Communiqué du 9 février 2009
La crise économique touche de plus en plus de secteurs industriels. Dans la région grenobloise où la concentration du secteur de la microélectronique est très importante, la diminution de l’activité touche fortement de nombreuses entreprises (ST Microelectronics, SOITEC…).
Le 6 février, la direction de ST a décidé de nouvelles mesures de chômage partiel : lors du premier trimestre 2009, elle avait déjà organisé une semaine par rotation, maintenant il s’agit de 4 semaines de fermeture totale des deux unités industrielles de Crolles et elle prévoit encore une semaine supplémentaire par rotation. Cette fermeture concernerait 2500 salariés et toutes les activités de fabrication ainsi que de recherche et développement.
L’ADES soutient les personnels de ST qui se mobilisent pour sauver leurs emplois et leurs salaires. Comme d’habitude les multinationales sauvegardent d’abord les intérêts des actionnaires avant ceux des salariés alors que ce sont eux qui créent la richesse des entreprises.
La situation démontre l’inefficacité et l’absurdité des politiques publiques dans ce secteur et l’impuissance et l’incompétence des collectivités locales qui y injectent des sommes colossales en pure perte. Il est absurde de financer dans la convention «Nano 2012» passée entre ST et les autorités publiques des augmentations de capacité de fabrication alors que tout le monde sait qu’il y a une surcapacité mondiale dans ce secteur et que les pays émergents
(Chine, Inde) apparaissent mieux placés pour capter l’essentiel du marché des nouveaux produits.
Il est aussi assez surprenant de voir le maire de Grenoble protester contre la suppression de la Taxe Professionnelle au motif qu’elle est là pour permettre aux collectivités territoriales de financer leurs activités et dans le même temps accepter que ces collectivités la remboursent à ST, à Crolles, depuis des années !
Compte tenu des crises majeures qui secouent de nombreux secteurs depuis plusieurs mois, il est temps pour les collectivités publiques, de redéfinir des politiques plus intelligentes et efficaces, soucieuses de la bonne utilisation de l’argent public, de les soumettre au débat avec les forces vives de la région urbaine afin de maintenir ou développer des services de qualité (publics, associatifs, privés), au juste prix pour tous, capables d’amortir le choc des profondes mutations en cours.
[…] général, de la Métro, de la communauté du Grésivaudan, des villes de Crolles et Grenoble) poursuit le chômage partiel avec d’importantes pertes de salaires pour les salariés. Les risques pour l’emploi […]