Les responsables du Nouveau Front Populaire, Manuel Bompard (Coordinateur de la France insoumise), Olivier Faure (Premier Secrétaire du Parti socialiste), Fabien Roussel (Secrétaire national du Parti communiste français) et Marine Tondelier (Secrétaire nationale du parti Les Écologistes), ont fait la déclaration suivante :
« Le drame du viol antisémite de Courbevoie nous bouleverse. Cet acte à l’encontre d’une enfant de 12 ans traitée par ses agresseurs de « sale juive » est une abomination. Nous affirmons tout notre soutien à la victime et à ses proches. Ce crime témoigne de la résurgence inquiétante des actes antisémites dans notre société, et de la culture du viol qui gangrène les comportements masculins dès le plus jeune âge. Cela doit nous interpeller et nous mobiliser.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté ceux qui utilisent nos compatriotes juifs comme boucs émissaires de tous les maux de la planète. Nous tous tenons aux côtés de nos compatriotes juifs qui ont peur face à ces menaces, comme aux côtés de tous nos concitoyens menacés en raison de leur confession religieuse. Ils et elles doivent savoir qu’ils peuvent compter sur nous et que nous serons à chaque instant à leurs côtés pour combattre sans faiblesse et sans répit l’antisémitisme, l’islamophobie et toutes les formes de racisme.
La M’Tag fait en ce moment une campagne anti-fraude (avec des slogans très contestables), une de nos lectrices a envoyé cette blague, qui peut être classée dans les moyens pacifiques de l’antiracisme. Cette campagne lui a rappelé une lointaine histoire complètement loufoque mais authentique.« Une collègue de mon labo était très désagréable : râleuse, raciste, homophobe et j’en passe (heureusement elle était unique en son genre !). Elle se trouve dans le tram en face d’un jeune homme noir et elle se met à soliloquer des conneries que je vous laisse imaginer. Pas de réaction du jeune homme, pas de réactions des autres voyageurs. Montent des contrôleurs. Elle prépare bien ostensiblement son ticket. Le jeune homme lui arrache le ticket et le MANGE. Les contrôleurs arrivent : elle raconte ce qui s’est passé en hurlant comme une folle. Pas de réaction du jeune homme, pas de réactions des autres voyageurs. Les contrôleurs lui mettent une amende (pas de ticket) et la font descendre du tram à l’arrêt suivant (atteinte à l’ordre public). Le Dauphiné Libéré a raconté l’histoire le lendemain sans donner de nom évidemment, mais il se trouve qu’un autre collègue était dans le même wagon et nous a raconté l’histoire. »
Un des adjoints aux sports* du maire de l’époque, annonce, le 6 mai 1989, à peine élu, qu’il entraînerait en septembre 1989 l’équipe de l’Université de Pretoria en Afrique du Sud, en plein apartheid. « L’Université de Pretoria m’a invité à entraîner son équipe pendant quinze jours en septembre et j’ai accepté parce que je ne suis ni raciste, ni antiraciste, ni antisémite, ni rien du tout. Je suis sportif, je joue au rugby et pour le bien du rugby, j’irai là-bas sans aucune autre forme de pensée », justifie-t-il avant d’ajouter : « Nous, on ne sait pas ce que c’est que l’apartheid. Pour nous il y a en Afrique du Sud des joueurs de rugby qui sont les meilleurs du monde et on a envie d’apprendre à jouer comme eux ».
Nous interpellons publiquement cet élu le 6 mai 1989, son maire, en demandant à cet adjoint aux sports de la ville de Grenoble de renoncer à aller entrainer une équipe universitaire de l’apartheid en Afrique du Sud, alors qu’en tant qu’adjoint il représente la ville de Grenoble, Compagnon de la Libération, qui a lutté contre les nazis, le racisme et la collaboration.
Le représentant du raciste Zemmour en Isère est un maire, conseiller départemental de l’Isère, ancien vice-président d’un président Carignon corrompu : M. Dezempte.
M. Dezempte vient de constituer en septembre 2023 une liste d’extrême-droite en Isère pour les élections sénatoriales, avec deux conseillers régionaux de Zemmour, et… M. Simonet, ancien maire de Moirans (Isère) jusqu’en 2020, qui avait choisi comme directrice d’un service en 2005, puis directrice générale adjointe des services en 2011, puis directrice générale des services (DGS) en 2014 de sa ville… Mme Chalas représentante macroniste à Grenoble devenue députée macroniste de 2017 à 2022.
M. Simonet a dû être sensibilisé à l’hommage que M. Macron comptait rendre à Pétain en novembre 2018.
C’est le titre du rapport annuel de 370 pages couvrant l’année 2021 de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Cette commission exerce sa mission en toute indépendance, fixée par la loi du 5 mars 2007. Elle est composée de représentants des organisations non gouvernementales spécialisées dans le domaine des droits de l’Homme, du droit international humanitaire ou de l’action humanitaire, d’experts siégeant dans les organisations internationales compétentes dans ce même domaine, de personnalités qualifiées, de représentant.es des principales confédérations syndicales, de la Défenseure des droits, ainsi que d’un.e député.e, d’un sénateur-trice et d’un.e membre du Conseil économique, social et environnemental désigné.es par leurs assemblées respectives.
Le bilan est alarmant : les Français sont « plus tolérants », mais les actes racistes sont plus nombreux que jamais, 1,2 million de personnes seraient victimes chaque année d’au moins une atteinte à caractère raciste.
Si l’on fait abstraction du niveau historique de l’abstention, la principale leçon politique des élections départementales et régionales du week-end est la très lourde défaite politique du parti gouvernemental.
Ce naufrage politique apparait doublé d’un naufrage moral rarement atteint, dont l’intervention d’Émilie Chalas, l’une des principales députées du parti présidentiel en dehors de Paris, a fourni l’exemple, lors d’une intervention scandaleuse lors du dernier conseil municipal à Grenoble du 14 juin.
La députée Chalas a fait preuve ce jour-là, dans une question orale présentée au conseil municipal de Grenoble, de beaucoup plus d’empathie pour les animaux que pour « les 140 personnes issues de la communauté Rom » présentes dans le squat Macé et s’est autorisée à considérer que l’ensemble des hommes, femmes et enfants qui s’y trouvent appartiennent à une « organisation mafieuse ».
Un
témoignage d’une militante de l’ADES et de sa fille, ce sont 2 voix et 2
générations de femmes noires (mère et fille) qui ensemble ont réagi et ont mêlé
leurs voix, leurs souvenirs et leurs peines :
Je suis NOIRE.
Pas
« black » mais NOIRE.
Une femme noire
en colère. Pas en colère comme l’étiquette de « Angry black woman », le
stéréotype de la « femme noire agressive » qu’on nous colle à la
peau, mais en colère car la pigmentation de ma peau a été, est et sera ce qui
conditionnera ma vie ainsi que celle de mes enfants et petits-enfants.
En colère parce
que je dois toujours faire profil bas car :
Face
à la multiplication des actes racistes, antisémites et homophobes commis dans
l’espace public, et à la recrudescence des propos haineux facilités par le
développement d’internet, la garde des sceaux attire l’attention des procureurs
de la République sur le traitement qu’exigent ces comportements intolérables
dans notre République, dans une circulaire du 4 avril 2019, mais d’application
au 30 avril.
Ce
type de comportements porte en effet atteinte aux fondements mêmes de notre
République rappelés par l’article 1er de la Constitution qui proclame que la
République assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction
d’origine, de race ou de religion.
Le 20 mars dans le Parc Paul Mistral à Grenoble,
l’arbre de la fraternité a été planté par des associations et des élus. Des
associations et les mouvements de gauche et écologistes grenoblois ont
participé à cet évènement en lançant un appel pour réagir aux attaques inadmissibles contre un adjoint au maire qui a
réaffirmé les valeurs de tolérance et d’égalité de la ville de Grenoble face aux
affirmations d’extrême droite de plus en plus présentes :
Décidemment le FN, n’est pas un parti comme les autres. Un de ses élus (Frank Sinisi) au Conseil municipal de Fontaine a tenu des propos ignobles envers les Roms en parlant « d’arracher les dents en or des Roms » ! Le maire a saisi le procureur de la République, espérons que ce dernier agira fermement. La cheffe du groupe FN au Conseil de métropole a cherché à faire diversion en s’élevant contre une subvention à Alpesolidaires qui soutenait une rencontre où il était programmé un débat sur la proximité entre le fascisme et le FN. Alan Confesson du Rassemblement Citoyen Solidaire Écologiste a rappelé que la Cour de Cassation avait estimé que le terme fasciste n’est ni une injure, ni une insulte mais une caractérisation politique. Voir la décision du 28 février 2017 de la Cour de Cassation confirmant la relaxe de J.L. Mélenchon attaqué par M. Le Pen par la Cour d’Appel : « Attendu qu’en se déterminant ainsi, et dès lors que les propos poursuivis, outrageants à l’égard de la partie civile, mais exprimant l’opinion de leur auteur, dans le contexte d’un débat politique, au sujet des idées prêtées au responsable d’un parti politique, ne dépassaient pas les limites admissibles de la liberté d’expression au sens de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, la cour d’appel a justifié sa décision »
Elle avait 14 ans et toute la vie devant elle. Elle était jeune, et belle, et vivante.
Comme des millions de jeunes filles, en France et dans le monde. Et pourtant elle n’existait pas.
Non, Melinda n’existait pas. Elle était Rom, roumaine. Rien quoi.
Et elle reste Rom malgré la mort qui en un éclair l’a emporté alors qu’elle se faisait belle dans cette fausse salle de bain d’un squat grenoblois.
Elle était la lumière d’une jeunesse malmenée et pourtant pleine d’espoir.