A51 : Tartarin en Isère

Publié le 20 octobre 2012

Il n’est pas toujours facile de jouer au grand chef, de laisser croire que l’on peut, d’un simple claquement de doigt, remplacer l’Etat si celui-ci se défile. A trop fanfaronner, la réalité finit par vous rattraper et l’on s’expose alors à de sérieux revers. Quelques exemples pour illustrer le propos. L’état ne veut pas prendre la maîtrise d’ouvrage (autrement dit ne veut plus être commanditaire) de la Rocade Nord et de son inoubliable tunnel sous la Bastille ? Qu’à cela ne tienne, le grand chef isérois A. Vallini décide que le Conseil général fera parfaitement l’affaire. Avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui et la gabegie d’argent public qui aurait été bien utile ailleurs. On évoque l’élargissement de l’A 480 et la timide participation financière de l’Etat pour sa réalisation ? Là encore A. Vallini magnanime vient au nom du Conseil général au secours de l’Etat. Sa dernière lubie remonte à ces derniers jours, où il vient d’exhumer des placards poussiéreux cette ineptie que constitue l’autoroute A 51. On a bien compris que chaque fois, il caresse dans le sens du poil le lobby du BTP (on parle là des grands groupes) qui est aux anges.

Celui qui rêvait d’être ministre, qui a évité de justesse un procès pour harcèlement, qui compare le Sénat où il s’ennuie ferme à un bordel des années 30, qui s’est engagé par écrit à ne pas cumuler les mandats, mais qui, comme de nombreux autres élus du PS n’en fait rien, celui-là avait un besoin vital de (ré)occuper le terrain, pas le vrai, le médiatique. Alors pourquoi pas l’A 51 ?

On préférerait qu’il se soucie un peu plus de l’une des compétences essentielles du Conseil général, à savoir l’action sociale, la protection de l’enfance et des familles. On aimerait par exemple qu’il mette un terme à la réorganisation permanente des services, à la déstabilisation et la démotivation des personnels qui ont les plus grandes difficultés à répondre aux besoins des familles. Mais c’est un sujet de peu de poids à côté de celui des infrastructures. D’ailleurs si A.Vallini jouait son rôle, qui parlerait de lui ? Encore un sujet de frustration.

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