Mounier : ne pas se relâcher

Publié le 16 juin 2011

Le récent communiqué en couleur, publié par le Conseil Régional et intitulé « Rentrée 2011 au Lycée Emmanuel Mounier » a tout, à première vue, pour réjouir et rassurer, élèves, enseignants, parents… et tous ceux sur qui, depuis septembre 2010, le Président du Conseil Régional, le Recteur et le maire de Grenoble soufflent le chaud et le froid. Voilà enfin des nouvelles rassurantes, apaisantes. Oui mais ! Car dans cette tragi-comédie il y a un, et même plusieurs « mais ». Que dit le communiqué ?

Tout d’abord que « les classes de BTS Management des Unités Commerciales (MUC) et Communication sont transférées temporairement au lycée du Grésivaudan à Meylan et à Aristide Bergès à Seyssinet-Pariset ». Dans cette phrase, on retiendra « temporairement » pour s’interroger sur un supposé retour dans le giron du lycée Mounier, puisque le communiqué se garde bien de fixer une date ou d’indiquer une réintégration de ces classes à la fin des travaux. Quant au BTS Banque, lui, il sera transféré au Lycée Louise Michel et sans autre information il faut en conclure que ce transfert est définitif. Le communiqué poursuit : « Les parties de bâtiments les plus fragilisées ne seront plus utilisées, mais resteront sous surveillance »… «  A la rentrée, tous les lycéens pourront être accueillis grâce aux préfabriqués déjà utilisés en 2010 ». Doit-on comprendre que la démolition des  bâtiments fragilisés n’est pas prévue et que l’on se contentera de leur « surveillance permanente » ? Enfin, « L’utilisation des préfabriqués permettra d’engager le processus de reconstruction d’un nouvel établissement dans les meilleurs délais » Et là, bien sûr on peut se dire satisfait, sauf qu’il n’est pas mentionné que cette reconstruction aura lieu sur site, autrement dit sur les terrains actuels. Quant aux « meilleurs délais » rien n’est plus flou et ne peut tenir lieu d’engagement, tout comme ce communiqué.

Faudra-t-il attendre encore longtemps pour que le président du Conseil Régional consente enfin à respecter les citoyens et la démocratie en prenant des engagements fermes sous forme d’un acte officiel comme par exemple une délibération, approuvée par l’Assemblée Régionale ? En attendant, si le communiqué semble faire le plein de bonnes intentions, la vigilance est plus que jamais de mise.

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