La politique financière de la ville : gaspilleuse !

Publié le 13 mai 2013

tirelireDans cette période de crise qui met de plus en plus de personnes dans des situations difficiles, on s’attendrait à voir une gestion financière de la ville rigoureuse et parcimonieuse afin que l’argent public soit utilisé au mieux pour améliorer le quotidien des Grenoblois. Or la réalisation de l’année 2012 montre que la majorité municipale, au lieu de faire des économies a appuyé sur l’accélérateur des dépenses. C’est un peu comme si elle voulait absolument justifier son augmentation des impôts locaux.

La situation financière de la ville n’a jamais été aussi bonne depuis longtemps et nous avons démontré qu’il aurait été possible de gérer la ville sans augmenter les taux des impôts. Il n’y avait aucune raison objective de faire subir cette potion amère aux Grenoblois qui subissaient au même moment une forte augmentation de la TEOM et la nouvelle fiscalité de la Métro.

Dans le tableau suivant sont retracés les chiffres des comptes administratifs de 2010 à 2012, qui représentent la réalité des dépenses et recettes. Pour l’année 2012, les chiffres ont été corrigés et ramenés au même périmètre que celui des années précédentes (diminution d’environ 8 M€ en recettes et dépenses).

En millions d’euros

CA 2010

CA 2011

CA 2012

Recettes de gestion

267,8

269,7

271,6

dont impôts locaux

123,3

126,8

130,8

Dépenses de gestion

225,2

225,4

229,0

Dépenses d’investissement

48,5

56,0

59,1

Les taux des impôts ont été augmentés de 9 % en 2009 puis sont restés fixes. Dans le tableau la ligne sur les impôts locaux indique qu’à taux constant la ville reçoit environ 3,5 à 4 M€ de plus d’impôts par an. Cette augmentation régulière permet de compenser largement les baisses des dotations de l’Etat d’environ 1 M€ par an et des diminutions d’autres recettes.

Les dépenses de gestion (dépenses de fonctionnement diminuée des intérêts de la dette) étaient à peu près stables entre 2010 et 2011, elles sont reparties à la hausse en 2012 (+ 3,6 M€ par rapport à 2011), alors que le budget prévisionnel voté fin 2011 prévoyait 4,3 M€ de moins de dépenses. Donc dans une situation financière très confortable la majorité a considéré qu’elle pouvait se laisser aller. A noter une légère baisse des effectifs du personnel communal en 2012.

De même pour les investissements. Alors qu’il y avait déjà eu une forte augmentation entre 2010 et 2011, le niveau atteint en 2012 est très élevé et cette augmentation n’est pas destinée à améliorer la vie quotidienne des Grenoblois.

Par rapport à l’année 2010, on note en 2012, 14,5 M€ de dépenses supplémentaires (3,8 en fonctionnement et 10,7 en investissement). On voit immédiatement qu’en menant une politique rigoureuse, en cherchant toutes les économies, il aurait été possible de ne pas augmenter les taux des impôts en conservant une activité municipale de haut niveau et en n’augmentant pas la dette.

La majorité municipale s’est donnée beaucoup de facilité de gestion sur le dos des Grenoblois.

L’élection municipale prochaine sera l’occasion de démontrer qu’une autre politique est possible à condition de confier les cordons de la bourse à des élus qui ont une autre conception de l’utilisation de l’argent public.

Ce qui compte ce n’est pas de dépenser toujours plus pour relancer le BTP comme le dit l’adjoint aux finances mais de faire fonctionner correctement le service public au plus juste coût pour améliorer la vie quotidienne des habitants.

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