Où l’on reparle de GEG

Publié le 11 janvier 2013

Le syndicat CGT des salariés de l’énergie de l’Isère a publié un communiqué suite au conseil municipal de Grenoble du 22 octobre 2012 qui avait décidé de confier pour 30 ans, à la SEM GEG la délégation des services publics du gaz et de l’électricité de Grenoble.

Dans ce communiqué le syndicat prend position contre un retour en régie municipale avec un raccourci bien rapide :

« Le fait que GEG se soit depuis longtemps développée à l’extérieur du secteur Grenoblois, le retour à une régie municipale serait vécue comme un véritable repli qui aurait des impacts indéniables sur l’emploi, les usagers et sur la qualité du service public. »

Il est très curieux qu’un syndicat de salariés se fasse une image aussi fausse des réalités de la régie à personnalité morale qui est un véritable établissement public local, étant à la fois lié intimement à la commune et autonome dans sa gestion. Une régie municipale pourrait sans aucune difficulté reprendre toutes les activités de GEG, en direct pour le service public « règlementé » et par l’intermédiaire de filiales pour les autres activités. Il n’y aurait aucun impact négatif sur l’emploi, ni sur le statut des salariés de GEG.

En fait la solution en régie est bien meilleure pour la défense de l’emploi à GEG puisqu’il n’y a pas obligation de séparer la gestion de l’éclairage public du reste des activités, comme cela va se faire prochainement. Si par pur hasard GEG ne gérait plus l’éclairage public, il y aurait nécessairement des menaces sur l’emploi.

Le syndicat CGT, qui se dit très attaché au service public, devrait expliquer quel est l’intérêt d’une structure de gestion d’un tel service avec un actionnaire privé dépendant d’un grand groupe international dont les intérêts sont loin de ceux des usagers du service public.

On voit bien qu’un débat public préalable à toute décision aurait été bénéfique à tous les acteurs de ces services publics, élus, usagers, salariés, mais la majorité municipale a décidé de trancher dans la précipitation. Comme d’habitude tout ce qui se fait vite est mal fait et il est vraisemblable que de nombreuses illégalités aient été commises dans ce dossier qui est loin d’être bouclé.

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