Le journal du dimanche (JDD) a fait une annonce alarmante sur les dettes des grandes villes : http://www.lejdd.fr/Economie/Actualite/Le-palmares-des-villes-de-plus-de-100.000-habitants-les-plus-endettees-403463/
« La bombe est amorcée. Dans une relative opacité, des centaines de villes sont en proie à un endettement fulgurant. La faute aux emprunts toxiques distribués par des banques peu scrupuleuses, à la naïveté de certains élus et à des projets trop ambitieux. La facture s’annonce salée pour les contribuables : le surcoût s’élèverait à 6 ou 7 milliards d’euros. D’autant que les intérêts de certains prêts vont exploser à la fin de l’année. »
« Le JDD publie la liste noire des villes de plus de 100.000 habitants les plus endettées.
Les dix villes de plus de 100.000 habitants les plus endettées (dette par habitant sur l’année 2010).
1 Saint-Etienne : 2.158 euros. 2 Marseille : 2.118 euros. 3 Argenteuil : 2.026 euros. 4 Perpignan : 1.999 euros. 5 Montreuil : 1.889 euros. 6 Reims : 1.792 euros. 7 Tours : 1.741 euros. 8 Grenoble : 1.707 euros. 9 Rouen : 1.578 euros. 10 Nîmes : 1.386 euros. »
Mais ce qu’oublie de dire le JDD, c’est que la situation de Grenoble n’est pas alarmante, notamment en raison des recettes de fonctionnement bien plus fortes et d’une capacité d’autofinancement meilleure que la moyenne des grandes villes. La dette qui avait beaucoup augmenté sous le règne du corrompu s’est stabilisée à un niveau tout à fait compatible avec les capacités financières de la Ville, même si la majorité n’avait pas augmenté les impôts.
Voici un tableau qui résume la situation. La comparaison est faite entre les grandes villes de plus de 100 000 habitants appartenant à une intercommunalité à fiscalité propre :
En € par habitant | Grenoble | Moyennegrandes villes |
Recettes fonctionnement |
1730 |
1304 |
Dont impôts locaux |
747 |
507 |
Autofinancement brut |
235 |
157 |
Annuité dette |
205 |
137 |
Stock de la dette |
1707 |
1085 |
La droite grenobloise a tort de mener un faux combat contre la situation financière de Grenoble. Mais le 1er adjoint, adjoint aux finances, a aussi tort d’insister sur le niveau d’investissement très élevé de la ville puisque que Grenoble investit moins que la moyenne des grandes villes, en 2010 les dépenses d’équipement de Grenoble atteignaient 314 €/h alors que la moyenne des grandes villes était de 336 €/h. La vraie question n’est pas la quantité des investissements mais leur qualité or la politique de la majorité municipale est trop orientée vers des opérations de prestige, une autre politique de gauche et écologiste est souhaitable et possible.
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