Archives pour le mot-clef ‘chimie’

Vencorex, un gouvernement défaillant

Publié le 11 avril 2025

Le tribunal de commerce de Lyon a rendu son délibéré, il donne le feu vert à la proposition du groupe chinois Wanhua BorsodChem de maintenir une activité croupion d’environ 50 personnes, pour un prix de cession de seulement 1,2 M€.

Evidemment la solution de la coopérative manquait cruellement de temps pour avoir suffisamment de fonds pour reprendre plus de 270 emplois et les anciennes activités de Vencorex qui auraient permis d’éviter d’autres licenciements dans les autres entreprises de la plateforme.

Le tribunal de commerce juge irrecevable le projet de reprise des salariés, car les financements réunis ne permettaient pas de garantir la mise en sécurité du site au-delà de quinze jours.

La responsabilité de l’Etat est vraiment engagée, la lenteur de ses réactions, le désintérêt de ce qui peut se passer sur un territoire, alors qu’il lui suffisait d’avancer une somme relativement modeste pour permettre un redémarrage et attirer d’autres industriels. Il a laissé volontairement pourrir la situation depuis septembre 2024.

Vencorex, décision le 10 avril

Publié le 4 avril 2025

Il faudra attendre quelques jours pour connaitre la décision du tribunal de commerce de Lyon sur l’avenir de Vencorex, l’audience a eu lieu jeudi 3 avril et le tribunal a mis en délibéré, le jugement sera rendu public le 10 avril.

Il y a toujours seulement deux offres ; soit le tribunal décide la liquidation de Vencorex soit il choisit l’une des deux offres :

Celle du groupe chinois Wanhua BorsodChem qui propose de reprendre très peu de salariés, une cinquantaine.

Celle de la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) portée par des salariés de Vencorex, la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC-CGT) et plusieurs collectivités locales, dont la métropole, des communes et prochainement la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ce projet envisage la reprise totale des actifs corporels et incorporels de Vencorex, ainsi que 273 employés sur les 301 que compte désormais l’entreprise, après une première vague de licenciement en mars. Les salariés proposent un prix symbolique de 2 euros pour cette reprise.

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Une SCIC pour reprendre Vencorex par les salariés

Publié le 14 mars 2025

Il s’agit d’une affaire complexe et financièrement très délicate car le chiffre d’affaire de Vencorex en 2022 était de 462 M€ et en 2023 il n’était plus que de 272 M€. En 2022 la société était presqu’à l’équilibre, mais en 2023 le résultat d’exploitation était négatif de 50 M€ ! Même allégée des dettes, une reprise d’exploitation par une SCIC demandera un apport financier important, peut-être 250 M€. De plus la concurrence internationale installe des prix de vente des produits finis extrêmement bas qui asphyxie les entreprises chimiques françaises.

Pour tenter de sauver leurs emplois, des salariés de Vencorex proposent avec la CGT une SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) demandent d’être aidés par les collectivités locales (communes, métropole, région), par des industriels intéressés à la remise en route des activités de Vencorex et par l’Etat qui devrait être le garant d’une politique industrielle nationale.

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Avenir de la chimie grenobloise, un nouveau sursis de six mois

Publié le 7 mars 2025

Le 6 mars, le tribunal de commerce de Lyon a étendu la période d’observation de Vencorex, placée en redressement judiciaire le 10 septembre dernier. Le délai supplémentaire est de six mois avec une audience intermédiaire programmée le 3 avril.

Pour le tribunal, une seule offre viable est sur la table : celle des salariés, regroupés en SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif). L’offre de l’entreprise hongroise BorsodChem, qui appartient au groupe chinois Wanhua, n’est pas pour l’instant jugée assez aboutie, elle doit être finalisée, elle ne proposait de reprendre que 50 salariés sur 450.

La SCIC, portée par la CGT, est une réponse au désastre social que représenterait la fermeture de Vencorex pour tout le bassin d’emploi avec l’effet domino sur toute la plateforme chimique.  La SCIC serait portée par les salariés et la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC-CGT) avec le soutien de plusieurs collectivités locales et territoriales.

Six mois c’est court et Sylvie Dejoux, élue CGT au CSE de Vencorex a déclaré à la sortie du tribunal : « On aurait aimé un peu plus longtemps, mais on va mettre à profit ce temps pour concrétiser notre offre ».

Le gouvernement laisse mourir une importante partie de la chimie du sud grenoblois

Publié le 28 février 2025

Le Premier ministre s’était engagé à répondre le 20 février aux demandes des syndicats et de nombreux élu-es du territoire sur l’avenir de Vencorex et d’Arkema. La réponse le 21 février est reçue comme une claque par les salariés et les élu-es.

Le gouvernement ne veut pas d’une nationalisation provisoire de Vencorex, ce qui devrait conduire à la reprise par BorsodChem de 50 salariés de Vencorex sur les 460, seule proposition qui devrait être examinée par le tribunal de commerce de Lyon le 6 mars.

Les conséquences sur les autres activités de la plateforme risquent d’être très négatives, le premier ministre renvoyant les solutions vers les élu-es locaux : « Je souhaite vivement qu’un avenir soit donné à la plateforme de Pont-de-Claix par l’intermédiaire d’un pacte territorial avec les élus locaux. Les travaux (…) permettront d’identifier précisément les actions à mener, les acteurs à mobiliser et les modalités de prise en charge des coûts de démantèlement et de dépollution ».

Pour lui il n’y a pas de menaces sur la pérennité de certaines activités de la plateforme de Pont de Claix avec la disparition de l’approvisionnement en sel et chlore par Vencorex : « des solutions existent et permettent aux entreprises concernées (Arkema, Framatome, Ariane Group, ERDF) de ne pas être confrontées à des problématiques d’approvisionnement ». Le sel viendrait d’Allemagne et le chlore d’une autre source française.

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Les licenciements à la plateforme chimique vont s’amplifier si l’Etat ne bouge pas

Publié le 24 janvier 2025

L’effet domino est en train de se mettre en place sur la plateforme chimique du sud grenoblois de Pont de Claix à Jarrie. Après Vencorex, à Pont de Claix, qui abandonne sa fabrication de sel en supprimant 450 postes, c’est la direction d’Arkema qui propose de licencier 154 salariés à Jarrie, sur un total de 344 et ce avant fin 2025. Donc presque 50% de suppression de postes. 

Les salarié.es l’ont appris le 21 janvier lors d’un Comité Social Economique qui se tenait au siège d’Arkema France. Ils craignaient cette situation et s’étaient mis en grève.

Arkema dépend de Vencorex pour fabriquer le chlore et ses dérivés à partir du sel, mais Vencorex a décidé d’abandonner cette production et cette partie de son activité sera peut-être liquidée en mars 2025 après le jugement du Tribunal de commerce de Lyon.

Ce sont plus de 600 emplois directs qui sont menacés par les décisions des deux entreprises internationales, avec tous les drames associés à ces pertes d’emplois et les conséquences sur les activités locales.

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L’avenir de la plateforme chimique du sud-grenoblois en question

Publié le 13 décembre 2024

Puisqu’Arkema n’a pas proposé de reprendre l’activité « sel » de Vencorex, l’effet domino d’une fin de production tant redoutée, était enclenchée ! De plus l’absence de politique industrielle du gouvernement sur ce secteur chimique laisse les entrepreneurs seuls face à une concurrence asiatique très efficace.

Sans le sel de Vencorex, la direction d’Arkema étudie l’abandon de la production de chlore, soit environ 120 licenciements en fermant la partie sud de la plateforme.

Les personnels des deux entreprises sont en grève illimitée, les salariés d’Arkema ont rejoint ceux de Vencorex

Face à cette destruction de toute une filière les salariés demandent une nationalisation partielle et temporaire de cette branche industrielle de la chimie. Cela coûterait plusieurs centaines de millions d’euros, mais ce serait tellement moins destructeur envers les salarié.es et moins coûteux financièrement que des fermetures et des dépollutions.

Les gouvernements successifs n’ont rien fait pour éviter ce drame et les destructions d’emplois industriels se multiplient dans tout le pays.

Reste à réfléchir à l’avenir à moyen et long terme de la chimie grenobloise, qui n’a pas que des bons côtés. Historiquement elle a beaucoup pollué l’environnement et encore actuellement ses rejets dans la Romanche et le Drac dans le voisinage des champs de captage de Rochefort, ne sont pas acceptables.

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Vencorex en sursis jusqu’au 6 mars 2025

Publié le 15 novembre 2024

La situation de l’emploi s’assombrit de plus en plus avec les nouvelles annoncent de nombreux plans sociaux dans l’industrie. Les appels à la grève se multiplient pour novembre et décembre en France. Les estimations de pertes d’emploi vont atteindre des chiffres importants comme l’indique l’étude de l’OFCE évaluant l’augmentation du taux de chômage de 7,3% à 8% en 2025 c’est-à-dire 220 000 pertes d’emploi supplémentaires. 

La CGT recense déjà 200 plans sociaux partout dans l’hexagone, et estime à pas moins de 150.000 emplois détruits ces prochains mois, tant les restructurations vont s’accélérer dans de très nombreux secteurs : l’automobile, la chimie, le commerce…Il s’agit de la même stratégie des industriels : toujours augmenter les marges pour distribuer toujours plus aux actionnaires.

Dans ce contexte général, le tribunal de commerce de Lyon a décidé de prolonger la période d’observation de Vencorex jusqu’au 6 mars 2025. Une prochaine audience aura donc lieu, il ne peut pas y avoir de licenciements jusqu’à cette date. Pour rappel, la seule offre déposée vient du principal concurrent chinois de Vencorex et prévoit de reprendre seulement 25 personnes sur les 450.

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L’avenir de la plateforme chimique en question

Publié le 25 octobre 2024

L’entreprise chimique Vencorex emploie 450 personnes à Pont de Claix. Elle était mise en redressement judiciaire le 10 septembre 2024. Son propriétaire était le groupe thaïlandais PTT Global Chemical. Vencorex n’était plus capable de soutenir la concurrence asiatique. Malheureusement et contrairement aux espoirs des salarié.es, un seul repreneur a déposé une offre de reprise. Il s’agit de l’entreprise hongroise BorsodChem, qui appartient à un groupe chinois. Toutefois, elle ne reprendrait que 25 salariés sur les 46 qui composent l’atelier de tolonates, qui fabrique des composants pour peintures et vernis, qui alimentent bon nombre d’industries chimiques, dont l’usine Arkema à Jarrie.

Le personnel de Vencorex a décidé en assemblée générale de se mettre en grève illimitée avec blocage du site le mercredi 23 octobre. Une grève est aussi déclenchée à Arkema qui craint aussi pour son avenir. C’et tout le complexe chimiste qui est atteint.

Le tribunal de commerce doit rendre une décision le 6 novembre prochain, soit poursuivre le redressement judiciaire de Vencorex ou prononcer la liquidation de l’entreprise.

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