Chauffage urbain : une étude associative trouve les tarifs trop élevés

Publié le 13 octobre 2012

Depuis des années nous protestons contre la manière dont est géré le service public du chauffage urbain. Le maire et sa majorité sont obligés, sous la pression des usagers, de reprendre un peu le contrôle de ce service mais avec une lenteur désespérante et une incapacité à aller au fond des choses.

Les tarifs sont beaucoup trop élevés par rapport au service rendu. En novembre 2011 il y a eu une petite diminution des tarifs mais c’est toujours insuffisant. L’association AMORCE fait régulièrement des études comparatives des tarifs des différents réseaux de chauffage urbain en France. Son étude sur les tarifications pour l’année 2010 nous donne des renseignements précieux.

Alors qu’avant les nouveaux tarifs de 2008, ceux de la Compagnie de chauffage (CCIAG) étaient plus faibles que le tarif moyen du MWh, depuis juillet 2008, c’est l’inverse, voir dans le tableau ci-dessous.

années

2006

2007

2008

2009

2010

Tarif CCIAG €/MWh HT

49,0

51,4

56,9

62,2

62,7

Tarif moyen du chauffage urbain en France €/MWh HT

54,0

56,1

59,7

60,2

58,8

L’évolution année après année des tarifs de la CCIAG est beaucoup plus forte que l’évolution de la moyenne des tarifs. Entre 2006 et 2010, l’évolution du tarif moyen a été de seulement 8,9 % alors que le tarif CCIAG a augmenté de 28,1 % !

Information encore plus intéressante, AMORCE indique le tarif moyen pour les réseaux qui délivrent plus de 50 % de la chaleur issue d’énergies renouvelables, ce qui est le cas de la CCIAG. Le tarif moyen est de seulement de 52,5 €/MWh pour 2010. Soit 20% inférieur au tarif 2010 de la CCIAG.

En novembre 2011, les tarifs ont diminué d’environ 8 %, il est donc possible de réduire encore les tarifs pour revenir dans la moyenne. Comme les élus ne se pressent pas pour remettre le service en état, des copropriétés ont décidé d’aller en justice pour se faire rembourser le trop perçu dans leurs factures.

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