A côté de ses pompes

Publié le 11 mars 2011

L’utilisation d’un langage grossier n’écorne pas forcément l’image d’une personne par ailleurs humaniste et cultivée. Il existe dans l’histoire des précédents qui le prouvent. En revanche il est des personnages dont la vulgarité n’est pas accessoire. C’est le cas par exemple de J. Thiar. Membre et Président du groupe de la mal-nommée « Société Civile » (donc de droite) dans l’opposition municipale à la majorité de gauche et écologiste de 2001 à 2008, Président des Amis de N. Sarkozy quand ce dernier n’était encore que ministre de l’Intérieur, il est élu municipal de la majorité droite-gauche depuis 2008. On notera au passage que tous les élus de cette majorité qui ne sont pas adjoints, sont conseillers municipaux délégués. Des délégations parfois tellement surréalistes que l’on peine à comprendre à quoi elles se rapportent, mais elles permettent surtout de justifier le montant d’indemnités conséquentes. J. Thiar lui, est délégué à la Restauration et Président du MIN (Marché d’Intérêt National).

La remunicipalisation de la restauration, l’introduction du bio dans les repas et la construction de la nouvelle cuisine centrale ayant été réalisées sous le mandant précédent, cette délégation lui laisse beaucoup de temps libre. Pour autant il n’est pas intervenu souvent depuis le début du mandat au cours des conseils municipaux où il semble s’ennuyer ferme. Il vote sans y prêter d’intérêt les délibérations à l’instar de la majorité. Alors, pour s’occuper un peu, et puisqu’il est placé tout prés du banc des journalistes, il a tenté d’attirer leur attention par quelques invectives ou remarques sur tel ou tel élu, mais cela ne fonctionne plus vraiment. Désormais il va plus loin. Comme nous l’avons relaté la semaine dernière, il cible un élu, de préférence du groupe « Ecologie et Solidarité ». Pendant que ce dernier intervient, J. Thiar lui fait face, s’installe à quelques centimètres et profère des insultes. La goujaterie fait beaucoup rire dans cette majorité et n’émeut guère le maire qui ne croit pas utile d’intervenir. De son côté l’auteur de cette pantalonnade est satisfait, sans doute agissait-il de la sorte à l’école maternelle. Voilà qui aide le citoyen à se faire une haute opinion du débat politique. Mais lui dont les préoccupations sont largement en deçà n’en a cure, c’est sûrement cela la grande classe à ses yeux. Nous avons les hommes politiques que nous méritons. On ne s’étonnera pas que celui-ci ait été Président des Amis de Sarkozy. La majorité municipale peut être fière de le compter parmi les siens.

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