Rentrée peau de chagrin

Publié le 3 septembre 2012

Malgré quelques efforts du Gouvernement pour tenter d’atténuer un peu les effets dévastateurs de la politique précédente de casse du service public, la rentrée scolaire s’annonce plutôt morose. A Grenoble ce sont, entre autres, les locaux, responsabilité communale à part entière, qui sont en souffrance. Et ce n’est pas l’opération de communication du maire en juillet dernier, à la suite de l’incendie de l’école « Les Buttes » qui changera la donne. Profitant d’une visite traditionnelle des chantiers d’été, le maire n’a cessé de marteler que la priorité municipale était la sécurité : « la sécurité, toujours la sécurité ! » indiquant qu’en 2012, la ville consacrait 1,2 M€ pour l’entretien de quelques quatre vingts écoles, soit un peu moins de la moitié du budget dévolu à ce même entretien au cours des dernières années du mandat précèdent (ce qui était déjà bien insuffisant au regard de l’état du patrimoine).

Il est tout à fait significatif de constater que le maire n’a jamais convoqué la presse pour informer le contribuable des montants octroyés depuis des années aux entreprises privées, ce qu’il n’hésite pas à faire pour évoquer comme on l’a vu, une goutte d’eau en « faveur » du service public, alors que le taux des impôts locaux a augmenté de 9% en 2009.

Pendant ce temps, l’adjoint à l’éducation est très occupé par, excusez du peu, « la refondation de l’école » au niveau national, l’entretien du patrimoine de la Ville étant sans doute un peu trop trivial. Il milite également pour que les collectivités locales aient plus de responsabilités dans les écoles. Outre que cela constituerait un pas de plus vers la privatisation, s’agit-il là d’une question prioritaire pour les collectivités territoriales, et en l’occurrence Grenoble ? Et si une fois pour toutes, la Ville décidait d’assumer pleinement ses compétences, en consacrant plutôt que de les diminuer les moyens financiers nécessaires pour offrir également, quel que soit les secteurs, les meilleurs conditions d’accueil dans ses écoles à tous les jeunes grenoblois ?

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