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Pas d’argent public aux firmes qui licencient…

Publié le 30 janvier 2009

Communiqué du 30 janvier 2009

ST Microelectronics, après avoir annoncé 500 licenciements dans sa filiale de téléphonie rachetée à NXP, après avoir supprimé de nombreux emplois d’intérimaires, puis organisé le chômage technique à Crolles, annonce aujourd’hui 4 500 licenciements au niveau mondial.

L’ADES avait déjà indiqué le 27/8/3, lors de la mise en place de Crolles 2, qu’il n’était pas acceptable que les pouvoirs publics aident de manière massive des entreprises qui ferment une usine à un endroit (Rennes) et qui empochent d’importantes subventions ailleurs (Crolles).

Sans avoir tiré les leçons du passé, l’Etat et les collectivités locales se sont de nouveau engagés dans « nano 2012 » avec des aides encore plus importantes et des contreparties inexistantes. Les créations d’emploi seront peut être effectives à Crolles (au détriment d’ailleurs) mais elles ne coûteront rien à ST puisque les subventions publiques sont au moins trois fois supérieures à la charge salariale ! C’est un marché de dupes (conférence de presse du 23/9/8).

Pour les collectivités territoriales, rembourser la taxe professionnelle à ST Microelectronics revient à abandonner des ressources pourtant indispensables au maintien des services publics essentiels à la qualité de vie pour tous.

L’ADES demande aux collectivités locales et à l’Etat d’arrêter la mise en place de la convention « nano 2012 ». L’argent public doit servir une politique économique qui aide en priorité les actions publiques, la recherche publique, les services publics, et non des politiques industrielles à courte vue et les spéculations financières. Les collectivités locales doivent se recentrer sur leurs actions de proximité et aider le développement des emplois utiles et non délocalisables.