Politique politicienne grenobloise : diviser pour mieux régner ; la véritable oposition municipale

Publié le 30 juin 2012

Les grands stratèges politiques se réveillent au lendemain des élections législatives à Grenoble. On apprend :

Le PS estime que les écologistes d’EELV ont plusieurs problèmes qui rétrécissent leur espace politique, ainsi donc “leur problème, c’est l’Ades ! Tant qu’EELV n’aura pas l’ascendant, tant que le vert sera d’abord rouge, ils n’élargiront pas leur électorat” (Citylocal news du 20 juin). La tactique qui consiste à vouloir diviser est vieille comme le monde et à Grenoble depuis 1983, le pouvoir municipal a toujours cherché à diviser les écologistes et à en débaucher sans aucun succès. A. Carignon a inventé une association écologiste (formée de fans de 4 x4 !) pour essayer de torpiller la liste écologiste en 1989. M. Destot en 2008 a été obligé d’aller chercher un écolo à Seyssins pour lui fournir une petite touche verte… Chaque fois les écolos sont trop rouges et pas assez verts au goût de nos princes. Trop rouges c’est évident, car s’il faut chercher les vrais socialistes ce n’est pas au PS grenoblois qui a abandonné ses convictions qu’on les trouvera, mais à l’ADES. L’histoire grenobloise montre une grande unité d’action chez les écologistes de diverses étiquettes et depuis mars 2008, le groupe « Ecologie et Solidarité » (EELV, ADES, Alternatifs) s’oppose sans aucun état d’âme à la politique de la majorité municipale et vote, quand il y en a, les quelques rares bonnes décisions. L’existence de l’ADES, mouvement politique local, est pour beaucoup dans cette situation historique et la richesse des diverses sensibilités écologistes est au contraire un atout fort pour l’avenir. Que le PS grenoblois ne se rassure pas, l’alliance du rouge et du vert est une bonne alchimie dans la période politique actuelle et en s’élargissant largement elle pourrait disputer efficacement la première place à un PS qui s’est complètement disqualifié sur de nombreux dossiers municipaux.

Autre perle politique à noter qui vient de l’UMP. M. Chamussy déclare (Citylocal news du 20 juin) : « De toute façon, c’est évident, à Grenoble, la seule opposition de conviction, c’est la droite » ! Il est vrai que l’UMP aurait aimé se trouver la seule opposition municipale et surtout elle ne pensait pas, tout comme le PS, que les écologistes seraient si efficaces dans l’opposition. En réalité la seule opposition qui gêne la majorité c’est celle des écologistes, c’est la seule qui par son travail sur les dossiers est présente dans de nombreuses mobilisations citoyennes contre les actions les plus négatives de la majorité… Nous laissons volontiers l’UMP à ses illusions, nous, nous agissons pour préparer l’alternance démocratique écologique et solidaire en 2014.

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