Va-t-on enfin connaître la véritable histoire de l’affaire Mounier?

Publié le 26 septembre 2013

we-love-mounierPar une mobilisation sans précédent, le collectif Mounier a réussi à bloquer la fermeture du lycée, et les divers recours administratifs (avec l’aide de la Boutique Citoyenne) ont permis de faire annuler les décisions de fermeture du Président de la Région et du recteur. Le lycée a été sauvé et va être reconstruit sur place et ses effectifs recommencent à augmenter. Voici un rappel chronologique de cette affaire, et les derniers rebondissements.

La reconstruction sur place du lycée Mounier avait été actée des années auparavant par le Conseil régional et pour ce faire des crédits avaient été votés. A la surprise générale, mi-janvier 2010, le Président de la région décide d’ajourner subitement et sans concertation la tenue du jury d’architecte prévue le 12 Février 2010.

Le Président prend un arrêté qui précise : « la consultation portant sur le choix d’un maître d’œuvre pour la restructuration du lycée Emmanuel Mounier à Grenoble (Isère), est déclarée sans suite pour motif d’intérêt général, en raison de la modification du besoin.»

Au Conseil d’administration du lycée, les raisons données pour cette décision sont la mise à l’étude de l’intégration d’un internat d’excellence et aussi le projet de lycée scientifique impulsé par le Maire de Grenoble. Où l’on constate que le maire de Grenoble est bien intervenu pour commencer à bloquer le projet de reconstruction sur le site.

Subitement, en septembre 2010, le Président de la région et le recteur décident de fermer définitivement le lycée au motif, paraît-il, que des parties des bâtiments menaceraient de s’écrouler. Ainsi il y aurait eu subitement une accélération brutale des désordres dans les structures des bâtiments. Immédiatement le maire de Grenoble et ses adjoints emboîtent le pas et soutiennent le Président de la région. Les questions de sécurité ne se discutent pas. Mais encore faudrait-il que la menace soit réelle.

Les personnels du lycée ainsi que les élèves et les parents d’élèves qui connaissent bien leur établissement sont effarés par ces décisions qu’ils jugent infondées.

Un enseignant du lycée curieux de connaître la genèse de l’histoire, a demandé au Président de la région les documents qui avaient fondé sa décision de fermeture et notamment les documents techniques démontrant que les désordres auraient subitement augmentés au cours de l’année scolaire 2009/2010.

Après un refus de communication, l’enseignant a déposé un recours au tribunal administratif de Lyon pour obtenir ces documents. Le tribunal a jugé que ces documents devaient être donnés au requérant sous les 2 mois et avec une astreinte de 50 € par jour de retard. La région a fourni des documents mais dans aucun d’eux ne figure cette fameuse augmentation des désordres. Le requérant a donc demandé au tribunal de faire exécuter l’astreinte. On en est là.

Visiblement le Président de la région est gêné aux entournures, puisqu’ayant fourni l’ensemble des documents techniques en sa possession, il n’en détient aucun prouvant une accélération des désordres. Sa décision aurait été fondée sur une information qu’il aurait manipulée. Parallèlement il faudra savoir pourquoi et c’est là qu’on revient au premier acte de cette affaire, le maire de Grenoble est intervenu, avec quels objectifs et dans quel intérêt. En un mot à qui profite le crime ?!

A suivre…

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