En juin 2014, l’INSEE a publié les chiffres issus du dernier recensement pour l’ensemble des communes en comparant la situation de 2011 à celle de 2006.
Pour Grenoble voici des évolutions intéressantes :
– légère augmentation de la population (1 300 habitants) avec plus de jeunes de moins de 14 ans, plus de 30 à 44 ans et plus de vieux de plus de 60 ans. Ce sont les 15 à 29 ans qui baissent le plus (-2000 environ). Il y a 11 % des Grenoblois qui sont arrivés dans la commune depuis moins d’un an. Ce sont les 15-24 ans qui bougent le plus.
– l’évolution socioprofessionnelles est marquée par la nette progression des cadres et professions intellectuelles supérieures (+2600). Par contre une nette diminution des sans activité professionnelles essentiellement les élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés.
– La composition des ménages : augmentation du nombre de ménages d’une seule personne (+2100) en majorité des hommes (+1400) et des familles monoparentales qui sont 6300 en augmentation de 280. La composition des familles en nombre d’enfants évolue peu.
– Le taux de chômage des 15-64 ans a fortement augmenté : 14,6 % en 2011 contre 12,6% en 2006 (+ 1850 chômeurs de plus). A noter la poursuite de la concentration des emplois sur Grenoble, il y a maintenant 142,2 emplois dans Grenoble pour 100 actifs grenoblois ayant un emploi à Grenoble au lieu de 141,5 en 2006. D’où l’augmentation mécanique des déplacements d’échange domicile / travail entre Grenoble et les communes extérieures. Il y a 1800 emplois supplémentaires mais avec une forte diminution des emplois industriels (-1200) et une très forte augmentation des emplois de commerce, transports et services divers.
– Il y a 5400 logements de plus en 5 ans, avec une forte augmentation des logements vides (+2550) qui étaient de 8300 en 2011. C’est un record historique. Il est à craindre que ce nombre soit encore en augmentation actuellement. Quand on construit 2 logements, plus d’un se vide ! C’est presque le tonneau des Danaïdes ! C’e st le nombre de trois pièces qui a le plus augmenté.
– Le nombre de voitures n’a pas vraiment varié, mais par rapport au nombre de ménages il a diminué. Il y a 42 061 ménages qui ont une voiture et 11305 deux ou plus. Si on considère qu’il n’y a jamais plus de 2 voitures par ménage cela fait environ 64 700 appartenant à des Grenoblois dans la ville contre 65 800 en 2006. Heureusement il y a moins de déplacements, ce qui veut dire que les voitures des résidants bougent moins donc engendrent une moindre pollution. D’où la nécessité de mette en place une politique qui permette à la fois de faire diminuer le nombre de voitures (ce qui sera long) et aux résidants de laisser leur voiture garée plus longtemps (ce qui peut être beaucoup plus rapide). Il est important de signaler aussi que le taux de véhicules par ménage varie beaucoup d’un quartier à l’autre.
– Le nombre moyen d’occupants par résidence principale qui diminuait fortement depuis 1968 (presque 3 alors) est en train de se stabiliser à un peu moins de 2.
– Pour les revenus annuels, il y a plus de foyers fiscaux imposables sur le revenu en 2011 (58,5% contre 55,8%). Ces foyers gagnent en moyenne 10 % de plus en revenu net déclaré (33 100 €) alors que le revenu moyen des foyers fiscaux non imposables n’augmente que 5 % environ pour atteindre 8900 €.
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