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Sous forme de série, chaque semaine, sont proposés des extraits de ce travail de recherche effectué par Josselin SIBILLE en 2012.
10. La lutte du plateau du Peuil
En même temps que la bataille de la Colline Verte, un autre conflit contribue lui aussi – mais dans une moindre mesure – à l’émergence du mouvement écologiste grenoblois. Il s’agit de la lutte contre l’implantation d’un champ de tir sur le plateau du Peuil. On le verra, beaucoup d’éléments de ce conflit rappellent la Colline Verte. Dans les faits, ces deux conflits ne sont pas isolés l’un de l’autre et nombreux sont les militants qui manifestent à la fois sur la Colline Verte et sur le plateau du Peuil. L’affaire débute en juin 1974, lorsque la municipalité de Claix, située au sud de l’agglomération grenobloise, apprend que l’Armée et la Direction départementale de l’équipement envisagent d’installer un centre de tir sur le plateau du Peuil. Situé sur la partie haute de Claix, à environ 1 000 mètres d’altitude, il constitue « un lieu de promenade d’accès facile aux portes de la grande ville »[1]. À l’instar de la Colline Verte, le plateau figure lui aussi parmi les zones à protéger définies dans le SDAU de 1973. Une pétition ouverte en mairie contre l’ouverture du champ de tir recueille 1 500 signatures. Un comité de défense est constitué. Il réunit à la fois des représentants de la municipalité, des habitants et agriculteurs de la commune, ainsi que des militants écologistes. Les raisons de s’opposer au champ de tir sont nombreuses : outre la pollution de l’eau potable qui pourrait en résulter, les militants invoquent la sauvegarde de la nature, de la qualité de la vie, et la préservation des intérêts agricoles et forestiers des habitants.
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