Archives pour le mot-clef ‘Nanos’

Les collectivités payent pour Nano 2012, mais ST ne remplit pas ses engagements !

Publié le 10 juin 2010

De sources syndicales, nous apprenons que contrairement à ses engagements, la société ST Microelectronics n’honore pas sa promesse de créer au minimum 660 emplois nouveaux. En effet, depuis le 1er janvier 2008 il n’y a pas eu de création d’emploi, il y a même une diminution de 60 emplois à Grenoble. Mais ceci n’empêche pas les collectivités locales (dirigées par de soit disant socialistes) de verser d’importantes subventions à ST dans le cadre de la convention Nano 2012. Les élus écologistes ont été les seuls à s’opposer à ce type d’accord car l’argent public doit aller à des activités d’intérêt général et ne pas servir les intérêts privés sans une contrepartie réelle.

Ceci est d’autant plus choquant que l’assemblée générale des actionnaires de ST (25 mai 2010) vient de décider de verser un dividende de 0,28 $ par actions, soit au total des centaines de millions d’euros. Ce n’est pas la crise pour tout le monde. Les contribuables apprécieront de voir que leurs impôts locaux sont détournés aux profits des actionnaires d’une grande multinationale !

Clinatec

Publié le 5 mai 2010

Vue d'artiste du futur ClinatecLe centre de recherche biomédicale CEA-CHU dédié aux applications des micronanotechnologies à la médecine, pour le diagnostic et la thérapie, hors enceinte hospitalière puisqu’installé sur le polygone scientifique, va bientôt voir ses travaux débuter au deuxième semestre 2010, ils devraient durer environ 1 an.

CLINATEC, ce sera 3300 m2. Voici une vue d’artiste qui donnerait envie de se faire tripoter le cerveau dans l’enceinte du CEA et non du CHU !!!

Les élus écologistes ont déposés un recours contre la délibération de la ville de Grenoble décidant d’une subvention pour cette opération très critiquable.

Lire l’étude « CLINATEC, la santé publique classée secret industriel »

Echange énergie contre nanos

Publié le 5 mai 2010

Suite à l’échec du débat public initié par 7 ministères, le mot « nano » semble disparaître du vocabulaire des décideurs, car il fait peur. Mais les programmes nanos restent et se développent.

Maintenant la mode est d’insister sur les développements autour des énergies notamment renouvelables.

A Grenoble ce sont les mêmes qui sont aux commandes : Jean Therme, qui a initié les développements des nanotechnologies à grande échelle, est devenu le « Monsieur énergie renouvelable » du CEA.

Pour profiter des fonds du plan campus et du grand emprunt est avancé le projet GreEN-ER, à coté de Minatec et de Nanobio, dans le cadre de l’opération GIANT sur le polygone scientifique. Encore une manière de détourner l’argent qui aurait dû aller en priorité sur le campus de Saint Martin d’Hères. Il s’agit d’afficher un pôle mondial énergie-matériaux avec écoles d’ingénieurs et laboratoires de recherche. Ce pôle sera réalisé dans le cadre d’un partenariat public privé pour démarrer en 2014.

Minalogic, dernières nouvelles

Publié le 29 avril 2010

Le pôle de compétitivité mondial Minalogic reste étroitement contrôlé par les grands groupes (ST et Schneider) et le CEA. Le nouveau président est un dirigeant de ST Microelectronics, il remplace un responsable de Schneider. Au Conseil d’administration de 6 membres on retrouve aussi le directeur du CEA et l’Administrateur Général de l’INP qui est un de ses plus fidèles soutiens. Il parait qu’il faut faire la place aux PME, mais de toute évidence elles sont effectivement bonnes pour adhérer et travailler, mais pas diriger !

Rappelons que les écologistes ne sont pas favorables à ce que les communes et la Métro subventionnent ces pôles, l’argent public à mieux à faire. Ils sont toujours les seuls à voter contre. L’alliance droite gauche fonctionne à plein à ce sujet.

M. Jean Therme cumule

Publié le 22 avril 2010

Le CEA poursuit sa mutation vers de nouveaux sujets de recherche et développement. Jean Therme directeur du CEA de Grenoble vient d’élargir son champ d’intervention. Il était déjà le tout puissant directeur de la Technologie qui lui permettait de brasser les centaines de millions d’euros dédiées au nanotechnologies, le voila nommé directeur aux énergies renouvelables.

On ne peut que se féliciter de voir les recherches sur les énergies renouvelables se développer, mais il faut craindre que les décisions, les financements les contrats avec le privé soient toujours préparés en secret comme cela a été le cas pour les nanotechnologies à Grenoble, avec la participation active d’élus socialistes très liés au CEA.

Voir par exemple notre dossier CLINATEC, la santé publique classée secret industriel

ST Microelectronics empoche l’argent public mais…

Publié le 22 avril 2010

Le programme nano 2012 permet à ST Microelectronics de toucher de très importantes subventions publiques (Etat et collectivités territoriales) avec pour seule contrepartie de créer 600 emplois (dont le coût est très inférieur au montant des subventions publiques !).

Les syndicats s’inquiètent même de la réalité de ces créations.

Voici la motion de l’intersyndicale CGT-CGC-CFDT de ST déposée le 8 avril 2010 à la Préfecture de l’Isère.

STMicroelectronics est une multinationale de la microélectronique. ST-Ericsson est une filiale récente (à partir de mi 2008) de STMicroelectronics (actionnaire majoritaire) et du groupe Ericsson. Sur le site de Grenoble, 2400 salariés issus de STMicroelectronics travaillent dans ces deux entreprises.

Depuis le jeudi 18 mars, plusieurs centaines de salariés (entre 300 et 500 suivant les jours, dont de nombreux ingénieurs) de STMicroelectronics et ST-Ericsson de Grenoble tiennent une assemblée ou manifestent dans ou devant le site une heure chaque jour. Des mouvements sociaux se déroulent également sur les autres sites de ST-Ericsson en France.

Pour 2010, les salariés demandent que les augmentations prévues en octobre pour ST-Ericsson soient appliquées en avril comme pour les salariés de STMicroelectronics, que soit stoppé le processus de séparation entre STMicroelectronics et ST-Ericsson, que soit modifiée la politique salariale des deux sociétés (ajout d’une augmentation générale, suppression des quotas de notation). Petit rappel : en 2009, les salariés n’ont pas été augmentés. Un autre point choquant est le décalage entre la politique salariale imposée aux salariés et les augmentations et bonus des membres du staff.

Ce mouvement d’une force et d’une longueur inhabituelle témoigne d’un malaise très fort à STMicroelectronics et ST-Ericsson Grenoble. Ce malaise est renforcé par les nombreuses restructurations ayant eu lieu sur le site et par l’inquiétude sur l’avenir de certains secteurs. Les salariés s’inquiètent aussi de la stratégie financière court-terme.

Enfin, des interrogations se font jour sur la tenue des engagements pris par nos sociétés dans le cadre de Nano 2012 (création de 660 emplois à Crolles mais aussi à Grenoble).

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Révélations sur l’absence de contrôle de l’Etat sur les nanos dans l’agglomération grenobloise

Publié le 17 avril 2010

Grenoble, le 14 avril 2010, Raymond Avrillier

Depuis plusieurs années, Raymond Avrillier a demandé au représentant de l’Etat dans le département de l’Isère de lui communiquer les documents des services de l’Etat concernant les dispositions de prévention ou réglementaires prises en matière de protection des intervenants et des populations par rapport aux nanotechnologies.

En réponse au tribunal administratif, le représentant de l’Etat vient de confirmer un fait particulièrement grave : « Les documents que vous sollicitez n’existent pas à ce jour ». Ce qui signifie clairement que les nanotechnologies auxquelles sont exposées non seulement les employés du secteur mais aussi la population de l’agglomération grenobloise, sont développées sans aucun dispositif de prévention des risques.

C’est donc en toute opacité, en l’absence de réglementation et de contrôle, que les étudiants, techniciens, enseignants, chercheurs, les ouvriers et employés, mais aussi la population sont exposés.

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Nanotechnologies, un débat avorté

Publié le 15 avril 2010

7 ministères avaient demandé à la Commission Nationale du débat Public (CNDP) d’organiser un débat sur les nanotechnologies fin 2009. Comme la plupart des décisions avaient été prises et que de nombreux produits contenant des nanoparticules sont déjà en vente, il était à craindre que ce type de débat manque de crédibilité. Dans de nombreuses villes les débats ont été interrompus.

La CNDP vient de rendre son rapport. Il est consultable sur le site http://debatpublic-nano.org/informer/bilan_debat.html

Cet exercice aura-t-il des retombées ? C’est trop tôt pour le dire. Retenons juste deux remarques finales de la CNDP :

« Ne convient-il pas de restreindre le champ des saisines et de mieux préciser ce que l’Etat attend du débat, quels doivent en être les « produits de sortie » ? » Effectivement organiser un débat sans avoir la moindre idée de à quoi il va servir lui enlève tout son intérêt.

« Comment obtenir de l’auteur de la saisine qu’il évite toute déclaration ou décision prêtant le flanc à la critique selon laquelle « tout est déjà décidé ». Rien ne porte autant atteinte au sentiment que le débat peut être utile que l’annonce, souvent précipitée pour telle ou telle raison, de décisions anticipant les enseignements susceptibles d’en être tirés. » Ceci démontre que les ministères n’attendaient rien de ce débat et qu’ils entendaient continuer comme avant. Vive la démocratie !

CLINATEC, la santé publique classée secret industriel

Publié le 27 septembre 2009
clinatec

Après « La face cachée de la candidature de Grenoble aux Jeux Olympiques d’hiver 2018« , les EluEs Ecologie & solidarité à la Ville de Grenoble publient une nouvelle enquête : « CLINATEC, la santé publique classée secret industriel ».

Le 15 janvier 2007, lors d’une conférence de presse, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) de Grenoble officialisait sa volonté de créer Clinatec, « une clinique expérimentale utilisant les nanotechnologies notamment en neuroscience ». L’ouverture est prévue pour 2011. Cas unique en France, cette neuro-clinique expérimentale sera située hors milieu hospitalier et dans un périmètre classé Secret Défense : le site du Commissariat à l’Energie Atomique. Elle sera un organe de Minatec, institution elle-même dépendante du CEA-Léti, dont la devise est « l’innovation au service de l’industrie ».

Deux ans et demi plus tard, toutes les procédures ont été engagées, les marchés signés, le comité de pilotage et le terrain définis, les premiers partenaires trouvés… mais le dossier Clinatec n’est jamais passé par le Conseil Municipal de la Ville de Grenoble. La présente enquête est née de cette opacité.

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Télécharger l’enquête en PDF (1,2 Mo)

Déshabiller Toulouse et mettre Grenoble en petite tenue ?

Publié le 23 avril 2009

Les hyper sociétés empochent les méga aides publiques pour délocaliser ensuite et licencier. La crise dans la microélectronique se poursuit.

Communiqué du 23 avril 2009

La société Freescale (ex Motorola) annonce la fermeture prochaine de son usine de Toulouse qui emploie 1 900 salariés.
Alors que Freescale a beaucoup profité jusqu’en 2008 des aides financières de l’Etat, de la région Rhône-Alpes, du département de l’Isère, de l’agglomération et de la Ville de Grenoble dans l’opération Crolles 2, Freescale, une fois empochées les aides publiques, Freescale a fermé son site de Crolles et annonce aujourd’hui engager 1 000 suppressions d’emplois à Toulouse (où 200 emplois ont déjà été supprimés en 2008).

Encore une fois se vérifie le fait que ces multinationales n’en font qu’à leur tête et empochent les fonds publics puis s’en vont.

L’ADES rappelle son opposition à ce types d’aides publiques sans réelles contreparties durables, qui ne profitent qu’aux actionnaires et empêchent la mise sur pied de politiques économiques sur le long terme qui permettraient de stabiliser des emplois utiles et non délocalisables.

Dans la région grenobloise la crise s’amplifie :

  • SOITEC (qui bénéficie d’aides publiques du Conseil général) essaye de diminuer ses effectifs d’environ 10% en poussant aux départs volontaires et en utilisant la convention mise sur pied par le pôle de compétitivité Minalogic en faisant embaucher certains de ses salariés par les partenaires publics du pôle. C’est une manière déguisée d’obtenir des aides indirectes des pouvoirs publics.
  • ST Microelectronics (qui bénéficie d’aides publiques du Conseil général, de la Métro, de la communauté du Grésivaudan, des villes de Crolles et Grenoble) poursuit le chômage partiel avec d’importantes pertes de salaires pour les salariés. Les risques pour l’emploi persistent, la direction annonce une restructuration de ST Ericson (qui a un site sur Grenoble). Les patrons de ST ont aussi prévu de séparer la représentation du personnel de ST et ST-Ericson ce qui fragilisera les capacités d’intervention des salariés. Pour empocher les subventions publiques, ST s’était engagé, dans la convention dite « nano 2012 », à créer de nombreux emplois à Crolles et Grenoble ; en fait elle fait l’inverse, mais les collectivités continuent à lui verser les subventions.

La crise s’amplifie dans la microélectronique

Publié le 10 février 2009

Communiqué du 9 février 2009

La crise économique touche de plus en plus de secteurs industriels. Dans la région grenobloise où la concentration du secteur de la microélectronique est très importante, la diminution de l’activité touche fortement de nombreuses entreprises (ST Microelectronics, SOITEC…).

Le 6 février, la direction de ST a décidé de nouvelles mesures de chômage partiel : lors du premier trimestre 2009, elle avait déjà organisé une semaine par rotation, maintenant il s’agit de 4 semaines de fermeture totale des deux unités industrielles de Crolles et elle prévoit encore une semaine supplémentaire par rotation. Cette fermeture concernerait 2500 salariés et toutes les activités de fabrication ainsi que de recherche et développement.

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Le Rouge & le Vert n°111

Publié le 6 décembre 2008

Octobre-décembre 2008

Les méga bénéficiaires de l’opération Crolles 3 dite « Nano 2012 » : la « nouvelle alliance » et le contrat caché avec l’ami américain

Publié le 24 septembre 2008

Conférence de presse du 23 septembre 2008sur l’opération Crolles 3 dite « Nano 2012 »

L’ADES et ses éluEs se sont clairement opposé aux aides publiques aux sociétés privées du programme Crolles 2 (2002-2007).

Il s’agissait de financements publics de nos collectivités locales et de l’Etat pour aider ST Microelectronics à devenir, avec ses partenaires de « l’Alliance », un leader mondial dans la gravure nanométrique (32 nm) des circuits électroniques.

Ce fut un échec qui a obligé ST à changer radicalement de stratégie industrielle en rejoignant IBM pour les recherches et développements (R&D) avancées dans les technologies de gravures et de ne conserver à Crolles et Grenoble que les développements sur des circuits dérivés qui seront gravés suivant la technologie d’IBM.

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Le Rouge & le Vert n°109

Publié le 1 juillet 2008

Avril – juin 2008

Couv RV 109

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RV 109 –

Comme tout magazine que se respecte, nous vous proposons le jeu de l’été !

Au sommaire…

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Dossier Crolles 3

Publié le 1 juillet 2008

détail de l’article paru dans Le Rouge & le Vert n°109

Rappel historique

Le site de ST à CrollesL’histoire de l’économie grenobloise est marquée par le fameux triptyque « Université recherche industrie ». L’ordre des termes n’est pas quelconque :
C’est abord la formation universitaire qui irrigue la recherche publique, en premier lieu la recherche académique (fondamentale et appliquée) et ce dans tous les domaines. La diversité des thématiques de recherche a toujours été une caractéristique de la région grenobloise, même si certaines disciplines se sont plus développées que d’autres (exemple la physique avec les grands instruments européens). Grenoble a été en pointe pour les transferts de technologies de la recherche vers l’industrie. Les collectivités locales se sont contentées jusqu’aux années 2000 de permettre le développement des université et l’implantation des laboratoires. L’Etat pilotait la formation et la recherche amont en apportant d’importants crédits de fonctionnement et d’équipement. Grenoble a su, mieux que d’autres agglomérations attirer les financements publics par l’implantation de l’ILL puis de l’ESRF.

La présence du CEA et de son évolution (dénucléarisation) avec le développement du LETI a accéléré les potentialités de R et D dans certains secteurs, notamment la microélectronique.

La rupture

Le financement par les collectivités locales, de Minatec a présenté une rupture avec ce modèle grenoblois. Pour la 1ère fois, les collectivités se sont substituées à l’Etat pour financer massivement des constructions de laboratoires et même une entreprise de location de salles blanches (SEM Minatec).
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Le Rouge & le Vert n° 105

Publié le 30 juin 2007

Avril – juin 2007

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RV 105 – Au sommaire…

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