CCIAG, le 1er adjoint ne connait pas son dossier…

Publié le 6 mai 2011

Le premier adjoint, Jérôme Safar, à propos du mécontentement des usagers du chauffage urbain a déclaré (voir le Dauphiné Libéré du 20 avril 2011) : « Il est difficile d’expliquer aux usagers que sans la nouvelle tarification, les charges auraient été encore plus lourdes… »

Comme quoi les usagers n’y comprennent rien, alors qu’on leur a fait des tarifs très avantageux depuis le 1er juillet 2008, ce sont vraiment des ingrats.

Cette position est celle des élus de la majorité municipale depuis le début de cette affaire. C’est d’ailleurs bizarre puisque dans la délibération du 23 juin 2008 autorisant le maire à signer les avenants au contrat de concession et instaurant les nouveaux tarifs il est indiqué que l’opération devait être neutre pour les usagers. Ou bien c’est neutre ou bien c’est avantageux, il faudrait choisir !

La vérité toute simple est que les nouveaux tarifs sont beaucoup plus défavorables que les anciens. Il est pourtant très simple de le prouver. En reprenant le compte d’exploitation de la Compagnie de chauffage – CCIAG pour la saison 2007/2008, qui était la dernière avec les anciens tarifs, il est facile de calculer ce qu’auraient été les recettes du service public avec les nouveaux tarifs, s’ils avaient été appliqués dès le 1er juillet 2007. Voici les résultats sur la différence entre produits et charges du service public :

  • marge avant impôts déclarée par la CCIAG  avec les anciens tarifs : 5,5 M€.
  • marge avant impôts calculée avec les nouveaux tarifs : 7,9 M€ soit 2,4 M€ de plus !

Les anciens tarifs étaient déjà trop élevés et les nouveaux beaucoup plus.

Mais pourquoi le 1er adjoint, par ailleurs adjoint aux finances, raconte-t-il n’importe quoi ? Pourtant il détient tous les éléments pour dire la vérité. Donc il ne connait pas son dossier !

Réservez votre soirée du 18 mai, l’OFiPoPu (Observatoire des Finances et des Politiques Publiques) fait une formation sur les tarifs du service public du chauffage urbain (20 h 30 à la Maison des Associations à Grenoble). Ce sera une simulation de comment aurait dû être fixés les tarifs par des élus qui auraient fait l’effort de se mettre au courant du dossier, en partant de la réalité de l’exploitation de ce service public. Vous pourrez découvrir de manière simple et claire quelles sont les irrégularités qui ont été commises lors de la fixation des tarifs et pourquoi les usagers ont le droit et le devoir de se plaindre de ces tarifs.

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