La catastrophe de Fukushima a eu lieu le 11 mars 2011 et c’est seulement maintenant, soit plus de 9 mois après, que le contrôle de la température des cœurs des réacteurs est acquis ! Bien évidemment la catastrophe n’est pas terminée puisque la pollution radioactive continue et n’est pas près d’être arrêtée. Les autorités japonaises estiment à 10 ans environ le temps qu’il faudra attendre pour éventuellement évacuer les produits radioactifs des cuves des réacteurs et au moins 40 ans pour démanteler le site.
Ceci nous rappelle que l’une des caractéristique des réacteurs nucléaires actuels et de la plupart de ceux en projet, est de contenir dans leur cœur un inventaire de produits radioactifs tellement important que même après l’arrêt de la réaction en chaine, une chaleur résiduelle très intense doit être absolument évacuée sous peine de catastrophe.
Malheureusement il n’est pas possible, à des coûts raisonnables, d’assurer dans toutes les situations imaginables le refroidissement continu et efficace du cœur du réacteur durant des mois sans interruption. Il existe des concepts de réacteurs où l’inventaire des produits radioactifs pourrait être très réduit à tout moment de leur existence, ce ne sont pas ces projets qui sont actuellement proposés par le CEA, EdF ou AREVA. Mais même avec des réacteurs optimisés pour une sûreté complètement passive, la question des déchets resterait entière.
La sortie du nucléaire est donc l’option la plus raisonnable afin de limiter autant que faire se peut les catastrophes qui ne pourront pas être évitées. Il faudrait aussi faire la vérité des coûts du kWh nucléaire en incorporant la gestion des déchets sur des milliers d’années, le renforcement de la sûreté, le démantèlement complet de toutes les installations et les provisions pour situation catastrophique. Il apparaîtrait alors que les solutions à base d’énergies renouvelables sont beaucoup plus rentables sur le long terme.
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