Nano 2017 et les collectivités locales

Publié le 9 janvier 2015

STMicro CrollesEst-ce aux collectivités locales de participer à des recherches et développement (R&D) de hautes technologies développées au niveau international, lieu d’une concurrence féroce ? Pour nous la réponse est clairement non et nous l’exprimons depuis des années. La ville de Grenoble vient enfin de décider de ne plus financer de telles R&D. Par contre la Métro a encore voté 10 M€ de participation pour le programme Nano 2017. Mais il s’agit tout de même d’un net recul par rapport à la décision prise par l’ancienne majorité de la Métro fin 2013 qui s’était engagée pour 25 M€ et surtout cette fois, l’aide va à la recherche publique ce qui assure que les équipements achetés resteront localement en cas de délocalisation de l’industriel. Lentement, mais surement l’évolution va dans le bon sens et on peut espérer qu’à l’avenir la Métro et les autres collectivités se contenteront d’intervenir seulement pour aider les entreprises à s’implanter dans de bonnes conditions et laisser à l’Etat et à l’Europe le soin de participer à des aides pour des R&D de niveau international. Pour les éventuelles aides publiques des collectivités locales aux entreprises, la règle devrait être de n’engager des fonds public que s’il y a clairement des contreparties précisément définies et vérifiables avec des retours financiers en cas de réussite de l’opération soutenue, ou un partage de la propriété industrielle.

Dans la grande concurrence internationale dans les circuits électroniques, la recherche de la miniaturisation, de la rapidité et de la faible consommation va bon train. L’Europe essaye de se maintenir dans la course avec ses trois grands centres de recherche et développement : les « clusters » de Dresde, Louvain et Grenoble. Fin 2013, le gouvernement français a proposé d’aider à hauteur de 600 M€, le cluster grenoblois autour de ST Microelectronics (Crolles et Grenoble) et le LETI (CEA-Grenoble) dans le programme Nano 2017 en imposant aux collectivités locales d’y participer à hauteur de 100 M€. La commission européenne a donné son accord.

Les partenaires de ce projet pensent que la technologie dite « FD-SOI » va permettre de descendre les gravures des circuits en dessous des 28 nanomètres et va être très concurrentielle pour les utilisations type Smartphones, tablettes et toutes les applications dites nomades qui exigent une consommation électrique la plus faible possible pour augmenter leur autonomie. Un accord entre ST et SAMSUNG vient d’être signé pour la fabrication en grand nombre de ce type de circuits électroniques.

Les contributions décidées par les collectivités à Nano 2017, atteignent 93 M€ :

  • Département de l’Isère : 28 M€ ;
  • Communauté de communes du Grésivaudan : 28 M€ ;
  • Région Rhône-Alpes : 25 M€ ;
  • La Métro : 10 M€ ;
  • Communauté d’agglomération du Voironnais : 2 M€.

Mots-clefs : ,

Le commentaires sont fermés.