Pollution atmosphérique des nouvelles inquiétantes

Publié le 15 janvier 2016
Pollution sur la cuvette grenobloise (photos GK)

Pollution sur la cuvette grenobloise (photos GK)

L’impact des particules fines sur la santé est clairement démontré depuis des années (cancers, maladies cardiovasculaires…). Une nouvelle étude épidémiologique sur une grande échelle vient de démontrer que le risque d’être hospitalisé pour une maladie neurodégénérative (Alzheimer et Parkinson) s’accroît et donc que cette pollution atteint le système nerveux. C’est ce qu’indique une étude publiée, dans la revue « Environmental Health Perspectives » le 1er janvier 2016. C’est la première étude épidémiologique sur les effets d’une exposition à long terme aux particules fines PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 microns) sur la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. (Voir l’étude en anglais ici )

Le Monde du 9 janvier 2016 y a consacré un article : « Les chercheurs ont constaté que chaque augmentation de la concentration aérienne en PM2,5 de 1 microgramme par mètre cube d’air est associée de manière statistiquement significative à une élévation du risque d’être hospitalisé dans l’année. L’augmentation est de 8 % pour une démence ou une maladie de Parkinson et de 15 % pour une maladie d’Alzheimer…

L’exposition à long terme à des PM2,5 est associée à divers effets nocifs. En mars 2014, l’OMS rendait publique une étude évaluant à 7 millions le nombre de personnes décédées prématurément (avant 65 ans) en 2012 dans le monde, dont 5,9 millions en Asie-Pacifique, de morts attribuables aux effets de la pollution de l’air extérieur et domestique.

D’autres études ont montré que la pollution de l’air accroît le risque d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux, qu’elle est directement impliquée dans les cancers, qu’elle favorise un petit poids de naissance. Une étude parue le 24 mars 2015 dans le British Medical Journal, suggérait en outre que la pollution aux particules fines favoriserait l’anxiété par le biais de processus purement biochimiques.

Des études de toxicologie avaient corroboré l’association entre la pollution particulaire de l’air et les troubles neurodégénératifs, en particulier par le biais de phénomènes inflammatoires. Au point d’envisager la pollution atmosphérique comme un facteur de risque de maladies comme celles d’Alzheimer et de Parkinson. Mais il manquait jusqu’ici une étude épidémiologique à grande échelle sur l’association entre pollution de l’air et l’évolution de ces maladies. C’est ce à quoi s’est attachée l’équipe bostonnienne. »

Un autre article du Monde du 30 avril 2015 précisait que la pollution atmosphérique coutait 1 400 milliards d’euros aux économies européennes !!!

« Plus de 1 600 milliards de dollars (1 400 milliards d’euros) : c’est ce que coûte chaque année aux économies européennes les quelque 600 000 décès prématurés et pathologies engendrés par la pollution de l’air. Voilà la conclusion édifiante d’une évaluation publiée mardi 28 avril par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), portant sur 53 pays de la région Europe »

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