We love Mounier

Publié le 14 octobre 2010

La mobilisation pour sauver le lycée Mounier prend de l’ampleur, ce qui oblige les décideurs politiques à revoir leurs positions qu’ils pensaient définitives : la démolition et la dispersion des élèves et des personnels dans d’autres lycées, ce qui signifiait la fin de Mounier comme lycée qui marchait très bien à la satisfaction de tous.

Le maire de Grenoble a légèrement évolué, mais il reste ambigu sur la question centrale : le maintien du lycée sur place. Il évoque une éventuelle reconstruction dans une lettre aux membres du conseil d’administration du lycée (à lire sur son blog), mais comme une hypothèse parmi d’autres. Il continue à laisser ouverte l’organisation du redéploiement du lycée. Au fond, quelle est sa véritable position sur la question, quelles sont ses propositions, quelles sont ses convictions ? Bien malin qui pourrait le dire aujourd’hui, d’ailleurs le maire le sait-il lui-même ?

Le Président de la région devrait enfin accepter de rencontrer les acteurs de cette mobilisation, sauf qu’il propose aux membres du conseil d’administration du lycée de venir à l’Isle d’Abeau le 16 octobre ! Encore une maladresse, c’est à croire que ces gens sont complètement coupés des réalités. Espérons que le Président admettra avoir fait une erreur en prenant seul une décision sans en débatte avec les élus du conseil régional. La position de l’assemblée délibérante était de réhabiliter le lycée, et elle avait voté pour cela une somme de 20 M€ pour une première tranche. Des experts indépendants ont examinés le rapport sur l’état des bâtiments, ils concluent que la région aurait dû agir plus tôt, mais qu’il n’y a pas d’urgence sur l’évolution de la dégradation du bâti.

Lors d’une réunion avec l’ensemble des intéressés le 12 octobre, J. Safar a expliqué que les polémiques internes à la majorité régionale sur ce dossier n’avaient pas à être débattues en public, ce qui est une drôle de conception de la démocratie, les élus ne devraient rendre compte devant les électeurs que ce qui arrange J. Safar. Il est temps que le PS s’interroge sur les pratiques de ses élus dans les institutions.

La mobilisation doit s’intensifier parce qu’on ne peut pas se contenter de paroles plus ou moins rassurantes et de la mise en place d’un groupe de travail dont le rôle est très flou. Mounier doit être réhabilité ou reconstruit sur place.

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