1961 à Paris

Publié le 23 octobre 2020

Il y avait de l’ordre de 250 participants à l’hommage pour le 17 octobre 1961 à Grenoble. L’hommage s’est terminé sur la passerelle qui mène au quartier Saint laurent, où la manifestation aboutit chaque année et des fleurs sont lancées dans l’Isère, en hommage aux manifestants.
De nombreux élus étaient présents, dont le maire de Echirolles, Renzo Sulli, et le maire de Grenoble, Eric Piolle qui a pris la parole.

Ci-dessous une tribune qui a été publiée le 17 octobre, très largement signée par des élu-es, dont le maire de Grenoble qui porte sur la reconnaissance officielle du 17 octobre 1961 comme crime d’Etat et l’inscription du 17 octobre parmi les dates officielles.

« Pour la mémoire et contre l’oubli.

Le 17 octobre 2020 commémore le 59e anniversaire de la répression policière menée par le préfet de police Maurice Papon, à l’encontre des Algériennes et des Algériens qui prirent le risque de manifester pacifiquement à Paris pour le droit à l’indépendance de l’Algérie et contre un couvre-feu vexatoire et discriminatoire imposé depuis 12 jours d’abord aux travailleurs Algériens puis à l’ensemble des Nord-Africains.

Les défilés nocturnes sur les grandes artères de la capitale donnèrent lieu à des affrontements au cours desquels des policiers firent feu sur les manifestant.e.s. La brutalité de la répression, se poursuivra au-delà de la nuit du 17, y compris dans l’enceinte des centres d’internement où seront parqués les manifestant.e.s qui y subissent sévices et tortures. La répression policière sera meurtrière, des centaines de victimes, 200 à 300 morts. Beaucoup de manifestant.e.s Algériens, Algériennes seront simplement jeté.e.s dans la Seine où ils, elles moururent noyé.e.s.

Ces événements tragiques font partie de notre histoire commune mais ils ont sciemment été effacés de notre mémoire collective. Les livres d’histoire et les manuels scolaires évoquent peu ces faits historiques mais cette sanglante répression doit être restituée afin d’écrire l’histoire dans le sens de la vérité ! La lumière doit être faite sur ces actes meurtriers !

Les reconnaissances locales dans beaucoup de ville de France se multiplient, c’est pourquoi nous revendiquons :

  • L’ouverture des archives sur ces évènements,
  • Que les crimes du 17 octobre 1961 soient reconnus crimes d’État,
  • Que la date du 17 octobre 1961 soit intégrée à la liste des cérémonies officielles dans toutes les villes de France,
  • Que des plaques commémoratives soient apposées dans les villes où les associations en font la demande.

Premiers signataires :

Halima Menhoudj élue à Montreuil écologiste, Mehdy Belabbas Militant écologiste d’Ivry-sur-Seine, Benjamin Stora Historien, Patrice Bessac Maire de Montreuil, Eric Piolle Maire de Grenoble, Eric Pliez »

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