Veut-on transformer le CCAS en armée mexicaine ?

Publié le 4 février 2011

La semaine dernière nous nous inquiétions de la situation financière très difficile du Centre communal d’action sociale – CCAS de Grenoble. Voila que le syndicat CGT des personnels de la Ville et du CCAS dénoncent fortement l’embauche d’une directrice adjointe qui devrait, si on en croit le Vice-président O. Noblecourt, ne rien coûter au CCAS. Il aurait donc trouvé la pierre philosophale, ce serait la première fois qu’une activité sociale deviendrait rentable (financièrement parlant).

En fait il s’agit d’une candidature spontanée qui a promis de trouver les fonds nécessaires pour rembourser sa charge salariale. Mais au fait, pourquoi ne pas appliquer cette idée géniale aux autres agents du CCAS qui pourraient eux aussi s’autofinancer !?

Mais pourquoi donc une embauche ? Si cette personne a des idées, des relations, des réseaux au point de s’autofinancer, il aurait été beaucoup plus prudent de la part du CCAS de lui demander une collaboration sans la salarier, car l’expérience montre que ce genre de sport n’est pas durable sur le long terme.

Le syndicat pose la question pertinente suivante :

« Création de poste utile pour le CCAS ou arrangement entre amis ?

La priorité ne serait-elle pas de recruter des titulaires au Service Social Personnes Agées : les postes existent et sont tout autant utiles à la population la plus fragile de Grenoble ? Le CCAS a-t-il les moyens d’embaucher encore un nouveau super cadre à 60 000 euros de salaire par an, quand dans le même temps les Assistantes Sociales « 3ème âge » ont des contrats de 3 mois renouvelables, galérant dans la précarité car le vice-président ne veut pas s’engager sur les subventions du Conseil Général ! Mais il est prêt à s’engager sur d’éventuelles subventions européennes ou autres dont on ne voit pas pourquoi elles échoiraient au CCAS de Grenoble. Cette embauche d’un super cadre va-t-elle améliorer le service rendu aux grenoblois ?…

Comment les personnels peuvent-ils accepter cette création de poste quand, dans le même temps, en CTP et en réunion de chefs de services, on demande au personnel de faire encore des efforts pour diminuer les remplacements, quand le vice-président annonce des mesures d’économie comme par exemple la suppression des 5 jours de congés supplémentaires, ou primes de 37 euros, pour les aides-soignants et APU, ou la suppression des 3 jours de CA supplémentaires en petite enfance… qui touchent principalement les catégories C ?

Le vice-président affirme en effet, décomplexé et fier de lui, que « les acquis, on peut toujours revenir dessus » ! »

A suivre…

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